Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj
Mosaique de la Chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

La tâche prophétique de l'agent de communication chrétien

« L'agent de communication chrétien en particulier a une tâche prophétique, une vocation: dénoncer les faux dieux et les fausses idoles d'aujourd'hui — matérialisme, hédonisme, consumérisme, nationalisme étroit, etc. ... — proclamant à tous un ensemble de vérités morales fondées sur la dignité et les droits humains, l'option préférentielle pour les pauvres, la destination universelle des biens, l'amour des ennemis et le respect inconditionnel de toute forme de vie humaine, de la conception à la mort naturelle; et la recherche de la réalisation la plus parfaite du Royaume dans ce monde, tout en demeurant conscient que, à la fin des temps, Jésus restaurera toutes choses et les retournera au Père » (cf. 1 Co 15,24)." {

{L'ethique dans les moyens de communication sociale", Mgr John Folley Vatican 2000}

mercredi 27 août 2014

Le sens de l’événement | Vu de Rome-26/8/2014

Le sens de l'événement | Vu de Rome

Le sens de l'événement

Bonne rentrée. A Rome, elle s'ouvre par une fête : un « match interreligieux pour la paix » réunissant des joueurs prestigieux, au-delà de tous clivages et rivalités, afin que le football international ne soit pas seulement associé aux salaires mirobolants de ses protagonistes mais célèbre la fraternité et le bel esprit du sport.

L'événement du 1er septembre s'annonce ainsi plein d'intentions généreuses et générales et promet d'envoyer un peu de baume au cœur humain après un été à l'actualité guerrière sans répit. Le match, qui fait notamment appel à plusieurs talents de Buenos Aires (Javier Zanetti, « Violetta »,..), a été « inspiré », selon ses organisateurs, par le pape argentin. Le Vatican a participé à sa promotion.

Il y a bientôt un an, le même pape créait l'événement par une autre initiative pour la paix toute aussi inédite : une veillée de prière spécialement dédiée à la Syrie organisée place Saint-Pierre et ouverte à tous, au-delà des différences de confessions.

Son « invocation pour la paix » du 8 juin dernier, dans les jardins du Vatican, aux côtés des présidents israélien Shimon Pérès et Mahmoud Abbas, est aussi à retenir parmi ces événements à portée mondiale créés de toute pièce depuis Rome. Un autre a été évoqué contre le trafic d'être humains avant la fin de l'année.

Avec Assise en 1986, Jean-Paul II avait déjà créé l'événement. Mais cela reste l'exception alors que, sous François, les initiatives inédites deviennent un trait marquant du pontificat. Les caméras du monde entier ne se tournent pas vers Saint-Pierre seulement à l'occasion d'une solennité de l'année liturgique, une canonisation, une année jubilaire ou tout autre temps fort ecclésial. Elles y viennent aussi en rapport avec l'actualité internationale la plus brûlante. Rome se met ainsi dans le circuit, réagissant aux événements agitant le monde plutôt que vivant seulement au rythme implacable de son calendrier propre.

Si le pape et le Vatican apparaissent en première ligne, le reste de l'Eglise catholique est aussi appelée à relayer et diffuser l'initiative romaine : la prière pour la Syrie du 7 septembre avait été ainsi suivie à travers le monde.

Hors actualité, ce pontificat est en train de faire de Rome un centre événementiel pour d'autres occasions. Le 28 septembre prochain, le pape François donne rendez-vous aux grands-parents et seniors pour valoriser l'apport des plus anciens, thème qui lui est si cher. A la Saint-Valentin, il avait réuni des milliers de fiancés venus de divers coins d'Europe et de plus loin. Une façon de les rejoindre à partir de cette fête, quand bien même elle ne figure plus au calendrier liturgique.

Les angélus du dimanche donnent aussi parfois lieu à une surprise place Saint-Pierre, telle la distribution gratuite de « médicaments spirituels », d'évangiles. Ou encore par un lâcher de colombes pour la paix avec deux enfants.

En inventant ces rendez-vous graves ou légers, solennels ou festifs, François rénove et restaure la papauté, en faisant une force créative, comme il invite le reste du clergé à l'être. Et avec chaque fois un sens aigu de la communication et de l'image qui, en notre temps, assure une reprise médiatique immédiate d'un événement.

Quant à l'apport de tout cela sur le fond, il serait prématuré, et d'ailleurs impossible, d'en prendre toute la mesure. Dans l'immédiat, comme dirait François, « cela nous fait du bien ».



Envoyé de mon Ipad 

lundi 25 août 2014

Syrie : proximité du pape après le meurtre de James Foley


Syrie : proximité du pape après le meurtre de James Foley
Message et appel téléphonique aux parents du journaliste
Rédaction
ROME, 25 août 2014 (Zenit.org) - Le pape François exprime sa proximité après le meurtre du reporter américain James Foley, tué le 19 août par les djihadistes de l'État islamique en Irak et en Syrie : le pape a téléphoné aux parents de James le 21 août au soir et il a fait parvenir un message lors d'une messe commémorative.
« Le Saint-Père, profondément attristé par la mort de James Foley, vous demande de bien vouloir transmettre aux proches de James ses condoléances et l'assurance de sa proximité dans la prière », peut-on lire dans le message, envoyé à Mgr William Francis Murphy, évêque de Rockville Centre, par l'intermédiaire du cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin.
Le pape « confie James à l'amour miséricordieux de Dieu, et se joint à tous ceux qui le pleurent en priant pour la fin de la violence insensée et pour que naissent la réconciliation et la paix entre tous les membres de la famille humaine. Sur la famille Foley, et sur ses amis et collègues, il invoque la consolation et la force née de l'espérance en la résurrection du Christ ».
Le message a été lu dimanche lors d'une messe commémorative en la paroisse catholique de la famille, Notre-Dame du Saint-Rosaire à Rochester, dans l'État du New Hampshire.
D'après le jésuite américain James Martin, les parents de James Foley, Diane et John, qui vivent à Richmond dans le New Hampshire, ont été « émus » de la sollicitude du pape et lui en sont « reconnaissants ».
James Foley avait quarante ans. Catholique, il avait étudié à l'Université Marquette des jésuites, dans l'État américain du Wisconsin. Il était toujours resté en contact avec eux, les informant de ses déplacements dans les zones de guerre, et leur demandant de l'accompagner par la prière. Comme il le racontait dans une de ses lettres, c'est le chapelet qui l'avait soutenu pendant ses mois de prison, d'abord en Libye, puis en Syrie, où il avait été enlevé le 22 novembre 2012.
Avec une traduction de Constance Roques

Une messe pour James Foley et les otages en Syrie | La-Croix.com-25/8/2014

Une messe pour James Foley et les otages en Syrie | La-Croix.com

Une messe pour James Foley et les otages en Syrie

Une messe a été célébrée dimanche 24 août en la mémoire de James Foley dans sa ville de Rochester, dans le New Hampshire.

Les parents du journaliste américain assassiné par l'État islamique ont confié prier pour les otages en Syrie.

C'est à l'Église Our Lady of the Rosary, à Rochester, dans le New Hampshire, que la famille et la communauté paroissiale se sont retrouvées pour honorer la mémoire du journaliste enlevé en 2012 dans le nord de la Syrie et assassiné à 40 ans.

« JAMES DÉFENDAIT L'AMOUR ET L'ESPOIR »

Toujours sous le choc de l'émotion, Rochester s'est souvenue dimanche de James Foley, né dans cette petite commune en 1973. Peu avant la messe, ses parents ont confié à quelques journalistes combien ils espéraient que leur fils devienne un exemple pour ceux qui défendent la liberté de la presse et la paix dans le monde.

« James défendait l'amour et l'espoir, a déclaré Diane, sa mère. Il était parti en Syrie pour être témoin de la souffrance afin que le monde sache et fasse quelque chose pour alléger leur peine. »

Pour Diane et John Foley, la vie de James doit servir d'exemple pour faire davantage attention à « son prochain ». Le couple a expliqué vouloir fonder une organisation caritative pour protéger les journalistes indépendants en zone de guerre, et a précisé que l'université Marquette, dont leur fils était diplômé, était sur le point d'ouvrir une bourse à son nom.

En plus de son travail de journaliste, James avait réuni des fonds pour financer une ambulance pour des civils syriens et pour la famille d'Anton Hammerl, un collègue sud-africain tué en Libye.

UNE MESSE POUR TOUS LES OTAGES

Si aucune déclaration n'a été lue à l'occasion de cette messe, les parents du disparu ont appelé de leurs vœux la libération d'autres journalistes pris en otage, notamment Steven Sotloff, un Américain de 31 ans détenu avec leur fils et menacé de mort sur la vidéo où l'on voit l'exécution de James Foley par un combattant masqué de l'État islamique (EI).

 À lire aussi : Libération de l'otage Peter Curtis, retenu en Syrie pendant presque deux ans  

« Il y a tant de gens qui souffrent au Moyen-Orient en ce moment, et il y a de nombreux otages en captivité, alors cette messe est pour tous ceux qui espèrent la paix et est aussi à la mémoire de Jim », a ajouté Diane Foley. « Nous prions pour les otages restants et en particulier pour Steven Sotloff. Nous gardons espoir que quelque chose sera fait pour lui épargner pareille fin », a renchéri John Foley.

Au moment même où se déroulait la messe, sous la présidence de l'évêque de Manchester, Mgr Peter Libasci, un autre Américain en captivité en Syrie, Peter Theo Curtis, 45 ans, a été libéré, a annoncé le secrétaire d'État des États-Unis, John Kerry. Les services de renseignement seraient par ailleurs « sur le point » d'identifier le djihadiste qui a tué James Foley et qui, sur la vidéo, s'exprimait en anglais avec un accent londonien, selon les autorités britanniques.

UN HOMMAGE DE LA COMMUNAUTÉ RÉUNIE

Aussi bien Mgr Libasci que les parents de James Foley ont souligné l'importance de sa foi catholique et combien, selon d'anciens otages qui avaient pu le côtoyer pendant sa captivité, elle l'avait aidé. Un message du pape François a aussi été lu pendant la cérémonie.

Plusieurs centaines de personnes étaient présentes pour rendre cet hommage avant de patienter pour adresser quelques mots de soutien aux parents. Le couple a reçu une ovation debout de la foule, visiblement émue par la dignité des époux Foley face à leur calvaire.

Étaient également présents à la messe, à l'invitation de la famille, des Américano-Syriens membres de la communauté musulmane du New Hampshire. Des funérailles plus formelles sont prévues le 18 octobre, date de l'anniversaire du journaliste.



Envoyé de mon Ipad 

samedi 23 août 2014

Quand James Foley, le journaliste assassiné par l'Etat islamique, témoignait de sa foi | La-Croix.com

Quand James Foley, le journaliste assassiné par l'Etat islamique, témoignait de sa foi | La-Croix.com
« J'ai commencé à prier le rosaire. C'est ce que ma mère et ma grand-mère auraient prié. J'ai dit 10 'Je vous salue Marie' entre chaque 'Notre Père'. Cela a pris du temps, presque une heure, pour compter 100 'Je vous salue Marie' sur mes doigts. Cela m'a aidé à maintenir mon esprit en éveil. »
Dans une lettre poignante, écrite en 2011, James Foley, le journaliste américain assassiné mardi 19 août par les djihadistes de l'État islamique (EI), racontait la place qu'occupait la foi dans sa vie. Cette missive, publiée par l'université jésuite américaine Marquette en 2011 – où il avait effectué une partie de ses études —, faisait référence à la première prise d'otage dont le journaliste avait fait l'objet, durant six semaines en 2011, alors qu'il couvrait la révolution libyenne.

« N'as-tu pas ressenti mes prières ? »

Il y relate le premier coup de téléphone qu'il avait eu le droit de passer à l'un de ses proches, lors de cette première captivité. À l'époque, il avait appelé sa mère, Diane Foley. « Je priais pour qu'elle sache que j'allais bien. Je priais pour que je parvienne à communiquer avec elle à travers une quelconque force de l'univers », écrivait-il. « J'ai prié pour que tu saches que j'allais bien, avait dit le journaliste à sa mère, au téléphone. N'as-tu pas ressenti mes prières ? »
« Oh, Jimmy, tant de gens prient pour toi », lui avait-elle répondu. La mère du jeune homme lui avait notamment appris l'existence de nombreuses chaînes de prières à son intention, à travers les États-Unis. « Ne les ressens-tu pas ? », avait interrogé sa mère. « Si maman, je les sens ». Dans sa lettre, le journaliste apparaît marqué par « la foi absolue (de sa mère) dans la force de la prière ».
« Plus que tout, la prière a été ce qui aura permis ma liberté, d'abord ma liberté intérieure, et plus tard, le miracle de ma libération au cœur d'une guerre dans lequel un régime n'avait aucune vraie raison de nous libérer. »

Épargner les autres otages

Les djihadistes de l'État islamique (EI) ont affirmé avoir décapité James Foley, 40 ans, porté disparu en Syrie depuis deux ans, et ont menacé de tuer un autre otage, dans la riposte la plus directe au soutien aérien des États-Unis aux forces armées en Irak.
Sa mère, dans un message sur Facebook, a dit que son fils avait « donné sa vie en essayant de montrer au monde les souffrances du peuple syrien ».
« Nous implorons les ravisseurs d'épargner la vie des autres otages. Comme Jim, ils sont innocents. Ils n'ont aucun pouvoir sur la politique du gouvernement américain en Irak, en Syrie ou ailleurs dans le monde », a ajouté Diane Foley.
Loup Besmond de Senneville


Envoyé de mon Ipad 

James Foley, un journaliste « fort, digne et généreux » | La-Croix.com

James Foley, un journaliste « fort, digne et généreux » | La-Croix.com

James Foley, un journaliste « fort, digne et généreux »

Le journaliste américain a été exécuté par des djihadistes de l'État islamique. Il était détenu en otage en Syrie depuis novembre 2012.


Il est décrit par ses pairs comme un journaliste courageux, généreux et digne, qui cherchait à montrer le côté humain des conflits.

« Nous n'avons jamais été plus fiers de notre fils Jim. Il a donné sa vie en essayant de montrer au monde les souffrances du peuple syrien. (…) Il était un fils, un frère, un journaliste et une personne extraordinaire. » Par ce message, Diane Foley, la mère de James Foley, a confirmé la mort de son fils, exécuté par des djihadistes de l'État islamique.

Âgé de 40 ans, le journaliste américain était retenu en otage en Syrie depuis novembre 2012. Lorsqu'il a été enlevé, il travaillait depuis quatre ans comme reporter de guerre, le plus souvent derrière une caméra ou un appareil photo.

Un ancien professeur plein d'humour

Avant de devenir journaliste, James Foley enseignait dans une école de Phoenix. Ses anciens élèves et collègues se souviennent de lui comme d'un professeur impliqué et plein d'humour.

À 35 ans, James Foley avait choisi de se reconvertir. Il avait suivi une formation dans une école de journalisme de Chicago puis rejoint, comme journaliste embarqué, l'armée américaine en Irak et en Afghanistan.

Se glisser sur les lignes de front

Journaliste free-lance, James Foley travaillait pour l'Agence France-Presse (AFP) et Global Post, un site Internet d'actualité internationale. « Avec sa petite caméra discrète, son casque et son gilet pare-balles, il était capable de se glisser sur les lignes de front, où il croisait souvent des civils fuyant dans l'autre sens, il s'abritait parfois avec eux au milieu des bombardements », raconte Djilali Belaid, coordinateur vidéo pour l'AFP au Moyen-Orient.

Un homme courageux, simple, tenace

Les journalistes qui l'ont côtoyé le décrivent comme un homme courageux, simple, tenace. Nicolas Hénin, otage en Syrie de juin 2013 à avril 2014, a passé ses sept derniers mois de détention auprès de James Foley.

« Les trois mots qui le désignent le mieux sont force, dignité et générosité », confie à La Croix ce dernier, qui était avant son enlèvement correspondant du quotidien en Éthiopie.

« Il restait fort dans l'adversité au cours de sa longue détention où il était maltraité, raconte Nicolas Hénin, très affecté par la mort de l'Américain. Et il partageait tout : sa couverture quand on avait froid, sa ration quand on avait faim. »

Montrer l'humanité des guerres

En se rendant dans ces zones dangereuses, James Foley disait vouloir montrer l'humanité de ces endroits. Il tenait à donner le nom de chaque personne interrogée et de chaque personne décédée, car « pour lui il n'y avait pas de victimes anonymes », souligne Djilali Belaid.

En avril 2011, James Foley avait été retenu pendant six semaines en Libye par des kadhafistes. Une détention où il avait été particulièrement bien traité, un sujet à plaisanterie lors de sa prise d'otage en Syrie. « Il nous faisait saliver en nous racontant que l'officier libyen lui avait apporté du poisson », sourit Nicolas Hénin.

L'importance de la foi

Au cours de sa détention en Libye, le journaliste américain avait raconté dans une lettre, publiée par l'université jésuite américaine Marquette, la place qu'occupait la foi dans sa vie. « Il était très croyant et priait plusieurs fois par jour. Ça l'aidait à tenir », confirme son ancien codétenu.

> A lire : Quand James Foley, le journaliste assassiné par l'Etat islamique, témoignait de sa foi

« Plus que tout, la prière a été ce qui aura permis ma liberté, d'abord ma liberté intérieure, et plus tard, le miracle de ma libération au cœur d'une guerre dans lequel un régime n'avait aucune vraie raison de nous libérer » avait-il déclaré après sa libération.

Des reconversions prévues

Malgré sa ténacité, sa seconde captivité avait entamé sa motivation. « Il ne comptait pas poursuivre ses reportages », précise Nicolas Hénin. Selon le journaliste français, James Foley envisageait deux reconversions.

La première dans le dialogue islamo-chrétien. « Il était désolé des relations exécrables entre musulmans et chrétiens et était très intéressé par la religion. Dès qu'on trouvait un Coran en anglais, il était le premier à vouloir le lire pour mieux comprendre. »

La seconde dans la défense des journalistes en danger au sein du « Committee to protect journalists » (Comité de protection des journalistes).

« C'était un homme extraordinaire, souffle Nicolas Hénin. Personne ne mérite une telle mort, mais lui le méritait moins que les autres. »



Envoyé de mon Ipad 

Le pape François a appelé les parents de James Foley | La-Croix.com

Le pape François a appelé les parents de James Foley | La-Croix.com

Le pape François a appelé les parents de James Foley | La-Croix.com

Alors qu'il reçoit lui-même maints messages de condoléances après la mort accidentelle de ses petits-neveux, le pape François a téléphoné dans la soirée jeudi 21 août aux parents du journaliste américain, James Foley, décapité par les djihadistes du groupe « État islamique », sunnites ultra-radicaux qui se sont emparés de pans entiers de territoire en Syrie et en Irak.

Le journaliste free-lance, travaillant pour le site américain d'informations internationales, GlobalPost, ainsi que pour l'AFP, avait été enlevé en novembre 2012 en Syrie. Il a été atrocement exécuté en représailles aux raids de l'aviation américaine sur les positions en Irak de l'État islamique.

L'État islamique, qui a revendiqué mardi 19 août sa décapitation, menace d'exécuter un second otage américain, Steven Sotloff, également journaliste, si les raids se poursuivaient.

Famille « émue et reconnaissante »

Le pape François a appelé les parents Foley dans leur résidence du New Hampshire, outre-Atlantique. Selon un tweet d'un dirigeant de Radio Vatican, Alessandro Gisotti, le pape a été « impressionné par la grande foi de la mère de James Foley ».

« La famille était émue et reconnaissante », a raconté le P. James Martin, prêtre jésuite proche de la famille Foley, indiquant qu'un responsable du Vatican l'avait autorisé à partager cette nouvelle, selon l'AFP.

Le pape « leur a présenté ses condoléances et les a assurés de sa proximité dans ce moment d'épreuve », confirme le news.va, site officiel d'information du Vatican, rappelant que « comme le sont ses parents, James Foley était un fervent catholique » : « Lors d'un précédent enlèvement en Libye (NDLR : en 2011), il avait affirmé avoir supporté psychologiquement sa détention en priant et en récitant le rosaire. » Il demandait à des amis jésuites de l'accompagner dans la prière.

Âgé de 40 ans, James Foley était diplômé en histoire de l'université jésuite de Milwaukee (Wisconsin), Marquette University, avec laquelle il restait en contact étroit. Cette université organise le mardi 26 août prochain une vigile de prière en sa mémoire.

« La proximité humaine nous donne la force »

Lui-même jésuite, le pape François n'hésite pas à décrocher son téléphone pour être proche des personnes. « Je sais que la consolation que pourra donner ma parole n'est pas un remède, elle ne rend pas la vie à ceux qui sont morts ; mais la proximité humaine dans ces moments nous donne la force, il y a la solidarité », avait-il commenté dans sa conférence de presse au vol retour de Rio, lundi 18 août, interrogé sur ses gestes envers les familles des victimes de la tragédie du ferry Sewol.

Au cours de ce même échange avec les journalistes l'accompagnant, le pape a déclaré « licite d'arrêter l'agresseur injuste », à propos des interventions militaires contre l'État islamique, tout en soulignant qu'arrêter ne signifiait pas « bombarder » et qu'un seul pays ne pouvait à lui seul faire justice sans mandat des Nations unies.

« Niveau de cruauté »

Avant même que la vidéo de l'exécution de James Foley soit diffusée par des membres de l'État islamique le 20 août, le pape François s'était interrogé à voix haute devant la presse sur le « niveau de cruauté auquel nous sommes arrivés ».

« Le niveau de cruauté de l'humanité, de nos jours, est plutôt effrayant », a-t-il résumé, invitant les médias à y réfléchir. Dans le vol aller pour Séoul, le 13 août, il avait invité les mêmes journalistes à prier en silence pour un reporter italien, Simone Camilli, 35 ans, tué à Gaza un peu plus tôt avec au moins quatre autres personnes.

Le GlobalPost, dirigé par Philip Balboni, demande de s'abstenir de visionner ou de diffuser la vidéo de la décapitation de son ancien collaborateur, document authentifié mais considéré comme de la propagande. Le site américain établi à Boston a remis en ligne les meilleurs reportages de James Foley en Syrie, en Libye et en Afghanistan.

Sébastien Maillard (à Rome)


Envoyé de mon Ipad 

vendredi 22 août 2014

l'eucharistie est une forme de médias, Une, sainte, catholique… et médiatique


-La Croix  POSTÉ PAR GREGORY SOLARI LE 24 JUIN 2014

Faudra-t-il bientôt ajouter «médiatique» aux «quatre notes» de l'Eglise définies par le Credo du concile de Nicée («une, sainte, catholique, apostolique») ? Je pose la question en souriant, mais le pontificat du pape François pourrait le donner à penser. On se souvient des motifs invoqués par Benoît XVI pour expliquer le geste de sa renonciation. Parmi ceux-ci, le pape émérite avait invoqué les moyens techniques de communication. Depuis lors, le pape François encourage l'Eglise à évangéliser les réseaux sociaux ; lui-même donne l'exemple. Avant – ou plutôt : en même temps que d'être doctrinale ou pastorale, sa parole s'impose d'abord à l'attention du monde (pas seulement catholique) par son caractère médiatique.
Technique et évangélisation
La salle de presse du Saint-Siège, plutôt que d'annoncer les événements, commente les propos – ou rectifie ceux qui ont été mal rapportés – que le Saint-Père répand autour de lui sur un mode (on pourrait dire : en haut débit) que les théologiens ont du mal à déterminer. Derrière le caractère sinon comique du moins inusité de cette situation, c'est encore une fois la question des moyens techniques d'évangélisation qui est posée. Sont-ils appropriés pour annoncer l'Evangile ? Provoquent-ils les mêmes effets ? Implantent-ils durablement la Parole dans le cœur de l'homme ?
La langue de la technique
On sait comment la culture classique de saint Jérôme – le traducteur de la Vulgate –, l'empêcha longtemps, comme saint Augustin, de lire l'Ecriture. La langue de la Bible était trop simple pour leur goût de lettrés romains. Aujourd'hui,  nous sommes menacés non par un excès mais par un ersatz de culture ; ce que Heidegger appelait le langage de la technique formate notre langue – et ainsi formate à notre insu notre manière d'être. Dans cette configuration, ce n'est plus la simplicité de la Parole qui peut arrêter un lecteur « trop» cultivé: c'est son caractère vivant, organique, auquel l'homme est déshabitué par la technique. Or la Parole, nous dit Origène, est «le corps parfait et unique du Verbe »; c'est-à-dire un corps non pas médiatique (ni technique), mais eucharistique.
L'eucharistie, média et Médiateur
Faut-il donc opposer le médiatique au liturgique ? La question est mal posée ; demandons-nous plutôt si l'Eucharistie n'est pas dotée d'une dimension médiatique et reformulons la question sous la forme d'un syllogisme : les médias rendent présent un absent (une image, une voix située ailleurs que là où vous l'entendez) ; or l'eucharistie rend présent un Absent (ou un «hyper Présent» : le Christ invisible) ; donc l'eucharistie est une forme de médias. Avec cette différence qu'elle ne véhicule pas un message extérieur à son support, comme le font les instruments techniques ; comme la Parole elle-même, l'eucharistie ne véhicule pas le message du «parti» (ici catholique) : elle est le message et le Messager ; et comme le dit saint Augustin, recevoir l'eucharistie, c'est d'abord être reçu par le Christ lui-même – «qui mange ma chair demeure en moi (Jn 6). Autrement dit, il faut d'abord avoir été introduit dans ce qu'on appelle le «cercle herméneutique» (la communauté croyante) pour 1) reconnaître et 2) recevoir le Verbe fait chair.
Donner le désir
Voilà pourquoi, arrivés au moment de l'offertoire, les néophytes, les païens et les excommuniés étaient liturgiquement «renvoyés» de l'assemblée ; non par souci de cacher des choses, mais en raison de cette logique eucharistique que Louis Bouyer a très bien décrite dans Initiation chrétienne. Une pratique fort peu médiatique au demeurant, mais qui n'a pas empêché le succès de la première évangélisation du monde païen. Au contraire. Car en retirant «l'accès à l'information», c'est le désir que l'on avivait. Qu'implique cette logique eucharistique? Plusieurs choses. J'en retiens deux: d'abord un primat de la volonté sur la raison ; il faut vouloir connaître – et connaître non pas une information mais un Mystère. Ensuite, et la chose est liée, un primat de l'amour sur l'être.
Habiter liturgiquement le monde
Autrement dit, cette logique se démarque de ce qui caractérise l'accès à la vérité sous la forme de l'identification de la raison et de l'être (l'ontologie). Or c'est sur cette identification que repose le processus technicien, comme l'a vu Heidegger, à savoir sur le passage à l'effectivité de tout ce que cette identification – avec la maîtrise sur les choses qu'elle permet – rend possible. A ce processus, Heidegger a opposé ce qu'il appelle une «habitation poétique du monde». Que le philosophe de l'oubli de l'Être ait oublié que le christianisme avait commencé de proposer bien avant lui une «habitation liturgique» du monde ne doit pas nous empêcher de prendre au sérieux, et sa critique de la technique, et la réponse poétique qu'il apporte à celle-ci. Sans quoi, il est à craindre que de même que, comme le disait Bernanos hier, «les curés risquent d'être les derniers marxistes», demain ils soient les derniers à chanter les louanges de la technique.


POSTÉ PAR GREGORY SOLARI LE 24 JUIN 2014

mercredi 13 août 2014

التربية على الاعلام الرقمي لمواجهة رسائل الكراهية



شكل  أكاديميون في مجال الإعلام من لبنان وسوريا والعراق والأردن وفلسطين أكاديمية سنوية لمواجهة رسائل الكراهية والانقسام والدمار المنتشرة، ولإنتاج رسائل وروايات رقمية مبنية على الأمل والوحدة، بمبادرة من برنامج الدراسات الإعلامية في الجامعة الأميركية في بيروت.

تحمل الأكاديمية اسم أكاديمية التربية الرقمية والإعلامية في بيروت، وبدأت دورتها السنوية الثانية في 10 الجاري، وتستمر أسبوعين إلى 23 منه.
وتهدف إلى تعزيز التربية الإعلامية والرقمية في المنطقة العربية من خلال تدريب جيل من الأكاديميين وطلاب الإعلام لبناء مناهج إعلام حديثة متجذرة في الواقع العربي، ولتسخير قوة تساعد الإعلام، ولتطوير فكر نقدي.
وقال الأستاذ المساعد في قسم الدراسات الإعلامية ومدير برنامج الدراسات الإعلامية في الجامعة الأميركية في بيروت الدكتور جاد ملكي: "أطلقنا ألاكاديمية لأننا شعرنا بأن هناك ثغرة في التعليم العربي. لقد أصبحت التربية الرقمية الإعلامية ركيزة للتعليم في العالم كله، باستثناء المنطقة العربية".
وتتميّز الأكاديمية بعروض يقدمها كبار الخبراء العرب والدوليين، ويتمكن خلالها الطلاب والأساتذة المشاركون من التعلم وتبادل المعارف وتزوّد المهارات اللازمة التي ستساعدهم في إدراك أهمية التربية الإعلامية والرقمية ودورها في نهضة الإعلام العربي.
وتركز الأكاديمية هذه السنة على دراسة مواضيع تتعلق بالتغطية الإعلامية لانتهاكات حقوق الإنسان، والخطاب الطائفي الحاقد ودوره في تأجيج الصراع في مختلف أنحاء المنطقة العربية. وتتضمن دروساً تطبيقية وورش عمل يومية في مجالات التدوين، والبودكاست، وتحرير الصوت، والصورة، والبث، وتحليل الشبكات الاجتماعية من خلال استخدام برامج مختلفة مثل ورد برس، وإنستغرام. وستُعقد جلسة خاصة لتغطية التصوير البياني و"تويتر".
وتنعقد الأكاديمية فيرعاية مؤسسات المجتمع المفتوح، وموقع المونيتور الإلكتروني (www.al-monitor.com)، والهيئة الألمانية للتبادل العلمي (DAAD)، وتضمّ خبراء دوليين في مجال التربية الإعلامية والرقمية.
ويدير الأكاديمة فريق من الباحثين في الجامعة الأميركية في بيروت، ويترأسها الدكتور جاد ملكي والدكتورة مي فرح، وتديرها لبنى معاليقي، بالإضافة إلى الأستاذين في الجامعة الأميركية في بيروت طوني أويري والدكتور حاتم الهبري. وستعقد محاضرات وورش عمل الأكاديمية في معهد عصام فارس للسياسات العامة والشؤون الدولية في الجامعة الأميركية في بيروت.

النهار ١٣/٨:٢٠١٤

Envoyé de mon Ipad 

jeudi 7 août 2014

Une journaliste sans voile fait polémique sur une chaîne saoudienne - Société - Le Figaro - Madame.

Une journaliste sans voile fait polémique sur une chaîne saoudienne - Société - Le Figaro - Madame.

Une journaliste sans voile fait polémique sur une chaîne saoudienne

Arabie Saoudite : elle présente le journal sans son voile et crée la polémique

La chaîne de télévision par satellite Al Ekhbariya a dû s'expliquer suite à l'apparition la semaine dernière d'une de ses journalistes sans son hijab.

Emoi pour les télespectateurs de la chaîne saoudienne d'informations Al Ekhbariya. Selon le site Gulfnews.com, une journaliste a présenté un bulletin d'informations sans son hijab, la semaine dernière, depuis un studio situé à Londres. Un manquement à la tradition qui a provoqué de nombreux messages scandalisés sur les réseaux sociaux, poussant les responsables de la chaîne d'informations à s'expliquer.

Toujours selon le site du quotidien basé à Dubaï, le porte-parole de la chaîne, Saleh Al Mughailif, s'est excusé en précisant qu'il s'agissait « d'une correspondante lisant les informations depuis un studio en Grande-Bretagne » et en rappelant qu'il « ne tolérait aucune transgression des valeurs et des lois saoudiennes ».

S'il n'est pas rare de voir des femmes non voilées dans des programmes télévisés étrangers, les femmes doivent porter le hijab quand il s'agit d'émissions nationales. Certains estiment, dans des réactions citées par Gulfnews.com, qu'il pourrait s'agir d'un " test pour mesurer les réactions des gens à la vue de femmes sans voile sur une chaîne d'informations saoudienne". 

Une émancipation bloquée par les traditions 

Et les réactions n'ont pas manqué. Elles illustrent toute la contradiction qui entoure la cause féminine en Arabie Saoudite. Si les femmes prennent progressivement leur place, leur émancipation reste bloquée par les traditions. Pour preuve en 2013, 30 femmes sont entrées au conseil de la Choura, le parlement saoudien, et Somayya Jabarti devenait en février dernier rédactrice en chef du quotidien Saudi Gazette. Mais par ailleurs, les femmes continuent d'être soumises au tutorat des hommes et n'ont toujours pas le droit de passer leur permis de conduire. Elles ne devraient pas non plus présenter le journal télévisé tête nue de sitôt, car le porte-parole de la chaîne l'a assuré : cela ne se reproduira plus.

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