Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj
Mosaique de la Chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

La tâche prophétique de l'agent de communication chrétien

« L'agent de communication chrétien en particulier a une tâche prophétique, une vocation: dénoncer les faux dieux et les fausses idoles d'aujourd'hui — matérialisme, hédonisme, consumérisme, nationalisme étroit, etc. ... — proclamant à tous un ensemble de vérités morales fondées sur la dignité et les droits humains, l'option préférentielle pour les pauvres, la destination universelle des biens, l'amour des ennemis et le respect inconditionnel de toute forme de vie humaine, de la conception à la mort naturelle; et la recherche de la réalisation la plus parfaite du Royaume dans ce monde, tout en demeurant conscient que, à la fin des temps, Jésus restaurera toutes choses et les retournera au Père » (cf. 1 Co 15,24)." {

{L'ethique dans les moyens de communication sociale", Mgr John Folley Vatican 2000}

lundi 21 octobre 2013

Converger au lieu d'être en concurrence : stratégie pour les media catholiques


Message du pape François au Centre de télévision du Vatican

Pape François

ROME, 20 octobre 2013 (Zenit.org) - « Converger au lieu d'être en concurrence »: le pape François indique cette «  stratégie » aux media catholiques, dans un message adressé au directeur du Centre de télévision du Vatican (CTV), Mgr Dario Edoardo Vigano, à l'occasion du 30e anniversaire de ce service.

Voici notre traduction intégrale, de l'italien, de ce message, que le pape situe dans le sillage du décret conciliaire sur les media « Inter mirifica ».

Message du pape François

À l'attention de Mgr Dario Edoardo Viganò, directeur du Centre de télévision du Vatican

Je désire adresser mes salutations cordiales à toutes les personnes présentes au congrès qui a pour but, non seulement de faire mémoire des trente années d'existence du Centre de télévision du Vatican, mais surtout de réfléchir aux perspectives d'un service toujours plus attentif et qualifié. Je salue les intervenants et les invités, en particulier Mgr Claudio Maria Celli et les membres du Conseil d'administration.

1 Je voudrais avant tout souligner que votre travail est un service rendu à l'Évangile et à l'Église. L'anniversaire du CTV se situe dans le cadre d'une autre célébration importante : les cinquante ans de l'approbation du décret conciliaire Inter mirifica, qui inclut, parmi les dons merveilleux de Dieu, les instruments de la communication sociale, y compris, justement, la télévision. Les paroles des Pères conciliaires nous apparaissent prophétiques ; ils soulignaient justement l'importance que revêt l'utilisation de ces moyens afin que « comme le sel et la lumière, ils fécondent et illuminent le monde », en apportant la lumière de Jésus-Christ et en contribuant au progrès de toute l'humanité.

Dans ces décennies, la technologie a évolué très rapidement, créant des réseaux de connexion inattendus. Il est nécessaire de maintenir une perspective évangélique dans cette sorte d'« autoroute globale de la communication », en ayant toujours à l'esprit la finalité que le bienheureux Jean-Paul II avait voulu imprimer lorsqu'il a lancé le CTV : favoriser « une action plus efficace de l'Église en ce qui concerne les communications sociales… afin d'offrir de nouveaux instruments pour accomplir dans le monde la mission universelle de l'Église » (Rescrit du 22 octobre 1983).

Comme vous l'a rappelé aussi Benoît XVI, « en mettant les images à la disposition des plus grandes agences de télévision mondiales et des grandes télévisions nationales ou commerciales, vous favorisez une information adéquate et opportune sur la vie et sur l'enseignement de l'Église dans le monde d'aujourd'hui, au service de la dignité de la personne humaine, de la justice, du dialogue et de la paix » (Discours au CTV, 18 décembre 2008). N'oubliez donc pas que c'est là un service ecclésial, à l'intérieur de la mission d'évangélisation de l'Église.

2 C'est pour cette raison, et c'est le second élément que j'aimerais souligner, en présentant les événements, votre optique ne peut jamais être « mondaine », mais « ecclésiale ». Nous vivons dans un monde où il n'existe presque rien qui n'ait à voir avec l'univers des médias. Des instruments toujours plus sophistiqués renforcent le rôle de plus en plus envahissant des technologies, des langages et des formes de communication dans le déroulement de notre vie quotidienne, et pas uniquement dans le monde des jeunes. Comme je l'ai rappelé le lendemain de mon élection comme évêque de Rome, en rencontrant justement les représentants des moyens de communication sociale présents à Rome à l'occasion du Conclave, « le rôle des mass-médias » n'a cessé de croître ces derniers temps, au point qu'il est devenu indispensable pour raconter au monde les événements de l'histoire contemporaine ». Tout ceci se reflète aussi dans la vie de l'Église.

Mais s'il n'est pas facile de raconter les événements de l'histoire, il est encore plus complexe de raconter ceux qui sont liés à l'Église, qui est « le signe et l'instrument de l'union intime à Dieu », qui est le Corps du Christ, le peuple de Dieu, le temple de l'Esprit-Saint. Cela requiert une responsabilité particulière, une grande capacité à lire la réalité avec une clé de lecture spirituelle. En effet, les événements de l'Église « ont une caractéristique fondamentale particulière : ils répondent à une logique qui n'est pas principalement celle des catégories, pour ainsi dire, mondaines, et c'est précisément pour cette raison qu'il n'est pas facile de les interpréter et de les communiquer à un public vaste et varié » (Discours aux représentants des médias, 18 mars 2013). Parler de responsabilité, d'une vision respectueuse des événements que l'on veut raconter, signifie aussi avoir conscience que la sélection, l'organisation, la messe sur les ondes et le partage des contenus exige une attention particulière parce que cela utilise des instruments qui ne sont pas ni neutres ni transparents.

Cette conscience traverse aujourd'hui le CTV, engagé dans une réorganisation selon des critères technologique en mesure de mieux servir toutes les latitudes du monde, en contribuant à favoriser la respiration de la catholicité de l'Eglise. Je voudrais vous remercier de tout cœur, vous, Mgr Dario Edoardo Vigano, et tout le personnel du CTV, d votre capacité à tisser des relations avec des réalités différentes du monde entier, pour construire des ponts, en dépassant les murs et les fossés, et apporter la lumière de l'Evangile. Tout ceci, selon les indications d'Inter mirifica, qui précise comment, même dans le monde des media, l'efficacité de l'activité apostolique exige « l'union des intentions et des forces »  (n. 21). Converger au lieu d'être en concurrence : c'est la stratégie des initiatives médiatiques dans le monde catholique.

3. Enfin, je voudrais rappeler que votre fonction n'est pas purement documentaire, « neutre » face aux événements, mais vous contribuez à rapprocher l'Eglise du monde, en annulant les distances, en faisant arriver la parole du Pape à des millions de catholiques, même là où, souvent professer sa foi est un choix courageux. Grâce aux images, le CTV est en marche avec le Pape pour apporter le Christ aux si nombreuses formes de solitude de l'homme contemporain, en atteignant jusqu'aux « périphéries technologiques sophistiquées ».

Dans votre mission, il est important de rappeler que l'Eglise est présente dans le monde de la communication, dans toutes ses expressions variées, surtout pour conduire les personnes à la rencontre avec le Seigneur Jésus. En effet, seule la rencontre avec Jésus peut transformer le cœur et l'histoire de l'homme. Je vous remercie et je vous encourage à poursuivre avec audace dans votre témoignage de l'Evangile, en dialoguant avec un monde qui a besoin d'être écouté, d'être compris, mais aussi de recevoir le message de la vraie vie.

Prions le Seigneur de nous rende capables d'arriver jusqu'au cœur de l'homme, au-delà des barrières de la méfiance, et demandons à la Madone de veiller sur nos pas de « pèlerins de la communication ». Je vous demande de prier pour moi, j'en ai besoin ! J'invoque l'intercession de sainte Claire, patronne de la télévision, et je vous accompagne de ma bénédiction.

Du Vatican, 18 octobre 2013

FRANCOIS

Traduction de ZENIT, Hélène Ginabat, avec Anita Bourdin

dimanche 20 octobre 2013

Pour fêter ses 30 ans, la télévision du Vatican se modernise | La-Croix.com

La télévision du Vatican fête ses trente ans en 2013.


« Nous mettons l'innovation technologique au service de la nouvelle évangélisation », a expliqué Mgr Dario Edoardo Vigano, directeur général (depuis le 21 janvier 2013) du Centre de télévision du Vatican (CTV), vendredi 18 octobre, lors d'une rencontre avec l'Association de la presse étrangère. De fait, CTV est en train de moderniser ses moyens technologiques, en mettant en place notamment une plate-forme de gestion de ses contenus vidéo en HD, et bientôt en ultra-HD.

Autre opération d'envergure : la digitalisation des 20 000 cassettes (de 30 minutes chacune) de la vidéothèque, recouvrant tous les événements au Vatican depuis trente ans. C'est en effet le 22 octobre 1983, à l'initiative de Jean-Paul II, qu'avait été lancée CTV, en vue d'« une action plus efficace de l'Église en matière de communications sociales ».

22 collaborateurs

La télévision publique du Saint-Siège émettant depuis la Cité du Vatican compte 22 collaborateurs ; jusqu'en janvier dernier, elle était placée sous la responsabilité du P. Federico Lombardi, au même titre que la Salle de presse et Radio Vatican.

CTV retransmet tous les événements se déroulant au Vatican (l'Angélus, les audiences générales du mercredi matin, les différentes célébrations…), ainsi que les voyages du pape en Italie et dans le monde et les principales manifestations qui se déroulent au Saint-Siège. Des dizaines de milliers d'émissions sont reprises par les télévisions du monde entier (notamment KTO en France).

Parmi les images de CTV qui ont marqué les esprits : la rencontre de Jean-Paul II et de l'ancien dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev en 1989, l'ouverture de la Porte du Jubilé en 2000, la sortie de l'hôpital du pape polonais alors qu'il luttait contre la mort, puis son enterrement suivi par des millions de fidèles, le départ de Benoît XVI en hélicoptère, la première apparition au balcon pontifical du pape François, ou même la mouette installée sur la fameuse cheminée de la place Saint-Pierre immortalisée sur les écrans du monde entier pendant le dernier conclave…

Des caméras au milieu de la foule

Du fait de la proximité du pape François avec les fidèles, CTV est obligée de revoir ses modes de tournage et d'adapter ses prises de vue : caméras placées au milieu de la foule, plans rapprochés sur le visage du pape, cadrages où on le voit dialoguer avec les fidèles… Tout est fait pour que le téléspectateur ressente « la grande intensité émotive des rencontres du pape », a expliqué Mgr Vigano. Il s'agit de travailler à « un renouvellement sur le plan du langage, en fonction de ce que l'on pourrait définir comme une esthétique renouvelée du direct », a encore déclaré Mgr Vigano, qui est aussi spécialiste de la communication et du cinéma et enseigne la théologie de la communication dans deux universités de Rome.

Dans un message transmis vendredi aux responsables de CTV, « pèlerins de la communication », le pape François a salué leur contribution pour « rapprocher l'Église du monde et faire parvenir les paroles du pape à des millions de catholiques, y compris là où professer sa foi est un choix courageux ».

CLAIRE LESEGRETAIN (avec AFP)


Envoyé de mon Ipad 

samedi 19 octobre 2013

LES TRENTE ANS DE LA TELEVISION VATICANE


Cité du Vatican, 18 octobre 2013 (VIS). A l'occasion des trente ans du CTV, la télévision vaticane, le Saint-Père a adressé un message à son Directeur Mgr.Dario Eduardo Viganò, dans lequel il rappelle que sa création s'inscrit dans le sillage du décret conciliaire Inter Mirifica sur les communications sociales, dont c'est le cinquantenaire. Ce texte incluait en effet la télévision: L'oeuvre accomplie par le Centre de télévision constitue un service rendu à l'Evangile et à l'Eglise, écrit le Pape François. "Depuis lors la technologie a fait de grands progrès, créant des réseaux inespérés. Ceci dit il convient de maintenir la perspective évangélique sur l'autoroute globale de la communication...et de présenter les événements sous un jour ecclésiale, sans tomber dans une optique mondaine... Le rôle des media s'est largement accru au point d'être indispensable dans le récit de ce qui se produit de part le monde, y compris au sein de l'Eglise. S'il n'est pas facile de rapporter l'histoire contemporaine, c'est encore plus compliqué lorsqu'il s'agit d'événements ecclésiaux... Cela requiert une forte responsabilité et une capacité de lecture spirituelle de la réalité, car les choses de l'Eglise répondent à une logique étrangère aux critères habituels. C'est pourquoi il n'est pas facile de les proposer à un large public". En conclusion il rappelle que le CTV n'a "pas une simple fonction documentaire, et que ne pouvant être neutre il s'efforce de rapprocher l'Eglise du monde en faisant parvenir la parole du Pape à des millions de catholiques, y compris là où professer la foi chrétienne requiert courage. Grâce à ses images, il aide le Pape à porter le Christ jusque dans les solitudes de l'homme contemporain ou dans les périphéries les plus technologiques. Cette importante mission montre que l'Eglise est présente dans la communication, dans ses multiples expressions, pour accompagner les gens à la rencontre du Seigneur". Puisse la Vierge Marie et sainte Claire, patronne de la télévision, accompagner le chemin des "pèlerins de la communication", tel est le voeu final du Saint-Père.

jeudi 17 octobre 2013

Internet. Le pape lance le ".vatican" - Paris Match

Internet. Le pape lance le ".vatican"

Décidément sur tous les fronts, le pape François est à la tête d'une petite révolution sur Internet en lançant un nouveau suffixe de noms de domaine: «.vatican». Décliné en quatre langues, il sera utilisé pour 1400 nouveaux sites d'ici la fin de l'année et plus de 100 000 dans les cinq ans à venir. 



Envoyé de mon Ipad 

lundi 14 octobre 2013

La cybertheologie-L'impact d'Internet sur la façon de réfléchir la foi en Jésus-Christ


La "spiritualité de la technique", selon le P. Spadaro, s.j.

Anne Kurian

ROME, 12 octobre 2013 (Zenit.org) - L'environnement numérique influence la manière de penser la foi en Jésus-Christ, explique le P. Spadaro.

Le P. Antonio Spadaro, s.j., directeur de « La Civiltà Cattolica », présente son livre « La cyberthéologie » pour Àncora Online, l'hebdomadaire du diocèse italien de San Benedetto del Tronto.

Le P. Spadaro plaide pour la « spiritualité de la technique » : on peut en effet voir la technologie « comme quelque chose de déshumanisant », ou bien « comme l'expression de la liberté de l'homme, de ses désirs les plus profonds, de sa capacité d'action et donc aussi de ses facultés les plus élevées, comme son désir de Dieu ».

« Le grand défi d'aujourd'hui est de considérer en quoi le domaine de réflexion de la technologie rejoint exactement celui des grandes demandes de l'homme et certainement aussi celui de la spiritualité humaine », explique-t-il.

Le concept de cyberthéologie, précise-t-il, est « un concept en mouvement et non un dogme, né d'une question simple : aujourd'hui, le réseau a un impact sur la manière de penser...  La question est donc de savoir « si » et « comment » l'environnement numérique peut avoir un impact sur la manière de penser la foi (théologie) ».

Le P. Spadaro note « un immense intérêt pour ce sujet » dans le monde ecclésial, non seulement en Italie mais aussi ailleurs dans le monde, avec entre autres la création d'une « chaire de cyberthéologie » à l'Université grégorienne de Rome.

Le père jésuite évoque également son entretien avec le pape François publié le 19 septembre dernier : « pour moi, mentalement et spirituellement, il ne s'est pas agi seulement d'une interview mais d'une véritable expérience spirituelle, avec un grand impact humain et une grande valeur spirituelle ».

Avec Hélène Ginabat pour la traduction

jeudi 10 octobre 2013

Du tableau à la tablette : La Nouvelle Ère de l’Art Numérique « AMA

Du tableau à la tablette : La Nouvelle Ère de l'Art Numérique

Paris, le 10 octobre 2013, Art Media Agency (AMA).

Notre façon d'appréhender les images est devenue progressivement visuelle. Au XXe siècle, l'apparition de la télévision et, plus tard, d'Internet, nous a offert des versions numériques de la vie réelle, présentant des images qui, sans jamais être physiquement « réelles », n'existent que sous la forme de pixels.
Les avancées technologiques ont perpétué la prolifération de cette culture de l'image numérique, notamment au moyen des téléphones portables et tablettes centrés sur l'image et en constante évolution, rendant pour ainsi dire désuètes les images peintes, dessinées et traditionnellement gravées. Même pour ceux qui témoignent d'une prédilection pour les matériaux liés à l'imprimerie ou pour les travaux sur toile, les images numériques éclairées n'en envahissent pas moins les stations de métro et les panneaux d'affichage, ponctuant notre champ de vision d'une danse divertissante de lignes et de formes illuminées.
Art Media Agency a porté son attention sur l'art numérique, et étudié les premières incursions d'artistes dans le champ et l'essor graduel, mais en continuel développement, du genre.

Définir l'art numérique
L'art numérique est un domaine très large, qui rassemble des méthodes telles que le déchiffrage et l'éditeur d'image vectorielle — comme les tablettes, les œuvres d'arts modifiées informatiquement, et la peinture digitale. C'est donc un genre qui dépend de structures préexistantes (l'art numérique existe grâce aux matériels informatiques et aux logiciels utilisés). Ce domaine est en développement continu — que ce soit à des fins artistiques ou non — et fourni un étalage d'outils de production illimité et varié aux artistes.

Un débat autour de la signification du mot « numérique » est survenu récemment, avec des critiques et des artistes d'art numérique mettant souvent de côté les données de textes, d'audio et de vidéo hors du domaine. Bien que le résultat esthétique de ce genre d'œuvres est définitivement associé avec le « numérique », et que pour certains le terme « art numérique » s'applique seulement aux images numérisées — et pas créées « manuellement » — ; pour beaucoup, le mot « numérique » est un processus appliqué à des œuvres visuelles déjà existantes, et n'est donc pas un médium en tant que tel.

Par ailleurs, ce genre est tellement diversifié et touche à beaucoup de formes dans la production d'image, qu'il est difficile de dire si une seule utilisation particulière de technologie numérique constitue de l'art numérique à proprement parlé. Réduire ce genre à une seule technique particulière semble très limité, et rentre en opposition avec la gamme hétéroclite de technologies à laquelle le mot « numérique » est attaché.

Une tentative de classification d'œuvres par médium risque aussi de diminuer les thèmes spécifiques et l'intérêt des artistes dans l'art numérique. Parallèlement, c'est très rare qu'une exposition d'art non-numérique regroupe les œuvres par médiums, sans prendre en considération le thème du travail. Le faire avec l'art numérique semblerait réducteur, ou avouerait la capacité de ce genre à aliéner ou troubler les arts non-numérique.
Les œuvres de Jenny Holzer défient fréquemment ces définitions critiques, notamment avec ses projections de textes grand format décrites comme des « installations conceptuelles » et de l'« art numérique ».
Pour des critiques comme Frank Popper, elle est un des membres établis dans ce domaine. Dans les études de Frank Popper De l'art technologique à l'art virtuel et L'âge électronique, Jenny Holzer fait partie des artistes technologiquement curieux tels que Bill Viola et Nam June Pak — considéré comme le fondateur de l'art vidéo.

L'œuvre textuelle LED de Jenny Holzer engage directement la culture de l'imagerie numérique, reproduisant délibérément le phénomène de la publicité pour mettre en avant les pensées intimes ou le truisme (réalité incontestable) du public. Même si les artistes emploient la technologie dans la production de leurs œuvres, leur association avec l'art numérique s'étend dans un domaine plus large, avec des œuvres comme Protect me from what I want and Abuse of power comes as no surprise, questionnant le phénomène global du texte dans l'imagerie visuelle. Implanté sur Time Square autour d'un éventail étourdissant de publicités existantes, les œuvres ont fusionné ; la forme fonctionnelle de textes publicitaires conventionnels mélangés avec des sentiments a interpellé —  de façon surprenante —les spectateurs dans leurs pensées les plus intimes.

Les débuts de l'art numérique
Même si les œuvres textuelles LED de Jenny Holzer ressemblent aux panneaux publicitaires environnants, leurs messages émotionnels se distancent des œuvres commerciales. Cependant pour d'autres artistes, la proximité de l'art numérique avec l'intensité des couleurs, et avec la culture de la publicité n'est pas problématique ; au contraire, ces rapprochements sont intéressants.

Une de premières apparitions de l'art numérique eut lieu — peut-être de façon intentionnelle pour l'artiste — dans un environnement commercial, lorsqu'Andy Warhol présenta une œuvre d'art, un ordinateur, pour le lancement du Commodore A1000 au Lincoln Center de New York le 23 juillet 1985. Le Commodore est un des premiers exemples d'ordinateur personnel abordable, assez puissant et manoeuvrable pour être utilisé comme un outil créatif — adapté non seulement aux informaticiens, mais aussi à toute une génération d'artistes, de réalisateurs et de créateurs.

Warhol était invité à démontrer publiquement la polyvalence de la machine, en créant une image numérisée de Debbie Harry, saisit en monochromie à partir d'une caméra avant d'être traité sur un programme graphique appelé ProPaint ; l'artiste y ajoutait de la couleur avec un algorithme de remplissage par diffusion. Au moment de la démonstration, Warhol s'entretenu lors d'un interview avec Guy Wright et Glenn Suohko pour le magazine de l'entreprise Amiga. L'écrivain décrit le moment durant lequel Warhol s'assit pour créer sa première œuvre numérique :

« Andy commence à jouer avec la souris, et les couleurs sur l'écran changent à chaque mouvements et à chaque cliques. Il s'intéresse au mouvement des couleurs et les effets étranges provoqués par la combinaison caméra-lumière-logiciel-souris-personnes. »

Cette description au présent de la rencontre entre l'artiste et la machine, avec les éléments « caméra-lumière-logiciel-souris-personnes » assemblés pour la première fois, suggère l'apparition imminente d'un produit séduisant, jamais vu auparavant.

Alors que la réalité de Jenny Holzer présente une juxtaposition entre les sentiments humains et une influence numérique beaucoup plus distante, le projet de Warhol présente une association plus fluide de l'homme avec la technologie. Lors de son interview avec Wright et Suohko, on lui a demandé « Pensez-vous que l'ordinateur a un effet limité ? » et Warhol a répondu de façon simple et insistante « Non ».

Pour l'artiste, la technologie numérique représentait une forme de développement artistique : la technologie n'était pas quelque chose qui sépare l'artiste de son œuvre, mais un outil permettant à l'artiste de travailler plus rapidement — un instrument s'alignant parfaitement avec l'esprit de sa « factory ». Glorifiant l'impact immédiat de la production numérique, l'artiste déclare « Cela ferait gagner du temps », ajoutant « C'est vraiment génial de ne pas avoir à tremper ses mains dans la peinture ». Le développement promet aussi un degré plus vaste de la production indépendante, proclamant l'arrivée de l'auto-impression ; à cette époque, des artistes comme Jean-Michel Basquiat, collaborateur occasionnel de Warhol, étaient obligés d'aller dans les centres de photocopies et d'imprimeries de New York.

La duplication n'était pas une menace pour l'artiste. Lorsqu'on lui a demandé « Comment ressentez-vous le fait que toutes les œuvres ressembleront maintenant à votre travail ? », Warhol a assuré aux interviewers « Cela n'arrivera pas ». Alors que certains craignaient que l'avènement de l'art numérique se traduise par une dépersonnalisation des œuvres — qui n'illustreraient plus le sentiment du mouvement et de pression impliqués dans les coups de pinceau faits à la main — Warhol ne le redoutait pas.

L'artiste resta le maître de ses œuvres et l'entreprise Amiga l'outil. Il affirme « Ce que j'aime le plus lorsque je créer de l'art avec Amiga c'est que cela ressemble à mon travail. »

Dans les mois qui suivirent le lancement, l'artiste récupéra nombre d'ordinateurs et les utilisa pour produire des œuvres telles que You are the one — une série de vingt écrans peints, découverte sur une disquette, parmi des milliers d'autres dans les possessions d'Andy Warhol.

L'ascension de l'art technologique

L'ascension des ordinateurs personnels fait suite à une hausse de production et de critiques d'art numérique, avec des artistes tels que Maurizio Bolognini produisant des œuvres qui sont impliquées directement dans la recherche des arts technologiques. Pour Maurizio Bolognini, la distance entre les outils technologiques et l'artiste est plus prononcée qu'avec les œuvres d'Andy Warhol, qui produisait grâce à l'Amiga, mais pas directement avec l'instrument technologique. La série Bolognini's Programmed Machines (commencé en 1998) présente un outil technologique qui, employé par l'artiste, est autonome. Pour la série, l'artiste a pris des centaines d'ordinateurs personnels et les a programmées pour générer des flux continus d'images aléatoires.

En parlant de son œuvre, l'artiste déclare qu'il se concentre sur « l'expérience de la disproportion (et de la déconnexion) entre l'artiste et l'œuvre d'art, rendue possible grâce aux technologies informatiques. » Même si c'est Maurizio Bolognini qui a produit l'œuvre et qui a crée le programme informatique, les ordinateurs — une fois mis à jour — fonctionnent indépendamment de l'artiste. L'œuvre engage aussi la notion de l'infini, avec la nature illimitée des données en constante évolution provenant d'œuvres qui pourrait se poursuivre à l'infini ; qui, laissées à leurs propres comptes, pourraient créer des nouvelles images même après la mort de l'artiste.

En décrivant sa série de machines programmées, l'artiste a déclaré « Je ne me considère pas comme un artiste qui crée certaines images, et je ne suis pas seulement un artiste conceptuel. Je fais partie de ceux dont les machines ont, en réalité, tracé plus de lignes que n'importe qui, couvrant des surfaces infinies. Je ne suis pas intéressé par la qualité formelle des images produites dans mes installations, mais plutôt par leurs flux, leur infinitude dans l'espace et dans le temps, et la possibilité de créer des univers parallèles d'informations, de créer des kilomètres d'images et de trajectoires infinies. Mes installations servent à générer des infinités incontrôlables. »

Les infinités incontrôlables de l'artiste marquent un point de départ net de l'utilisation traditionnelle de Warhol — dans laquelle il utilisait les ordinateurs personnels comme des moyens rapides pour finir une peinture ; Warhol se concentrait sur une autre forme d'art qui n'existe pas comme des toiles dans les galeries, mais comme des pièces de données dans une dimension virtuelle.

Ce nouveau genre de travail, qui émergea dans les années 90, a donné naissance à sa propre série de critiques, avec des historiens de l'art fascinés par la façon dont la technologie modifie le rôle de l'artiste et modifie les préoccupations artistiques traditionnelles, y compris dans les notions de beauté, d'expression artistique et de personnalité de l'artiste. Pour le philosophe Mario Costa, des œuvres comme celles de Maurizio Bolognini représentent une nouvelle « dimension esthétique » ; elles sont excitantes et nouvelles, éloignant le spectateur des valeurs que nous associons à l'art, et redéfinissant notre approche de la création artistique.

D'autres artistes se sont concentrés sur la technologie, l'utilisant comme un véhicule autonome dans la production créative comme Joseph Nechvatal dont les peintures (souvent décrites comme des « peintures », avec des guillemets montrant le scepticisme associé au statut de ces œuvres) sont produites en utilisant des virus d'ordinateur. Comme dans les œuvres de Maurizio Bagnini, c'est Joseph Nechvatal qui est l'auteur, mais ce sont les virus informatiques, agissant indépendamment, qui dictent la forme finale de ses œuvres. Occasionnellement appelée « collaborations numériques », ces œuvres font partie d'une nouvelle esthétique « post-humaine » — concept lié au développement de nouvelles technologies situant le rapport de l'homme au monde désenchanté — qui s'éloigne physiquement des pratiques artistiques traditionnelles pour intégrer les éléments de la philosophie, de la technologie et de la science-fiction dans l'art contemporain.

Imprimantes et graphiques vectoriels
Pourtant, alors que les œuvres de Maurizio Bolognini et Mario Costa illustrent l'espace virtuel infini de la production artistique — qui vacille vers le haut conceptualisme —, d'autres artistes contemporains continuent à voir les technologies numériques comme des moyens de produire des œuvres d'art qui font appel à des techniques picturales traditionnelles.

En utilisant Microsoft Word et Adobe Photoshop pour créer des motifs abstraits, l'artiste Wade Guyton créer des impressions grand format, qu'il imprime avec une imprimante Epson Stylus Pro 4000/9600. Alors que l'esthétique futuriste « post-humaine » de Maurizio Bagnini et Joseph Nechvatal se concentre sur le processus créatif — qui se produit dans des environnements abstraits et virtuels —, les œuvres de grande taille de Wade Guyton engagent encore la notion de matérialité. Imprimé sur des toiles, des pages de livres, des invitations pour des expositions et en contre-plaqué, les œuvres sont directement concernées par leur propre matérialité : la texture et la forme reste des éléments centraux dans la technique de l'artiste.

En parlant de son travail dans un interview en 2004, Wade Guyton a déclaré « Récemment, j'ai utilisé les imprimantes Epson inkjet et des scanners comme les outils de mon travail pour créer des œuvres qui apparaissent comme des dessins, des peintures et des sculptures. » Ces formes traditionnelles de production artistique reste au cœur du travail de l'artiste, ce dernier admettant « les images qui en résultent ne sont pas exactement ce pourquoi les machines sont conçues — des photographies numériques professionnelles. Il y a souvent un conflit entre l'imprimante et mon matériel — et les traces de cette opposition sont visibles sur la surface : les accrocs, les gouttes, les stries, et les flous. »

L'ascension continue de la technologie numérique semble vouloir poursuivre la prolifération des œuvres produites numériquement, avec des produits tels que Google Glass — une appareil faisant fusionner la vision humaine avec les images numériques —permettant de réduire davantage l'interface entre les hommes et la technologie.  Alors que certains pourraient qualifier l'art numérique d'impersonnel, ou accuser les œuvres assistées par ordinateur d'exclure le dernier contact humain laissé aux peintres et sculpteurs, d'autres soutiennent que ce genre est plus honnête, plus relié à notre expérience quotidienne dans le monde moderne. Quand en 2012, David Hockney a présenté ses peintures iPad dans le cadre d'une exposition de ses nouvelles œuvres à la Royal Academy de Londres, l'artiste a été félicité pour sa pertinence. Le journal anglais The Guardian a même démontré que ce développement est la preuve que David Hockney est « un artiste qui compte encore vraiment. »

La réponse générale face aux œuvres de l'artiste affirme un équilibre entre admiration pour la nouvelle technologie numérique et une reconnaissance de son aspect pratique. Pour l'artiste, les outils de l'iPad sont « extraordinaires et méritent d'être explorés », et sont aussi tout à fait efficaces. En réponse à la déclaration de Warhol « C'est vraiment génial de ne pas avoir à tremper ses mains dans la peinture », David Hockney acquiesce « C'est un réel privilège de faire ces œuvres d'art grâce à des outils numériques, cela signifie que l'on n'a pas à se préoccuper de l'eau, des peintures et de la corvée de tout nettoyer après » — pour tous ses côtés philosophiques, l'art numérique, semblerait, avoir la chance d'être tout simplement propre.

Alors que l'art numérique semble soulever plusieurs questions complexes sur le rôle de l'artiste en tant qu'auteur, cet art offre aussi une instantenéité presque ludique. Pour David Hockney, les nouvelles technologies n'interrompent pas et ne défient pas le rôle de l'artiste, mais représentent plutôt une opportunité. L'idée de la production traditionnelle n'est pas bien loin non plus, l'artiste ajoute : « Quelquefois vous savez, je me laisse emporter, et je trempe mes doigts [dans le pot ] à la fin pour me dire que j'ai de la peinture dessus. »



Envoyé de mon Ipad 

vendredi 4 octobre 2013

Fwd: Interaction de l’entreprise – Sommes-nous tous devenus des flux ?

P
Objet: Interaction de l'entreprise – Sommes-nous tous devenus des flux ?

Webdeux

Interaction de l'entreprise – Sommes-nous tous devenus des flux ?

Link to Webdeux

Interaction de l'entreprise – Sommes-nous tous devenus des flux ?

Posted: 03 Oct 2013 05:00 AM PDT

Profondément ancrés désormais dans l'ère numérique, face aux milliards de messages échangés chaque jour à travers le monde, et confrontés à des milliers de nouveaux canaux… La question qui s'est posée à nous est la suivante : et si nous étions tous devenus des flux ?

Pour l'entreprise du XXIème siècle, le véritable challenge est de maîtriser son environnement technique (ERP, CRM, Social media) tout en conservant souplesse et réactivité.

 


 L'interaction de l'entreprise : réseaux sociaux, ERP et CRM

L'entreprise doit aujourd'hui faire face à une multiplication des flux, en plus des flux humain et financier, elle doit être en mesure de gérer le flux informationnel. Les technologies du web ont multiplié les canaux d'émission et de réception et forcent l'entreprise à ouvrir son système d'information vers ses collaborateurs, ses partenaires, ses fournisseurs, ses clients. De ce fait, elle doit savoir diffuser l'information sur les bons canaux, recueillir l'information en choisissant les bonnes sources, traiter l'information en temps réel sans être affectée par la chronophagie, et tout cela bien sûr en sécurisant son système pour éviter les intrusions.

Les médias sociaux au plus proche des consommateurs

Les sites web vitrines sont aujourd'hui dépassés et l'efficacité d'une communication externe est fortement affiliée à l'interactivité des médias sociaux. Il existe encore quelques entreprises qui occultent l'importance d'un plan stratégique d'animation des blogs et des réseaux sociaux pour le développement de leur notoriété. Souvent, elles délèguent ses tâches à un débutant ou un stagiaire, voire pire elles n'utilisent pas du tout ces modes de communication. Toutefois, cette résistance au changement se raréfie.

La majorité des entreprises ont compris que les consommateurs sont très friands des médias sociaux et qu'ils aiment les contacts privilégiés avec les marques. Et bien souvent, c'est par ces espaces ouverts qu'ils passent pour manifester leur mécontentement et régler leurs problèmes ; les manifestations de satisfaction restent plutôt rares, c'est pour cette raison qu'il est nécessaire d'être en permanence vigilant et alerte sur les réseaux sociaux. Une entreprise absente sur ces supports se prive d'avantages qui ne sont pourtant pas moindres : affinage des segmentations, relation clientèle canalisée et améliorée, identification des besoins, identification d'ambassadeurs potentiels, accroissement de notoriété, gain de leads, etc.

L'interactivité de l'entreprise est une tendance majeure et représente un enjeu considérable pour la compétitivité. Pour certains secteurs d'activité, il est préférable que l'animation des communautés internes et externes soit déléguée à des spécialistes métier. Par exemple, si l'entreprise a besoin d'un animateur en interne pour un groupe de commerciaux, le plus à même de le faire sera sans aucun doute le responsable commercial, dont le rôle est déjà défini dans la gestion des animations de ce groupe. Autre exemple pour le choix d'un bon Community Manager, ses qualités doivent bien sûr se définir sur ses capacités rédactionnelles et sur sa passion pour les médias sociaux. Mais, c'est surtout son degrés d'empathie qui compte, c'est une valeur essentielle pour saisir le fonctionnement des communautés et pour rentrer dans une relation de confiance avec elles.

En BtoB ou BtoC, comme pour une entreprise de petite taille ou de grande taille, ces nouveaux espaces offrent un champ communicationnel privilégié au plus proche des consommateurs. L'interactivité sur ces supports complexifie la communication qui doit donc être utilisée et traitée de manière spécifique par rapport aux autres médias. La rapidité des échanges et les traces permanentes des messages postés obligent l'entreprise à capter rapidement les messages et à maîtriser la communication avec grand soin.

Il faut garder à l'esprit que la majorité des consommateurs se renseignent d'abord sur les médias sociaux avant de passer à l'acte d'achat. De plus, les dérapages d'un mauvais buzz peuvent avoir de graves conséquences pour l'image de l'entreprise, pire encore, pour sa croissance économique. Il est primordial de comprendre que le consommateur a transféré sa confiance des journalistes de médias traditionnels aux individus lambda de ses communautés virtuelles.

L'utilisation des médias sociaux est donc, à ce jour, l'un des meilleures façons de connaître les besoins de ses clients et prospects et d'anticiper leurs demandes. Le défi dans ce contexte est de savoir analyser la sémantique des messages pour hiérarchiser leur importance et de se poser les bonnes questions pour pouvoir y répondre par une communication adéquate. Le contenu du message est-il neutre, positif, négatif ? Quelle est l'influence de l'internaute qui a posté ce message et quel impact aura-t-il sur la communauté ? Etc.

Plusieurs outils se développent en ce sens et permettent un filtrage et une segmentation des émetteurs de message. L'enjeu est important puisque cela influe directement sur la relation client et la notoriété de l'entreprise. Autres avantages et non des moindres, les réseaux sociaux offrent la possibilité de réaliser des études de marché à moindre coût et de pouvoir tester la validité d'un produit ou d'un service rapidement. Les possibilités sont multiples, une entreprise peut même s'appuyer sur la créativité d'une communauté pour créer ou améliorer un produit, un logo, une affiche… Bien souvent, elles se servent des médias sociaux pour solliciter l'aide des communautés, souvent par l'organisation d'un concours ou d'un appel à projet.

 

L'ERP, le carrefour interactif

L'ERP est au cœur du système d'information, il relie et assiste la gestion de plusieurs secteurs de l'entreprise : les projets, la relation client (CRM, outil désormais intégré dans l'ERP), les ressources humaines (RH), les points de vente et les stocks, la comptabilité, l'optimisation des tâches en mobilité, le service après-vente (SAV), etc. Mais l'ERP est également l'outil qui permettra demain d'accompagner l'entreprise dans sa mutation numérique en intégrant et en assistant la gestion des flux d'information provenant des réseaux sociaux.

Sa mise en place est un travail de longue haleine et le choix de la solution diffère selon la taille et les besoins de l'entreprise. Mais les bénéfices de sa mise en œuvre offrent vite des résultantes efficientes pour la gestion et l'automatisation des processus internes de l'entreprise. En ce qui concerne les petites et moyennes structures, les offres de progiciels déclinent désormais des solutions pré-packagées en SaaS directement opérables.

Les avancées technologiques de l'ERP amélioreront bientôt l'interactivité de l'entreprise dont les échanges informationnels se feront en temps réel. Le traitement de l'information quasi instantané et en mobilité va encore plus complexifier le système d'information et va demander des ressources importantes, dont celles humaines qui devront collaborer et s'adapter aux entreprises partenaires.

 

La Gestion de la Relation Client à l'ère du web social

Apparu sur le marché en 1990, le logiciel de Gestion de Relation Client (GRC, CRM en anglais) avaient déjà pour mission d'offrir des outils pour la captation et le traitement de l'information concernant les clients et prospects afin d'améliorer le service et de fidéliser la clientèle.

Avec l'arrivée des réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter, le challenge de sa performance s'est rehaussé par la maîtrise des échanges interactifs en temps réel. Comme nous l'avons dit plus haut, une entreprise ne peut plus se passer d'une présence sur ces réseaux au risque d'être vite oubliée et remplacée par des concurrents. Mais une présence est loin d'être suffisante, l'entreprise doit être réactive, voire proactive car la satisfaction d'une clientèle peut être anticipée. Le mécontentement d'un client au travers des réseaux sociaux est sans doute la preuve que la gestion de la relation clientèle est déficiente, il est certainement pourvu d'une nouvelle impatience après avoir usé de son temps par courrier et par téléphone sans réponse ou solution adaptée.

Le focus de la GRC doit donc être axé sur l'anticipation et l'engagement en intégrant les outils du web social et la maîtrise des échanges interactifs.

 

Le tri de l'information, une problématique ancienne

Surinformation, infobésité, trop plein d'informations… le mal du siècle dit-on. Sans aucun doute accélérer par les TIC, ce phénomène devra forcement se résorber de sa source. La problématique, plutôt paradoxale, est que nous avons généralisé les outils de communication pour fluidifier les processus et accroître la performance et qu'il en résulte un sentiment de surcharge informationnelle. Mais cela en sans compter que ce problème n'est pas d'aujourd'hui. L'homme a souvent été confronté à ce phénomène à différentes périodes de notre ère. Entre vision des technologies pessimiste et optimiste, certains savants nous rappellent le chaos que peuvent entraîner les technologies, comme Paul Virilio, quand d'autres, comme Michel Serres, y voient la possibilité d'accroître les capacités de l'humain. Cette confrontation entre scientifiques n'est d'ailleurs pas nouvelle non plus, il n'y a qu'à se souvenir du combat entre Platon et Socrate pour comprendre l'ancienneté de ce débat.


Quoi qu'il en soit, l'infobésité ne doit pas tomber sous la coupe du stress et risquer d'induire des dysfonctionnements dans les circuits d'information et de communication. La veille économique, technologique, concurrentielle et le community management doivent servir l'entreprise dans sa croissance et répondre à ses besoins informationnels pour rester compétitive sur le marché.

 

Liste d'outils de veille et de community management

Plusieurs outils peuvent amoindrir cette surcharge informationnelle et nous assister dans le tri de l'information de manière efficace. Le meilleur choix d'un outil doit bien sûr passer par la prise en compte de la taille de l'entreprise, de ses besoins et des communautés visées. Parmi ces outils de veille et de community management se trouvent des agrégateurs et outils de curation de contenu, des moteurs de recherche, des outils d'alerte, des social bookmarking, etc.

  • Alerti : service de veille des médias sociaux qui permet de créer des alertes et de mesurer l'engagement des communautés.

  • Bringr : Outil de monitoring des réseaux sociaux et des forums et blogs.
  • Flipboard : agrégateur qui permet de personnaliser un magazine en regroupant les flux d'actualités générales ainsi que ceux des réseaux sociaux. L'application dédiée aux Smartphones est devenue disponible en version web.

  • Scoop.it : outil de curation pour mettre en place une veille selon les mots clés définis.

  • Google alert : ce module du moteur de recherche permet d'être alerté par e-mail des nouveaux contenus sur les requêtes de son choix.

  • Dilicious : social bookmarking qui permet de sauvegarder ses pages favorites.

  • Diigo : idem à Dilicious ce social bookmarking permet d'indexer ses signets.

Le web regorge d'outils qui mériteraient certainement une place dans cette liste, si vous pensez qu'un d'entre eux manque vous pouvez bien sûr les partager en commentaire.

La suite de dossier fera un bref focus sur la sécurité du système d'information et des fuites sur les réseaux sociaux.


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jeudi 3 octobre 2013

L'éducation au numérique, l'objectif 2014 de la CNIL


Le Monde.fr |  • Mis à jour le  |Par 

Une petite fille utilise une tablette Apple.

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) veut faire de l'éducation au numérique une "grande cause nationale" en 2014, a annoncé sa présidente Isabelle Falque-Pierrotin, mardi 1er octobre. Le but est de démystifier les outils numériques pour que chaque Français puisse se les approprier, peu importe son niveau de départ. Pour cela, l'autorité française de protection de la vie privée s'est entourée de 42 organisations, syndicats et institutions, ainsi que de personnalités. et formule cinq propositions, censées être présentées au premier ministre en novembre prochain.

La commission – en pleine bataille pour la vie privée sur Internet en Europeet contre Google – avait déjà affiché ses ambitions lors de son bilan annuel, en avril. "Nous considérons que ne rien faire face à la question du numérique serait mettre chacun d'entre nous dans une situation extrêmement difficile", affirme Isabelle Falque-Pierrotin, pour qui le sujet est actuellement trop confidentiel.

"Le premier niveau de la régulation est la prévention, et nous ne pouvons absolument pas agir seuls. Il y a une responsabilité partagée entre acteurs publics et privés", rappelle la commission. La liste des organisations s'est étendue, des trente contactées au départ par la CNIL ("associations de parents d'élèves, dedéfense des droits des enfants, des organisations professionnelles, des institutions...") aux 42 actuelles, deux mois plus tard.

FÉDÉRER LES CONTENUS SUR LE NUMÉRIQUE
Des mots de la présidente de la CNIL, il s'agit d'"une mise à niveau collective"pour lutter contre le retard français en matière de numérique, centrée sur l'idée d'en profiter, et non de le subir. Soit passer d'une posture passive à active. "Peu d'entre nous comprennent cet univers, qui reste encore une boîte noire", affirme la CNIL.
 Pour cela, cinq propositions censées toucher tous les Français sont formulées.
La première idée du collectif est un "évènement d'envergure nationale sur l'éducation au numérique" censé mettre en lumière l'initiative. "Si on veut réussir à mobiliser 100 % des Français, même si ce n'est pas l'idée la plus innovante, [il faut] une grande journée de mobilisation, une étincelle. Enormément de choses existent, mais des petites initiatives dans leur coin", difficiles à voir pour les personnes à sensibiliser au numérique, explique Guillaume Buffet, président du think tank Renaissance numérique.

La deuxième est une plateforme en ligne, censée agréger les contenus libres et gratuits liés à l'éducation au numérique. "Il y a du contenu pédagogique à destination des jeunes, des parents, des entreprises, qui permettent d'avoir cette culture générale du numérique, qui existe ici et là" et qu'il faut fédérer, explique la CNIL. "On peut imaginer un MOOC [cours massif en ligne, ouvert à tous], des glossaires animés, d'entrer par différents profils... Il y a 1 000 manières de scénariser ces contenus", estime la présidente de la commission.
"On pense toujours à 'protéger et guider les enfants'. Ici, c'est apprendre aux enfants à s'autoprotéger et s'autoguider, ce qui est un message fort à envoyer aux parents et aux éducateurs. Plus que ça, c'est leur apprendre à imaginer et à renouveler le monde", ambitionne le docteur en psychologie Serge Tisseron, qui apporte son soutien au collectif. "L'idée est de préparer les enfants à Internet, à toutes les possibilités et à tous les dangers, dès l'âge de six ans", ajoute le psychiatre.

TÉLÉSPECTATEURS, ENFANTS ET ENTREPRISES
Le troisième volet implique lui France Télévisions, dans la réalisation de "formats courts" pour la télévision et Internet, de l'éducatif à la fiction"France Télévisions doit être l'un des médias qui parlent le plus quotidiennement aux Français", estime Eric Scherer, directeur de la prospective du groupe public, qui veut "faire aimer le numérique""Ce n'est pas uniquement en parler, mais aider à s'en servir. On pense aussi à une websérie plus humoristisque sur la société numérique, des MOOC, des hackatons [marathons de développement informatique], soit imaginer'par le code' la télévision de demain", présente le groupe public qui ne promet pas"de solution ou de programme clé en main".

L'un des principaux enjeux, l'éducation des plus jeunes, est couvert par le quatrième volet : des modules d'éducation destinés aux enfants de six à douze ans. Ceux-ci doivent s'intégrer au "continuum de la journée de l'enfant : à l'école, dans sa famille, dans d'autres activités...", explique Sylvie Fromentelle, vice-présidente de Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE). "Nous voulons créer des modules qui permettent une sensibilisation mais aussi que les enfants deviennent des citoyens avertis et avisés du numérique", explique la représentante de parents d'élèves. Pour cela, le collectif compte s'appuyer sur les établissements publics et les associations locales et d'éducation populaire.

L'objet de la cinquième proposition, centrée sur les entreprises, reste lui encore vague. "La situation n'est pas si différente entre les jeunes enfants et les entreprises", estime Guillaume Buffet, de Renaissance numérique, pour qui l'éducation des entrepreneurs est encore à accomplir"Les décideurs sont moins sensibles au numérique que le reste de la population, c'est le meilleur moyen d'aller droit dans le mur. Un tiers des entreprises françaises n'y sont pas encore passées. Je ne veux pas attendre que les 'vieux' soient partis pour intégrer le numérique à l'entreprise", explique-t-il. Contrairement aux clichés, "les cadres supérieurs sont sous-représentés dans l'usage du numérique", ajoute le responsable du think tank comprenant Google et Microsoft.
partir de ces annonces, cinq groupes de travail se mettront en place autour de ces propositions, qui seront amenées à être suivies d'autres. L'ambitieux programme est censé s'adresser à tous, en s'appuyant majoritairement sur des actions publiques. Pourtant, à un mois de leur remise à Matignon, ces cinq propositions "de départ" tiennent bien plus de l'engagement de principe que du concret, en comptant beaucoup sur les initiatives existantes, qu'il faudra rassembler, tout en stimulant l'initiative privée, semble-t-il encore timide.