Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj
Mosaique de la Chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

La tâche prophétique de l'agent de communication chrétien

« L'agent de communication chrétien en particulier a une tâche prophétique, une vocation: dénoncer les faux dieux et les fausses idoles d'aujourd'hui — matérialisme, hédonisme, consumérisme, nationalisme étroit, etc. ... — proclamant à tous un ensemble de vérités morales fondées sur la dignité et les droits humains, l'option préférentielle pour les pauvres, la destination universelle des biens, l'amour des ennemis et le respect inconditionnel de toute forme de vie humaine, de la conception à la mort naturelle; et la recherche de la réalisation la plus parfaite du Royaume dans ce monde, tout en demeurant conscient que, à la fin des temps, Jésus restaurera toutes choses et les retournera au Père » (cf. 1 Co 15,24)." {

{L'ethique dans les moyens de communication sociale", Mgr John Folley Vatican 2000}

dimanche 27 novembre 2016

Guillaume Roudier, un missionnaire pour le « continent numérique »






Ordonné prêtre de la Mission de France dimanche 17 juillet à Sainte-Foy-Lès-Lyon, Guillaume Roudier lance des ateliers numériques pour des personnes n’ayant pas accès au Web, tout en travaillant à mi-temps dans une société internationale du numérique.
C’est, entre autres, pour lutter contre les fractures sociales que la Mission de France a été fondée par le cardinal Emmanuel Suhard, alors archevêque de Paris, en 1941. Soixante-cinq ans plus tard, c’est vers un autre type de fracture, la fracture numérique, qu’est envoyé Guillaume Roudier.
 À 33 ans, ce Bordelais d’origine est ordonné prêtre de la Mission de France dimanche 17 juillet, en l’église Saint-Luc de Sainte-Foy-Lès-Lyon, par Mgr Hervé Giraud, prélat de la Mission de France.
Le lieu de son envoi « pour le continent numérique » lui avait été officiellement notifié dès juin 2015, lors de son ordination diaconale, en même temps que son implantation dans la paroisse de Sainte-Fons et Feyzin, en banlieue lyonnaise. Même s’il est historien archéologue de formation, et qu’il a travaillé cinq ans comme chargé de mission dans le patrimoine avant d’entrer au séminaire de la Mission de France, le jeune homme n’est pas surpris par cet envoi en mission. « Il n’y avait pas encore de prêtres de la Mission dans ce monde où la course en avant est ultra-rapide et où beaucoup ne peuvent suivre ce rythme », résume-t-il.

En boutique à Lyon

Guillaume Roudier s’est donc mis à la recherche d’un poste dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il vient de signer son contrat d’embauche à temps partiel au sein du service clientèle d’un grand groupe international du numérique. « Après ma formation jusqu’à fin juillet, je serai en boutique à Lyon, pour le dépannage et le service après-vente », explique le futur prêtre qui a été élevé dans une famille chrétienne « pas très pratiquante » mais qui, pendant ses études à Bordeaux, a fréquenté « assidûment » l’aumônerie universitaire et rencontré de nombreux prêtres heureux.
« J’ai trouvé à la Mission de France l’intuition ecclésiale qui correspond aux attentes d’aujourd’hui », assure-t-il en affirmant vouloir « contempler l’œuvre de Dieu dans l’ordinaire des jours », et « aimer et servir mes frères et sœurs en humanité » dans le travail professionnel.
Mais c’est aussi vers ceux et celles qui n’ont pas accès au continent numérique que Guillaume Roudier se sait envoyé. À ce titre, il lance dès août un atelier numérique destiné à ceux qui veulent se familiariser avec Internet et les réseaux sociaux… Un atelier qu’il animera pour 5-6 adultes à la fois, en lien avec une association lyonnaise de réinsertion. « J’ai été envoyé pour ces deux mondes numériques : celui des professionnels et celui des exclus, l’un et l’autre se nourrissant mutuellement », poursuit-il.
Et tout cela sans oublier deux autres casquettes : celle de consultant en ingénierie culturelle, lui qui a créé une autoentreprise de « graphiste, designer, photographe » ; et celle d’accompagnateur de deux groupes de Jeunes professionnels (JP) du diocèse de Lyon, en prise, eux aussi, avec le « continent numérique »…
Claire Lesegretain



http://www.la-croix.com/Religion/France/Guillaume-Roudier-un-missionnaire-pour-le-continent-numerique-2016-07-17-1200776298?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20160718&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&utm_term=256330&PMID=bb494601670887f92d5d4c8bfcd0ef06

من تاريخ مدينة صور- لبنان

vendredi 18 novembre 2016

Le gouvernement va lancer un site web pour développer et valider des compétences numériques

Le Monde.fr avec AFP | 
Le gouvernement va lancer un site web pour développer et valider des compétences numériques


D’ores et déjà accessible en version beta (pix.beta.gouv.fr), le site proposera des activités, souvent sous la forme de défis, permettant d’apprendre et de mesurer ses acquis en accumulant jusqu’à 1 024 « points pix ». Il s’agira par exemple de chercher une information, de savoir où débouche une rue dans un village, d’envoyer un mail en suivant certaines consignes, comme « en copie cachée », de faire un commentaire sur un réseau social, de trouver qui a modifié la page Wikipédia d’Albert Einstein à une date donnée…


L’utilisateur se verra recommander des formations ciblées, en fonction de ses résultats. Et il pourra obtenir une certification officielle, reconnue par le ministère et les entreprises. Celle-ci pourra être passée dans des centres agréés (établissements scolaires et du supérieur essentiellement) et, peut-être dans un second temps, à distance.
Aujourd’hui « il n’existe pas de standard » pour faire valoir ses compétences numériques sur un CV, a souligné Benjamin Marteau, délégué général du Conseil national éducation-économie (CNEE), qui a collaboré à la création de cette plate-forme. « Le digital va transformer tous nos métiers, a estimé Marie-Noëlle Jego-Laveissière, directrice de l’innovation chez Orange et membre du CNEE. On va avoir besoin d’identifier ces compétences quand on va avoir un CV ou quand on va faire évoluer nos salariés. »
Pour les collégiens à partir de la quatrième, les lycéens et les étudiants, Pix va progressivement se substituer, à partir de la rentrée 2017-2018, au brevet informatique et internet (B2I) et à la certification informatique et internet (C2I) délivrés par le ministère.
La ministre a également rappelé l’ouverture, en janvier 2017, du site Diplome.gouv.fr, service d’attestation numérique des diplômes. Il concernera tout d’abord les titulaires du bac et du BTS 2016, avant d’être étendu à l’ensemble des diplômes nationaux du secondaire et du supérieur délivrés à partir de l’année 2000. Ce service vise à lutter contre la fraude et à garantirà un employeur potentiel qu’on a bel et bien obtenu le diplôme revendiqué. En outre, la ministre a précisé que ces attestations pourront être stockées dans un « coffre-fort numérique »créé par La Poste et baptisé « Digiposte + », aux côtés d’autres documents dématérialisés, comme les factures ou fiches de paie, par exemple.

Le cyberharcèlement n’épargne pas les enseignants


Mails injurieux, défoulement sur les réseaux sociaux... 5 % des 5 000 dossiers de « protection juridique » ouverts par des enseignants relèvent de « préjudices informatiques ».
LE MONDE | 

Dans une société hyperconnectée, où plus de 8 Français sur 10 fréquentent Internet, l’école entend tirer parti des nouvelles technologies. Elle apprend en tout cas à le faire, d’un « plan numérique » à l’autre, adaptant ses gestes professionnels, transformant ses relations avec les élèves, les parents… Mais d’Internet et des réseaux sociaux, l’école peut, parfois aussi, être la victime : c’est le sens de la conférence que les Autonomes de solidarité laïque (ASL), association de défense des intérêts des enseignants à laquelle la moitié d’entre eux adhère, organisait jeudi 17 novembre à Paris, dans le cadre du salon Educatec Educatice, pour appeler au « bon usage » des nouveaux outils.

Sur les quelque 5 000 dossiers de « protection professionnelle juridique » que les ASL ont ouverts durant l’année scolaire 2015-2016, 200 à 300, soit environ 5 %, relèvent de « préjudices informatiques ». Quantitativement, cela pèse à peine ; d’une année sur l’autre, la proportion est stable. Mais sur le fond, les évolutions qui se dessinent inquiètent.
« D’un usage débridé des nouveaux outils numériques, nous avons vu naître des attitudes plus violentes, explique Vincent Bouba, du bureau national des ASL. Aux échanges de mails désobligeants entre élèves sur un professeur, à la mise en ligne, sous couvert d’anonymat, de sites Internet aux contenus critiques, s’ajoutent aujourd’hui la prise de photographies en classe, la mise en ligne de vidéos, voire le déchaînement d’insultes sur Facebook. »
Snapchat, Periscope et consorts sont passés par là. Le développement d’applications pour smartphone dont la cible marketing est la jeunesse, et qui transforment les collégiens en apprentis photographes ou prétendus vidéastes, joue sans doute un rôle, à l’heure où 32 millions de Français fréquentent les réseaux sociaux. Si la plupart de ces « nouveaux jouets » ne sont pas conseillés avant 13 ans, il suffit de passer devant un collège à l’heure de la sortie des cours, voire devant une école primaire, pour mesurer le degré d’équipement et de connexion de beaucoup d’enfants ou d’adolescents.

« Vaste défouloir »

Les réseaux sociaux rendent aujourd’hui possible des relations « hors les murs de la classe », soulignent les Autonomes de solidarité laïque. Parfois pour le meilleur – meilleure communication entre les acteurs de l’école, meilleure liaison pédagogique... Parfois aussi pour le pire, surtout quand la Toile se mue en « vaste défouloir » et se fait l’écho d’injures mises en ligne avec un sentiment de relative impunité.
Les jeunes en font eux-mêmes les frais : en 2013, 4 élèves sur 10 ont déclaré avoir été victimes au moins une fois de moqueries voire d’agressions en ligne, selon des estimations reprises par le ministère de l’éducation. Les personnels ne sont donc pas épargnés : « Les propos diffamatoires, les insultes ont toujours existé… Mais avec Internet, et des élèves qui ne mesurent pas les conséquences de leurs actes, c’est leur portée qui est inédite », reprend M. Bouba, plaidant pour la prévention des risques via la formation aux règles de bon usage mais aussi le rappel des droits et obligations des fonctionnaires.
Si une prise de conscience s’impose, il ne s’agit pas de tomber dans l’alarmisme : les ASL – dans la même ligne que les associations de parents d’élèves ou les syndicats d’enseignants – plaident avant tout pour une éducation responsable aux nouveaux outils numériques dont elles reconnaissent la valeur. Leur « baromètre » de l’année scolaire 2015-2015, rendu public le 17 novembre, dessine d’ailleurs une tendance plutôt optimisme : il fait état d’une diminution de 15 % des dossiers ouverts au titre de la « protection professionnelle juridique ». N’en déplaise aux candidats à la primaire de la droite, qui, lors de leur troisième débat télévisé de jeudi, ont dépeint une école mise en danger, attaquée, dépourvue d’autorité.
Les chiffres
Le baromètre rendu public par les Autonomes de solidarité laïque (ASL) est une forme d’indicateur du climat scolaire, dans la mesure où 51 % des personnels de l’éducation nationale ont adhéré à cette fédération.
  • 4 747 dossiers ont été ouverts en 2015-2016 au titre de la « protection juridique professionnelle » que délivrent les ASL, contre 5 601 en 2014-2015, soit une baisse de 15 %. Deux tiers relèvent d’agressions verbales ou de diffamation. 
     
  • 67,18 % de ceux qui déclarent des sinistres sont des enseignants suivis par les chefs d’établissement (24,96 %), même si l’exposition aux risques de litiges des personnels de direction est cinq fois supérieure à celle des enseignants, au prorata des adhérents. 
     
  • 14,6 % des conflits sont internes à l’établissement (litiges avec la hiérarchie, un collègue ou employé d’établissement).
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2016/11/18/le-cyberharcelement-n-epargne-pas-les-enseignants_5033650_1473685.html#sjQmWVKDoMom5jDW.99
http://www.lemonde.fr/education/article/2016/11/18/le-cyberharcelement-n-epargne-pas-les-enseignants_5033650_1473685.html

lundi 14 novembre 2016

Élection de Trump : les grands médias américains ne sont plus audibles

La Croix -Aude Carasco, le 14/11/2016
Les médias tentent de comprendre les raisons de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. La façon dont les Américains s’informent et la qualité de l’information sont au cœur du débat sur la fracture médiatique.
De grands médias américains ont tenté de comprendre le phénomène Trump. Ils sont allés voir les « oubliés de la croissance ». Ils ont confronté aux faits les allégations du candidat républicain. Mais ils ne sont plus audibles pour un nombre croissant d’Américains. Ceux-ci s’informent à 62 % sur les réseaux sociaux (contre 49 % en 2012), dont 44 % « souvent »ou « parfois », selon le Pew Research Center.
« L’accès aux médias traditionnels est passé par le filtre des réseaux sociaux, Facebook en tête, qui fonctionnent avec des algorithmes, a expliqué sur France Inter Tristan Mendès France, spécialiste des usages des réseaux sociaux au Celsa. Ils vous suggèrent des contacts ou des médias, en fonction des affinités idéologiques des amis que vous avez choisis ou des sources que vous avez déjà consultées. Vous n’êtes ainsi pas exposés aux opinions contraires, pas confrontés à l’adversité. »
Les réseaux sociaux sont devenus le terrain de jeu de prédilection de conspirationnistes comme Alex Jones ou du site de la « droite alternative », Breitbart, que son fondateurStephen Bannon, devenu directeur de campagne de Donald Trump, veut implanter en France, puis en Allemagne. Deux sites très fréquentés durant la campagne.

« Les Américains sont bombardés de bêtises auxquelles ils croient »

« La droite américaine a développé ses propres réseaux, ses propres circuits de l’information. Parmi eux, il y a Fox News. Mais le nouveau président est aussi le produit des médias de divertissement. C’est une star de téléréalité. Son public l’a, cette fois, fait gagner », analyse le journaliste américain et chercheur à l’Insead Mark ­Hunter.
Cette élection pose ainsi la question de la qualité de l’information que reçoivent les citoyens aux États-Unis. « Certains médias ont cessé de jouer leur rôle de producteurs d’information, relayant des déclarations de ­Donald Trump comme celle d’un mur à la frontière mexicaine payé par le Mexique, sans enquêter sur leur faisabilité, en laissant entendre que cela est possible. Les Américains sont très mal informés, bombardés de bêtises auxquelles ils croient », juge Mark Hunter.
Il met aussi en cause la concentration des médias et la quête de rentabilité de leurs riches propriétaires, qui a décimé la profession, avec 30 à 40 % de journalistes de moins sur vingt ans. « Trump a ciblé le fait qu’ils représentaient la caste au pouvoir. Il a surfé sur leur peu de crédibilité. Et révélé leur crise. »
Aude Carasco
http://www.la-croix.com/Monde/Ameriques/Election-de-Trump-les-grands-medias-americains-ne-sont-plus-audibles-2016-11-14-1200802958