Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj
Mosaique de la Chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

La tâche prophétique de l'agent de communication chrétien

« L'agent de communication chrétien en particulier a une tâche prophétique, une vocation: dénoncer les faux dieux et les fausses idoles d'aujourd'hui — matérialisme, hédonisme, consumérisme, nationalisme étroit, etc. ... — proclamant à tous un ensemble de vérités morales fondées sur la dignité et les droits humains, l'option préférentielle pour les pauvres, la destination universelle des biens, l'amour des ennemis et le respect inconditionnel de toute forme de vie humaine, de la conception à la mort naturelle; et la recherche de la réalisation la plus parfaite du Royaume dans ce monde, tout en demeurant conscient que, à la fin des temps, Jésus restaurera toutes choses et les retournera au Père » (cf. 1 Co 15,24)." {

{L'ethique dans les moyens de communication sociale", Mgr John Folley Vatican 2000}

lundi 16 juillet 2018

Cybersécurité : coupable insouciance libanaise


Hadi EL-KHOURY | OLJ 14-7-2018
Depuis quelques années, s’installe dangereusement à travers le monde une « fatigue » induite par la répétition des actualités de fuites de données, sous forme de péridurale qui accompagne la mise au monde d’une pléthore de services numériques dans un climat de défiance, lié notamment aux questions qu’elles soulèvent en matière de préservation de la vie privée et de principes élémentaires de respect des droits et libertés fondamentaux des citoyens. Et le Liban n’est pas en reste : en 2012, alors que le pays du Cèdre avait subi des attaques virales de grande ampleur – notamment celle connue sous le nom de Gauss, conçue pour espionner les banques libanaises –, un doux mélange de communication hasardeuse et de faux sentiment de sécurité flottait dans l’air à l’époque. Une impression similaire semble se dégager depuis les révélations faites par le journal al-Akhbar, dans son édition du 6 juillet, sur le piratage récent de données informatiques d’un fournisseur local d’accès à internet de grande envergure. On y dévoile, sans trop de détails, qu’Ogero, véritable épine dorsale de l’internet au Liban, a aussi été piraté ; et qu’à travers cet ancrage « vital », les assaillants se sont propagés dans d’autres systèmes d’information, dans le public – y compris au sein des forces de l’ordre ! – comme dans le privé – des établissements bancaires (à l’identité non révélée) ayant notamment été atteints. 

Sécurité par la transparence
Face à ce scandale, force est de constater que plusieurs questions restent pour l’instant sans réponse. La plus évidente – « À qui profite le crime ? » – nécessite d’attendre que soient dévoilées les conclusions de l’enquête du juge d’instruction de Beyrouth. Mais il en est une autre, soulevée d’emblée par l’absence de réaction publique officielle ou d’indignation citoyenne face à une attaque pourtant qualifiée comme étant « la plus large de l’histoire du Liban » : assiste-t-on à une énième démonstration de la résilience libanaise ou à une insouciance coupable ? 
Ce serait bien surprenant, pour un pays encore soumis à un semblant de « secret bancaire », qui fait face à des menaces terroristes persistantes, et se vante d’avoir contribué à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui stipule notamment que « nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée (…) ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation » et que « toute personne a droit à la protection de la loi contre (…) de telles atteintes » (art. 12).
Ce genre d’affaire, telle que relatée et traitée par les parties prenantes, est symptomatique du mal de ce siècle. Je suis d’ailleurs de ceux qui croient foncièrement en la sécurité par la transparence et la pédagogie et non par l’obscurité ou le sensationnalisme. D’où l’importance, pour les médias et les pouvoirs publics, d’aborder avec beaucoup d’égard ces sujets très virtuels et peu tangibles pour le commun des mortels. Notamment en posant les bonnes questions. Par exemple : l’information la plus pertinente est-elle la quantité de données subtilisées ou l’impact réel de cette exfiltration sur la compétitivité des entreprises touchées et la vie privée des citoyens ? 
Autre question légitime : le Liban a-t-il vraiment fait le choix de protéger ses « secteurs d’importance vitale », pour reprendre la définition en vigueur en France ? C’est-à-dire des secteurs constitués d’activités qui « ont trait à la production et la distribution de biens ou de services indispensables comme la satisfaction des besoins essentiels pour la vie des populations ; l’exercice de l’autorité de l’État ; le fonctionnement de l’économie ; le maintien du potentiel de défense ; ou la sécurité de la nation » ; ou qui « peuvent présenter un danger grave pour la population ».

Doctrine de cyberdéfense
L’enjeu est de taille : dans une économie mondialisée, les start-up libanaises du numérique, par exemple, ne pourront pas se développer à l’international sans respecter les réglementations sur la vie privée, à l’instar du règlement européen sur la protection des données (RGPD), dont l’application est extraterritoriale. Les banques libanaises ne pourront pas se développer hors de nos frontières sans respecter un paquet réglementaire et normatif de plus en plus dense. Les services de sécurité ne pourront plus se partager des informations « fiables » sur la menace, principalement terroriste, si leurs systèmes d’information sont compromis et leurs données souillées, etc.
La confiance est la clé de voûte d’une économie solide et d’un État « fort ». La confiance est le fondement d’une transformation numérique durable des secteurs public et privé. Nous sommes nombreux à tenter d’éduquer, de réguler, d’assainir les usages numériques, justement pour préserver cette confiance en ce monde numérique de plus en plus quotidien et « vital », et pour éviter l’amorce d’une défiance dans le numérique. 
Il est grand temps pour le Liban de se doter d’une stratégie de sécurité dans le numérique et d’une doctrine de cyberdéfense. Les bonnes volontés et les compétences sont là. Il faut les mobiliser et les orchestrer sous une gouvernance éclairée, non seulement pour préserver l’économie et la sécurité de la nation, mais aussi pour protéger dès la conception les prochains secteurs d’importance vitale que sont ceux du pétrole et du gaz, qui promettent tant pour le Liban. Cette stratégie triennale devrait donner naissance à une agence nationale de sécurité du numérique, instance interministérielle rattachée au Premier ministre. Elle devrait identifier les secteurs et les opérateurs libanais d’importance vitale et leur imposer des règles rigoureuses de sécurité, régulièrement contrôlées par des instances indépendantes et optimisées dans un cycle d’amélioration continue.
En 1997, le pape Jean-Paul II qualifiait le Liban de « pays-message », en référence notamment à son pluralisme religieux. Il reste désormais à prendre conscience que la préservation et le développement de la capacité du Liban à incarner ce message passe aussi par la protection de son épine dorsale numérique. 

Fondateur et PDG de Sekimia, une société de conseil en cybersécurité, et cofondateur du chapitre français de l’ISSA (Information Systems Security Association).


https://www.lorientlejour.com/article/1125480/cybersecurite-coupable-insouciance-libanaise.html

vendredi 13 juillet 2018

المجلس الاسلامي الشيعي الاعلى يتحرّك بوجه "الجديد" وشربل خليل

ليبانون ديبايت":

تقدّم المجلس الاسلامي الشيعي الاعلى ممثلاً برئيسه الشيخ عبد الأمير قبلان، بدعوى قضائيّة على شركة تلفزيون الجديد، والمخرج شربل خليل، و"كلّ من يظهره التحقيق محرضاً، وفاعلاً وشريكاً ومتدخّلاً", بجرم "تحقير الشعائر الدينيّة، وإزدرائها، وإثارة النعرات الطائفيّة. وذلك بحسب نصّ الشكوى المقدّمة الى النيابة العامة الاستئنافيّة في بيروت.

وفي الوقائع المذكورة بنصّ الشكوى، فإنّه بتاريخ العاشر من تموز 2018، عرضت "الجديد" على شاشتها وضمن البرنامج السّاخر "قدح وذم" للمخرج شربل خليل، حلقة تضمّنت مشهداً لحادث سيارة اجتاحت "صيدليّة القائم" في منطقة الضاحية الجنوبيّة لبيروت، بطريقة تهكميّة، وساخرة، متناولاً إسم "القائم عج" بطريقة ساخرة وتحمل في طياتها ايحاءات جنسيّة".


وكان الشيخ قبلان أصدر بياناً يوم أمس الخميس، أشار فيه الى أنّ "الإمام المهدي القائم، يمثل أساس وجودنا وحياتنا ولا يهمنا في هذا الموضوع رأي الآخر، لذلك أي انتقاص أو محاولة انتقاص من هذه القامة الإلهية يعني مصيبة كبرى لن نقبلها ولن نسكت عنها سواء أكان ذلك من شخص أو بوق إعلامي يؤدي دور المقاول".

واعتبر أنّ "الحرية التي تمتهن من الرموز والمقدسات هي أخطر على البلد من عدو غاز ووحش ضار وتحويل البلد إلى أوكار تعشش فيها الشياطين سيهدم البلد على أهله"، مشدّداً على أنّ "المطلوب حكومة ووزارة إعلام وقضاء بوعي وضمير ومسؤولية وطنية شاملة، لأن المزيد من الفلتان الإعلامي سيحول البلد إلى متاريس، وبالتالي إلى حياة وطنية موتورة". 

بدوره، أكّد المخرج شربل خليل، عبر شخصيّة جم في برنامج "قدح وجم" أنه لم يكن في وارد السخرية من أي مقدّسات أو أي طائفة، وأنّ الدعابة التي ألقاها في الحلقة لم يكن يقصد بها الإمام المهدي.


http://www.lebanondebate.com/news/388742?utm_source=Karim&utm_campaign=d1541ab823-EMAIL_CAMPAIGN_2018_07_13_10_40&utm_medium=email&utm_term=0_7cd68eedd8-d1541ab823-197616569

dimanche 1 juillet 2018

LIBAN: LE PRESTIGIEUX AL-HAYAT S’EN VA


Par Le360 (AFP) le 30/06/2018 à 20h28
Le prestigieux quotidien panarabe Al-Hayat, fondé à Beyrouth en 1946 et détenu par des capitaux saoudiens, ferme samedi ses portes dans la capitale libanaise, sur fond de difficultés économiques dans le pays et la région.
«Aujourd'hui le bureau de Beyrouth tire sa révérence, alors que la diffusion du format papier s'est déjà estompée début juin», regrette un journaliste sous le couvert de l'anonymat.

Il a été décidé de fermer «tous les bureaux à l'étranger pour des raisons financières et de transférer le quartier général à Dubaï, après la fermeture du siège central à Londres» début 2018, ajoute une source au sein du quotidien.

Le bureau de Beyrouth employait une centaine de personnes, dont la moitié sont des journalistes, impliqués dans la production du quotidien et d'un magazine de variétés. Le sort de ces derniers reste, pour l'instant, inconnu.

Le quotidien comptait deux éditions: l'une internationale, diffusée à partir de Beyrouth jusqu'à début juin et l'autre, saoudienne, destinée au marché local qui continuera d'exister.

La version mondiale sera uniquement consultable en ligne, mais dans les pays du Golfe elle sera également diffusée en format papier.

Fondé il y a plus de sept décennies par Kamel Mroué, journaliste libanais de renom assassiné en 1966, le quotidien Al-Hayat («La Vie» en arabe) fut contraint de fermer ses portes en 1976, un an après le début de la guerre du Liban (1975-1990).

Il a rouvert en 1988, basé à Londres et simultanément publié dans plusieurs capitales arabes, deux ans avant son acquisition par le prince saoudien Khaled ben Sultan.

De tendance libérale, Al-Hayat avait accueilli dans ses colonnes les plus grands intellectuels et journalistes arabes.

Les médias au Liban traversent une crise financière sans précédent depuis plusieurs années, liée à la fois à la débâcle mondiale du secteur de la presse à l'âge du numérique, ainsi qu'à une mauvaise conjoncture économique, qui touche également l'Arabie Saoudite.

Fin 2016, le quotidien libanais As-Safir, diffusé à travers la région, a mis la clé sous la porte, 42 ans après son lancement.

http://fr.le360.ma/medias/liban-le-prestigieux-al-hayat-sen-va-169075