Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj
Mosaique de la Chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

La tâche prophétique de l'agent de communication chrétien

« L'agent de communication chrétien en particulier a une tâche prophétique, une vocation: dénoncer les faux dieux et les fausses idoles d'aujourd'hui — matérialisme, hédonisme, consumérisme, nationalisme étroit, etc. ... — proclamant à tous un ensemble de vérités morales fondées sur la dignité et les droits humains, l'option préférentielle pour les pauvres, la destination universelle des biens, l'amour des ennemis et le respect inconditionnel de toute forme de vie humaine, de la conception à la mort naturelle; et la recherche de la réalisation la plus parfaite du Royaume dans ce monde, tout en demeurant conscient que, à la fin des temps, Jésus restaurera toutes choses et les retournera au Père » (cf. 1 Co 15,24)." {

{L'ethique dans les moyens de communication sociale", Mgr John Folley Vatican 2000}

jeudi 21 décembre 2017

Le Vatican a ouvert son nouveau portail d’information

La réforme de la communication vaticane a pris un visage concret, samedi 16 décembre, avec la mise en ligne, dans l’après-midi, du nouveau portail d’information www.vaticannews.va qui rassemble, sous une même bannière, des médias du Saint-Siège jusqu’ici éclatés en plusieurs marques.
D’une navigation fluide et aisée, décliné aussi sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter, Instagram et YouTube, VaticanNews se veut résolument multimédia, jouant largement de l’audio et de la vidéo, les grandes forces des anciens Radio Vatican et Centre de télévision du Vatican (CTV).
« Plus que d’un nouveau site, il s’agit d’un nouveau portail d’information qui unifie les différents médias du Saint-Siège, explique Jean-Charles Putzolu, un des responsables du portail. Ainsi les sites de Radio Vatican, celui du CTV et le site news.va ne font désormais plus qu’un, afin d’unir nos forces pour offrir une nouvelle image de la communication vaticane. »
https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Pape/Le-Vatican-ouvert-nouveau-portail-dinformation-2017-12-17-1200900141

mercredi 20 décembre 2017

65 journalistes tués en 2017, selon RSF



https://rsf.org/fr/bilan-des-journalistes-tues-detenus-otages-et-disparus-dans-le-monde-en-2017

L’affaire Marcel Ghanem, une « dérive vers la dictature »

Depuis le 10 novembre dernier, notre confrère Marcel Ghanem est poursuivi en justice pour avoir reçu sur le plateau de son talk-show, Kalam el-Nass, deux journalistes saoudiens qui se sont livrés à de violentes critiques adressées au pouvoir en place.
Mais au-delà de la procédure judiciaire lancée par le ministre de la Justice, Salim Jreissati, à l'encontre du journaliste-vedette de la LBCI, cette question ne fait que s'amplifier et devient de plus en plus liée à la liberté d'expression et de la presse, garantie par la Constitution dans un pays qui se veut démocratique et respectueux des droits de l'homme. D'autant que Marcel Ghanem avait fait l'objet lundi d'un mandat d'amener émis par le premier juge d'instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour.
Si cet acte vise principalement à mener M. Ghanem à comparaître devant le juge d'instruction pour être interrogé le 4 janvier 2018, certains – notamment dans les milieux de l'opposition – y ont décelé une grave atteinte à la liberté de la presse, mais aussi et surtout une sérieuse menace au régime politique du pays et au principe de la séparation des pouvoirs, dans la mesure où l'affaire Ghanem serait une preuve de l'intervention du pouvoir politique dans l'action du pouvoir judiciaire.

C'est d'ailleurs sur ce dernier point que le député Boutros Harb, avocat de M. Ghanem, a axé sa conférence de presse tenue hier à son bureau, à Hazmieh. Étaient présentes plusieurs personnalités politiques et du monde de la presse et des médias venues exprimer leurs solidarité avec Marcel Ghanem. Il y avait notamment l'ancien président de la République Amine Gemayel, les députés Nadim Gemayel, Samer Saadé, Dory Chamoun, Nayla Tuéni et Atef Majdalani, ainsi que les anciens ministres Alain Hakim et Ziyad Baroud. Il y avait aussi nos collègues Michel Hajji Georgiou (chef du service local à L'Orient-Le Jour), May Chidiac, Assaad Béchara, Georges Ghanem, et le PDG de la LBCI, Pierre Daher.


Plainte contre le juge Mansour
Réitérant les faits de l'affaire Ghanem, Boutros Harb a clairement fait savoir que son client n'a pas été notifié de la procédure lancée à son encontre par la procureure générale près de la cour d'appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, conformément aux textes de lois en vigueur. « Marcel Ghanem est poursuivi pour diffamation à l'encontre du chef de l'État et pour avoir résisté à la justice et refusé de se présenter devant le juge », a martelé Boutros Harb, faisant valoir que les actes attribués à M. Ghanem ne constituent pas un crime, et qu'il n'y a pas de sanctions à ces actes. « C'est pour cette raison que nous avons décidé de présenter un recours pour vices de forme devant le premier juge d'instruction au Mont-Liban, Nicolas Mansour », a-t-il ajouté.

Détaillant cette décision, le député du Batroun a indiqué que « l'article 73 du code de procédure pénale stipule que "chaque avocat a le droit – même en l'absence de son client – de présenter un recours pour vices de forme" ». « Mais, en dépit de ce texte, le juge a refusé de recevoir le recours exigeant la présence de Marcel Ghanem en personne, sous peine de prendre les mesures adéquates à son encontre. Il a ainsi violé les règles de droit », a déploré l'avocat, soulignant qu'il a présenté une note réclamant de nommer un autre juge pour étudier l'affaire, et qu'il a déposé une plainte contre le juge Mansour auprès de l'Inspection judiciaire.
Commentant par ailleurs le mandat d'amener émis à l'encontre de M. Ghanem, M. Harb a mis en garde contre « le début d'une dérive vers la dictature », soulignant par la même occasion que son client est prêt à comparaître devant la justice le 4 janvier.


« Jamais eu peur de Ghazi Kanaan »
Commentant l'affaire sous un angle strictement politique, Boutros Harb a mis en garde contre « une menace à laquelle fait face le régime politique libanais, notamment en ce qui concerne le principe de la séparation des pouvoirs et l'indépendance du pouvoir judiciaire ». M. Harb n'a d'ailleurs pas manqué de stigmatiser « une tentative de la part du pouvoir politique de contrôler la justice et de la dompter pour servir des intérêts politiques ».

Allant beaucoup plus loin, Boutros Harb a déclaré sans détour : « C'est cela qui explique la bataille acharnée, menée par le pouvoir politique, pour imposer les nominations judiciaires qui lui conviennent pour pouvoir porter atteinte à ses adversaires. » Pour M. Harb, « cela nous rappelle les régimes totalitaires et policiers axés sur la corruption, la persécution et le musellement des opposants, ainsi que les atteintes aux libertés ».
Même son de cloche chez Amine Gemayel. Prenant la parole au début de la conférence de presse, il a exprimé ses craintes quant à l'avenir des libertés au Liban, dans la mesure où celles-ci constituent la raison d'être du pays du Cèdre, mettant l'accent sur les retombées négatives des pressions exercées sur le pouvoir judiciaire.

Interrogé par L'Orient-Le Jour en marge de la conférence, Marcel Ghanem a voulu adresser ce message clair au mandat Aoun et au ministre de la Justice, Salim Jreissati : « Il est grand temps de se rappeler du régime démocratique libanais, principalement axé sur la liberté de la presse et des médias. » « Ce qui s'est produit récemment n'est pas digne d'un sexennat qui brandit le slogan du changement et de la réforme », a ajouté le journaliste.
Tout comme le journaliste-vedette, Pierre Daher, PDG de la LBCI, semble déterminé à mener jusqu'au bout la bataille de la liberté des médias. Joint par L'OLJ, il assure que la chaîne ne craint aucunement de tels agissements de la part du pouvoir politique pour dompter les médias. « Nous n'avons jamais eu peur de Ghazi Kanaan. Nous n'allons pas craindre le pouvoir aujourd'hui », lance-t-il sur un ton déterminé.
Enfin, Rami Rayes, responsable de la section média au sein du Parti socialiste progressiste, s'est indigné, via L'OLJ, des atteintes à la liberté d'expression qui constitue une des plus grandes qualités du Liban.


https://www.lorientlejour.com/article/1090428/laffaire-marcel-ghanem-une-derive-vers-la-dictature-.html

samedi 16 décembre 2017


Johnny Hallyday, idole sacralisée?

Publié le par Garrigues et Sentiers

Peut-on expliquer ce qui vient de se passer pour les obsèques de Johnny Hallyday? Bien sûr nous avons constaté une construction médiatique, une pression phénoménale des radios et télévisions. Que cherchaient-ils? Probablement d'abord de l'audience, une reconnaissance dans une surenchère dont elles ne sont pas maîtres. Celui qui resterait sur le bord du chemin serait ringardisé, et cela se compte en espèces !

Cela ne suffit pas à expliquer le million de personnes dans la rue et les 10 millions devant leur téléviseur. Il s'agit bien d'un événement historique, même si ce mot est récusé par beaucoup. D'ordinaire un événement sera considéré historique à la vue de ses conséquences qui ont influé sur le monde ou sur la nation. Ce n'est pas le cas ici, mais il est historique par son caractère exceptionnel et par la foule qu'il a drainée, même si l'événement lui-même est assez vide.

On a assisté au culte d'une idole, sacralisée. Les qualités supposées de Johnny ne suffisent pas à expliquer cet engouement : "il était gentil, il aimait le peuple", etc. Fadaises, personne n'en sait rien, sauf ses relations. Et justement il n'avait pas de relations avec le peuple, sauf à travers ses spectacles. Il était une bête de scène remarquable, il a eu une carrière exceptionnelle, et dans un monde où les stars sont rois il avait la première place. De plus, avec sa longévité, toutes les générations ont été accompagnées par ses "tubes", cela crée de la nostalgie. Mais cela ne crée pas de véritable relation. Il vivait dans un monde d'ultra-riches, les questions du peuple ne semblaient pas le concerner. Résidence à Saint Barth parmi d'autres sur la côte méditerranéenne, en Suisse, etc. Exilé fiscal en Suisse, ayant même monté un système via des paradis fiscaux pour ne rien payer en France, il pouvait difficilement se dire intéressé par les problèmes du peuple ! Icône dont l'exemple était assez discutable : alcool et drogue ! On dit aux sportifs qu'ils doivent donner l'exemple, pour lui cela ne le concernait pas.

Alors il faut bien revenir à l'idole sacralisée. A partir de là toutes ces considérations n'existent plus, elles n'ont plus lieu d'être. Le peuple a montré son besoin d'idole. Dieu est mort, les religions renaissent autour des idoles. Lors de ses concerts au stade de France, on pouvait se demander quelle était cette nouvelle religion. "Religion" vient de "relier" et de "rassembler". Une religion est faite de rites, de cérémonies qui donnent sens à la vie des pratiquants qui communient pendant la célébration. Bien sûr les religions doivent avoir leur dieu, ou idole, qui crée la communion, leurs grands-prêtres qui l'organisent. Quant au contenu de la foi portée, il peut être ténu, voire vide, l'adhésion à l'idole peut suffire. Dans les spectacles de Johnny on trouvait l'idole, les grands-prêtres du monde people et médiatique (toutes ces pleureuses du premier rang pendant les obsèques). Le contenu était vide, le rite existait sans être bien fixé. La cérémonie ne donnait aucun sens à la vie. Ce n'était donc pas une véritable religion, mais un ersatz qui avait son importance. Pendant le spectacle, la foule communiait et oubliait tous les ennuis de la vie, ce n'est pas rien ! Religion, opium du peuple, cela n'a jamais été aussi vrai.

Les obsèques ont été ainsi la dernière cérémonie "présidée" par l'idole. Cette foule s'est reconnue en Johnny, malgré tout ce qu'elle savait sur lui mais en l'oubliant. Elle a communié et s'est reconnue unie grâce à Johnny. C'était une cérémonie religieuse laïque, même si ces nouvelles religions ont peu de rites et ne donnent pas de sens. On ne cherche plus de sens, on vit l'instant en occultant la vérité et le poids de la vie quotidienne. Et les grands-prêtres, qui eux aussi sont très éloignés du peuple, ont magistralement organisé la célébration. L'idole leur permettait de renouer  avec le peuple, ils se voulaient porteurs des sentiments du peuple, ils veulent surtout que le peuple les reconnaisse. Et bien que ce ne soient pas des obsèques nationales (on n'a pas osé), le Président s'est invité pour ramasser cette unanimité et se présenter comme le porteur du peuple de France. Il n'allait pas laisser passer une telle occasion !
Parlant devant l'église, mais en lui tournant le dos, il marquait la frontière entre la célébration de l'idole et celle qui allait suivre. Il s'est montré comme le grand-prêtre qui porte le peuple, qui adhère à ses sentiments, qui parle en son nom. Malheureusement ses mots étaient étrangement creux, car cette religion n'avait aucun contenu, mais l'important n'était pas là. Le discours valait par son rythme, ses silences, ses mimiques, et se terminait par des applaudissements fort judicieusement réclamés qui confondaient ainsi l'idole et l'orateur. Chapeau l'artiste ! mais quelle tristesse !

Puis on s'est retourné et entré dans l'église où cette fois devait se dérouler une cérémonie d'une autre religion. Mais les places semblaient réservées aux "people", aux thuriféraires. Il est tout-à-fait légitime que les amis (qui étaient tous des "people") soient présents, mais les autres ? Les thuriféraires du culte de l'idole ne pouvaient laisser la place, ils devaient s'approprier tout le culte, il n'y a pas de place pour la concurrence ! La frontière mise par l'emplacement du président pendant son discours était abolie, sont rentrés les prêtres du culte précédent. Et dans l'église, le refus du président de bénir le corps signifiait qu'il était là comme président, porteur du peuple, et donc tenu à la laïcité alors qu'il se trouvait dans un édifice religieux et qu'il ne s'agissait pas d'obsèques nationales. Ce refus signifiait qu'il se trouvait encore dans la cérémonie laïque dont il était le porteur (1).

Heureusement, au cours de ce culte chrétien, le responsable de cette phase a sauvé l'ensemble par son homélie. S'adressant à la famille, aux amis – ont-ils la foi ? peu importe – il a donné un sens à la vie de Johnny en témoignant de la foi en un amour qui transcende tous nos amours, qui dépasse toutes nos turpitudes et qui appelle l'espérance (2). On pouvait l'entendre sans avoir la foi, les chrétiens pouvaient l'entendre à leur niveau. Il a été suivi par une prière universelle lue par l'actrice Carole Bouquet qui a été de la même veine et qui s'est déroulée dans un silence (ponctué par de la musique bien choisie entre les invocations) qui exprimait la communion de tous à ce qui se passait. Cette religion, malgré ses rites surannés qu'il serait temps de décrasser pour qu'ils parlent à ceux qui les vivent, a alors porté un sens, elle n'était pas l'opium du peuple.

                                                                                 Marc Durand

1 - Evidemment s'il avait béni, cela lui aurait été fortement reproché, il a eu raison d'éviter. Mais cela montre qu'on était encore dans le culte qui avait précédé... cela pose problème.

2 - Par exemple ce passage : "Que sont, pourtant, nos vies sans l’Amour ? Non pas l’amour éphémère d’une passion aussi intense que fugace, non pas l’amour égoïste et narcissique, mais l’Amour véritable qui nous fait reconnaître dans l’autre un frère à aimer, l’amour exigeant qui nous invite à aimer comme Jésus lui-même a aimé. Lequel d’entre nous ne mesure l’infini vide que procurent, au bout du compte, les objets de ce monde pour lesquels nous déployons pourtant tant d’efforts et d’énergie ? Qui n’a jamais ressenti, enfant, la déception devant le jouet tant espéré qui, sitôt obtenu, devient moins séduisant, moins excitant ? Rien ne peut combler le cœur de l’homme sinon l’Amour. C’est cet Amour qui nous rend capables de sortir de nous-mêmes, de croire que nous valons plus que nous n’osons l’envisager, de comprendre que nous sommes appelés à l’immortalité."

mercredi 6 décembre 2017

ردّ مزلزل للمطران عوده على أحمد سبيتي الذي هاجم والدة الإله ويصفه بالسكّير…هكذا جاء ردّه

 – إعتبر متروبوليت بيروت وتوابعها للروم الارثوذكس المطران الياس عوده أن المسيحيين لسيوا من دعاة الشغب وقطع الطرق وأن المسيحيين هم أول من ينادي بالحرية، حرية الرأي وحرية الفكر والتعبير، لكنهم يرفضون ويدينون بشدة كل ما يسيء إلى الآخر ويمس كرامته وحريته وإيمانه.
وأضاف: “قول هذا السكير لا يضير قديستنا، لأنها أعلى وأنقى وأقدس من أن يدنسها كلام إنسان فاجر قال ما قاله ثم تراجع مختبئا وراء حجة السكر. يا له من عذر أقبح من ذنب. وقد فضحه سكره فأخرج ما يعتمل في صدره من حقد على والدة الإله ومن يكرمونها. ماذا كان فعل هو نفسه لو تعرض أحدهم للسيدة زينب أو السيدة فاطمة أو لرمز من رموز دينه، لكان بادر مع زمرة من أمثاله إلى حرق الدواليب وقطع الطرق وتحطيم الصلبان ورشق الكنائس بالحجارة، وربما إلى القتل أو التدمير. أليس هذا ما حصل في 5 شباط 2006، وقد طاولت الإعتداءات مطرانيتنا، إذ حطم الصليب المرفوع على بابها وعلى كنائسنا”.
وتابع: “الإنسان الذي يحترم نفسه يحترم الآخر ومن لا يضمر الإحترام للآخر كائنا من كان هذا الآخر، لا يحترم نفسه.أما الإساءات والتجريحات فترتد دوما على مطلقها ولا تمس المقصود بها خاصة اذا كان المقصود الله تمجد اسمه أو قديسا أو والدة الإله الفائقة القداسة”.
وأضاف: “كم كنا نتمنى أن نسمع أصواتا من جميع اللبنانيين تدين ما كتب وبخاصة من إخوتنا المسلمين الذين يكرم كتابهم سيدتنا والدة الإله وابنها ربنا يسوع المسيح. لكنا أحسسنا أننا فعلا إخوة في هذا الوطن ، ما يؤذي أحدنا يؤذي الآخر. يكفينا ما نعيشه في هذه الأيام من مشاكل وضيقات ولا ينقصنا من يؤجج الأحقاد ويضرب على الوتر الديني أو الطائفي. لذا نطلب من المسؤولين أن يقوموا بما يلزم بحسب ما تنص عليه القوانين من أجل محاسبة ومعاقبة كاتب هذه الإهانة ، ليكون عبرة لغيره ولإبعاد شبح التعصب والحقد والكراهية عن هذا الوطن. كما نرجو ألا تكون العقوبة صورية أو مخففة ، لأن التهاون في تطبيق القوانين أوصلنا إلى ما وصلنا إليه من فوضى ، بدءا من تخطي قانون السير إن لم نقل تجاهله من قبل المواطنين ، وصولا إلى التطاول على المقدسات وانتهاك الكرامات والتعدي على الحريات”.
المطران عوده  ترأس القداس الإلهي في كاتدرائية القديس جاورجيوس، في حضور عدد كبير من المؤمنين. 
بعد تلاوة الإنجيل المقدس، ألقى عوده عظة قال فيها: “تلي على مسامعنا مقطع من رسالة بولس الرسول إلى أهل أفسس، يركز فيه الرسول على السلوك المسيحي المرضي لله. يطلب من أهل أفسس ومن كل مسيحي أن يسلكوا كأولاد للنور كبشر سمحوا للروح القدس أن يعمل فيهم وأن يثمر. وثمار الروح كما يعددها بولس تكون “في كل صلاح وبر وحق”. هذا السلوك هو الذي يرضي الله ويجعل من فاع له إبنا للنور، لا بل نورا كما أوصانا الرب يسوع أن نكون. كذلك يطلب الرسول من أهل أفسس ألا يشتركوا في أعمال الظلمة غير المثمرة، بل بالأحرى أن يوبخوا عليها. كلنا نعلم أن أعمال الظلمة هي من الشرير الذي يحارب كل مؤمن ويحاول إيقاعه في شركه ودفعه إلى القيام بأعمال غير مرضية لله”. 
أضاف: “عندما يتمكن الشرير من قلب الإنسان يجعله يحيد عن الطريق السليم عن الإستجابة لنداء الروح عن القيام بالأعمال المرضية لله، لذلك يقوم بأعماله سرا في الخفاء في الظلمة، لأن هذه الأعمال يقبح ذكرها كما قال بولس الرسول. أما كل ما يعلن فهو نور كما يقول بولس أيضا. المحبة، الرحمة، عمل الخير، مساعدة المريض والمحتاج، السير على خطى القديسين، كلها أعمال محمودة، لذلك لا يخجل من يقوم بها، فيقوم بها في النور.أما الأعمال الشريرة وغير النافعة والمسيئة للنفس وللغير فإن من يقوم بها يدرك في قرارة نفسه أنه يقوم بأعمال غير مرضية، لذلك يقوم بها في الظلمة وفي الخفاء. “فانظروا إذا أن تسلكوا بحذر لا كجهلاء بل كحكماء مفتدين الوقت”.
وتابع: “الوقت ثمين ولا يجوز إضاعته. لقد منحنا الله الوقت للتوبة وتمجيد اسم الرب والإبتعاد عن الرذائل والعودة إلى أحضان الآب. لذلك يقول لنا بولس “لا تكونوا أغبياء بل افهموا مشيئة الرب ولا تسكروا بالخمر التي فيها الدعارة بل امتلئوا بالروح”.
وقال: “المسيحي الحقيقي يجاهد طيلة حياته لكي يفهم مشيئة الرب ويعمل بحسب إرادته. مثل هذا الإنسان لا يمكن أن تكون أعماله إلا ثمارا للروح القدس، لأنه فتح قلبه لله واستجاب لنداء الروح في داخله”.
أضاف: “يذكر بولس السكر، لأن المبالغة في شرب الخمرة يفقد الإنسان صوابه، فيقوم بما لا يرضي الله. هنا أود أن أتحدث عما أتحفنا به أحد من يدعون الشعر من كتابة على صفحته الإلكترونية فيها من الوقاحة وقلة الأخلاق الشيء الكثير. وقد ظن أنه بكلامه هذا يهين سيدتنا والدة الإله الفائقة القداسة ويسيء إليها. لو كان هذا فعلا شاعرا لكان تميز بالرقة والذوق والإحساس، لأن الشاعر مبدئيا مرهف الحس ورقيق المشاعر. أما أن يتطاول على رمز من رموزنا المسيحية هي والدة الإله التي لها مكانة مميزة في عبادتنا وندعوها أم المخلص وباب الفردوس والسلم المصعدة إلى الله ونلجأ إليها لتتشفع من أجلنا عند ابنها ربنا وإلهنا، فبئس الشعراء إن كانت الوقاحة والحقارة وقلة الأخلاق من صفاتهم”.
وتابع: “أملنا أن يكون المسؤولون على قدر المسؤولية ، وأن يكون القضاء على مستوى تطلعات الشعب. وبما أننا نخاطب المسؤولين ، أود لفت نظرهم إلى الإجحاف اللاحق بأبنائنا في قوى الأمن الداخلي والذي تناولته وسائل الإعلام ، إذ لم تراع التشكيلات المقترحة التوازنات ، وكالعادة كان الإقصاء من نصيب الأرثوذكس. فهل يجب أن يدفع أبناؤنا دائما الثمن أم هل نفتقر إلى الكفاءات ،ألم يجدوا بين الأرثوذكس من هو أهل لخدمة وطنه من خلال المسؤولية الموكلة إليه ، أم أن الطوائف الأخرى تزخر بالكفاءات والأرثوذكس يفتقدونها؟”.
وقال: “الدولة العادلة تعامل أبناءها بالتساوي ولا تميز بين مواطن وآخر وموظف وآخر بسبب انتمائه الحزبي أو الطائفي ، ولطالما كررنا أننا لا نريد التعدي على حقوق أحد، إنما لا نقبل أن يتعدى أحد على حقوق أبنائنا، ولصبرهم حدود. فعسى يسمع المسؤولون ويستجيبون”.
أضاف: “أظن أن وزراءنا ونوابنا لا يرفعون أصواتهم كفاية. إننا نطلب منهم أن يرفعوا أصواتهم بشدة ويضربوا الطاولة بأيديهم بقوة حتى يسمع من عليه أن يسمع ، وإن صم أذنيه. فليكن أبناؤنا أقوياء في الحق ولا يتوقفوا عن الإزعاج حتى يحصل إخوتهم على حقوقهم ، أي حتى تحصل الطائفة على حقوقها. هذا الواقع تحد لهم. آمل أن يطيعوا ضمائرهم وألا يسمعوا لأوامر زعمائهم لأن هؤلاء يريدون مصلحتهم ومصالح طوائفهم ، لا مصلحة الطائفة الأرثوذكسية ومصلحة أبنائها”.
وختم عوده بالقول: “لو كنا في دولة مدنية، لما كنا طالبنا بما نطالب به. لكننا في دولة يتناتش فيها الجميع الوظائف والمراكز والتعهدات وخيرات هذا الوطن. الكل يحصل على حصته والبعض يحصل على حصته وحصة غيره، أما الأرثوذكس فهم دائما المظلومون. لماذا لأنهم حضاريون ولا يحملون السلاح ولا يقطعون الطرق ولا يتوسلون الوسائل غير المشروعة. لكن هذا ظلم، والحاكم العادل لا يقبل الظلم. ومن له أذنان للسمع فليسمع. ومن أراد أن يسلك كأولاد النور، عليه ألا يشترك في أعمال الظلمة غير المثمرة، كما قال بولس الرسول ، بل أن يوبخ عليها ويدينها ويعمل ما يرضي ضميره والله. ونحن نصلي من أجل أن يلهم الرب الإله الجميع للتصرف بحكمة ووعي بحسب مشيئة الله”.


https://ar.aleteia.org/2017/12/03/%D8%B1%D8%AF%D9%91-%D9%85%D8%B2%D9%84%D8%B2%D9%84-%D9%84%D9%84%D9%85%D8%B7%D8%B1%D8%A7%D9%86-%D8%B9%D9%88%D8%AF%D9%87-%D8%B9%D9%84%D9%89-%D8%A3%D8%AD%D9%85%D8%AF-%D8%B3%D8%A8%D9%8A%D8%AA%D9%8A-%D8%A7/

mardi 5 décembre 2017

Le climat des libertés s’étiole-t-il au Liban?

Le journaliste Marcel Ghanem sera interrogé le 18 décembre par le premier juge d'instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour.

 5-12-2017

En l'espace d'un mois, au pays du Cèdre – qui se veut une oasis de libertés publiques dans la région – un journaliste a été arrêté, un autre a été convoqué pour une audience devant la justice, un artiste a été arrêté dans le cadre d'une affaire de collaboration avec Israël aux contours encore obscurs et une enquête a été ouverte suite aux propos tenus par un député, qui est de surcroît le leader de l'opposition... Sans compter les cas innombrables d'utilisateurs de réseaux sociaux poursuivis pour des propos jugés déplaisants par certains responsables.
Le journaliste Ahmad el-Ayoubi, coordinateur de l'Alliance civile islamique et membre du mouvement de l'Initiative nationale, a passé dix jours derrière les barreaux pour un article écrit sur le site al-Janoubia. Marcel Ghanem, figure médiatique de premier plan, a été de son côté convoqué à une audience au parquet de Baabda pour avoir reçu, en direct sur son plateau, deux journalistes saoudiens qui se sont livrés à une critique virulente des plus hautes autorités libanaises.
L'arrestation du comédien Ziad Itani pour collaboration avec Israël reste entourée de mystère, malgré les communiqués publiés ici et là à son sujet. Avant lui, le réalisateur Ziad Doueiri a fait l'objet d'une campagne particulièrement virulente de la part de certains médias sur fond d'accusations de « normalisation avec Israël », si bien qu'il a été convoqué devant le tribunal militaire qui l'a finalement acquitté, en septembre dernier.


Et, plus récemment, les accusations portées par le chef du parti Kataëb au sujet de la « corruption » et de la « dilapidation des fonds publics », font désormais l'objet d'une enquête suite à la demande du ministre de la Justice, Salim Jreissati, adressée au procureur général près la Cour de cassation, Samir Hammoud.

Cette succession d'arrestations et d'émissions de mandats d'arrêt contre un nombre de journalistes, d'artistes et de personnalités serait-elle le fruit d'un pur hasard ?

« Loin de là », tranche Marcel Ghanem. « Il s'agit d'une politique de musellement pratiquée par le pouvoir sous le couvert de la lutte contre le terrorisme ou Israël ou encore d'autres prétextes », ajoute-t-il. « Le parti qui brandissait les slogans de la réforme, du changement et des libertés s'est retourné contre ces mêmes principes au lendemain de son avènement au pouvoir », martèle M. Ghanem, en allusion au Courant patriotique libre. « 25 ans durant, ce parti se rangeait lui-même dans le camp de l'opposition, faisait les déclarations les plus virulentes, publiait un ouvrage intitulé L'impossible quitus pour stigmatiser la corruption des adversaires qui sont maintenant ses alliés, et personne ne le poursuivait en justice », souligne le journaliste.
Commentant l'affaire Samy Gemayel, M. Ghanem s'indigne contre l'ouverture d'une enquête concernant les propos d'un député. « À quoi sert donc un Parlement si à chaque fois qu'un député se prononce ou critique le pouvoir, il finit par être poursuivi en justice ? Comment le pouvoir législatif est-il supposé assurer autrement son rôle de contrôle des activités de l'exécutif ? » s'interroge le journaliste.
M. Ghanem, qui sera interrogé le 18 décembre par le premier juge d'instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour, et dont la défense sera assurée par le député Boutros Harb, souligne la vitesse dont la justice a fait preuve dans l'affaire qui le concerne. « D'habitude, les audiences ne sont fixées que trois ou quatre mois plus tard, d'autant que nous sommes actuellement en pleine saison de fêtes... », lance-t-il non sans ironie.


Le recours à la justice, signe de démocratie ou de dictature ?

Mais le recours à la justice, notamment face à des journalistes, n'est pas forcément un signe de répression ou de régression en matière de libertés publiques, estiment certains.

« Sous l'empire de la Constitution, nous vivons dans un pays libre et démocratique. Un troisième principe, corollaire aux deux premiers, est celui de la séparation des pouvoirs – législatif, exécutif et judiciaire. Et tant que le pouvoir judiciaire fonctionne, nous ne sommes pas face à un État dictatorial », estime André Chidiac, bâtonnier de Beyrouth. « Attendons que la justice se prononce pour voir s'il y a vraiment atteinte aux droits et aux libertés. Et si atteinte il y a, le barreau de Beyrouth saura faire le nécessaire et hausser le ton comme il l'a toujours fait », souligne M. Chidiac.
Moins confiants, les milieux des droits de l'homme dénoncent pour leur part une dérive progressive vers une sorte d'exploitation du pouvoir judiciaire comme appareil de répression. « La situation n'est pas du tout rassurante, dans la mesure où nous glissons vers une forme de contrôle judiciarisé des libertés, où la justice est utilisée comme paravent à l'atteinte contre les libertés », confie Ayman Mehanna, directeur de l'association SKeyes. « De plus, il n'y a aucune justification pour que l'étape de la comparution devant le tribunal des imprimés soit écartée du processus juridique », explique-t-il avant de poursuivre : « Dans le cas d'Ahmad el-Ayoubi, il s'agit d'un cas de diffamation personnelle, donc il n'y avait absolument aucune raison de détenir le journaliste. »
Quant au cas de Ziad Itani, M. Mehanna estime que « les fuites relayées par certains médias rappellent les pires années du mandat du procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum ». Tout le monde se souvient du feuilleton policier d'Oded Zaraï, qui avait servi à l'été 2001 pour initier une véritable chasse aux sorcières contre des opposants à l'occupation syrienne comme Toufic Hindi et des journalistes comme Habib Younès et Antoine Bassil.
Ayman Mehanna met également en garde contre la nouvelle forme d'entente politique presque globale qui semble naître entre les différentes composantes de la classe politique, qui pourrait aussi amener avec elle un vent de répression. « Une telle entente est en mesure de conférer la plus grande couverture politique aux actes liberticides et aux abus contre les journalistes et contre les libertés publiques en général », conclut M. Mehanna.


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samedi 2 décembre 2017

القضاء يدعي على "محقّر السيدة العذراء"

ليبانون ديبايت"

اكتملت فصول الملف القضائي للشاعر أحمد سبيتي الذي تطاول على مقام السيدة العذراء عبر صفحته على موقع التواصل الاجتماعي "فايسبوك"، بعد أن ختم قاضي التحقيق في النبطية غسان معطي التحقيق معه بعد انتهاء آخر جلسة استجواب حصلت يوم الثلاثاء الماضي ثم احال الملف الى النيابة العامة لابداء اطلاعها عليه.

وعلم "ليبانون ديبايت" أن النيابة العامة أبدت رأيها في الملف وادعت على "احمد سبيتي" سنداً إلى المادتين 317 - عقوبات و 374 - عقوبات واصدرت مذكرة توقيف وجاهية.



وتنص الاولى على الحبس من سنة الى ثلاثة سنوات وبالغرامة المالية لكل عمل وكل كتابة وكل خطاب يقصد منها او ينتج عنها اثارة النعرات المذهبية او العنصرية، والثانية بالحبس من ستة اشهر الى ثلاث سنوات بتهمة تحقير الشعائر الدينية التي تمارس علنيةً.

وعلم موقعنا ان النيابة العامة حددت يوم الثلاثاء بتاريخ الخامس من الجاري موعداً لمثول المدعى عليه أمام القضاء في جلسة اولى.


وعلى الرغم من ادانة القانون لسبيتي سنداً الى مواد واضحة، لكن وكيله القانوني وعائلة الموقوف لا زالوا يعتبرون أن ما اقدم عليه "الشاعر سبيتي" هو "حرية تعبير" ووكيله متمسك بأن خلفية ما دونه ليس فيه اي جرم جزائي.


مصادر قضائية أبدت استغرابها لهذه القراءة القانونية المغلوطة، مؤكدة أن "الجرم على سبيتي ثابت مئة في المئة لان لا علاقة له بالتعبير بل بتحقير رموز دينية من شأنها أن تتسبب بأذى داخل عناصر الامة".




ليبانون ديبايت
2017 -كانون الأول -01
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