Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

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La tâche prophétique de l'agent de communication chrétien

« L'agent de communication chrétien en particulier a une tâche prophétique, une vocation: dénoncer les faux dieux et les fausses idoles d'aujourd'hui — matérialisme, hédonisme, consumérisme, nationalisme étroit, etc. ... — proclamant à tous un ensemble de vérités morales fondées sur la dignité et les droits humains, l'option préférentielle pour les pauvres, la destination universelle des biens, l'amour des ennemis et le respect inconditionnel de toute forme de vie humaine, de la conception à la mort naturelle; et la recherche de la réalisation la plus parfaite du Royaume dans ce monde, tout en demeurant conscient que, à la fin des temps, Jésus restaurera toutes choses et les retournera au Père » (cf. 1 Co 15,24)." {

{L'ethique dans les moyens de communication sociale", Mgr John Folley Vatican 2000}

samedi 23 août 2014

James Foley, un journaliste « fort, digne et généreux » | La-Croix.com

James Foley, un journaliste « fort, digne et généreux » | La-Croix.com

James Foley, un journaliste « fort, digne et généreux »

Le journaliste américain a été exécuté par des djihadistes de l'État islamique. Il était détenu en otage en Syrie depuis novembre 2012.


Il est décrit par ses pairs comme un journaliste courageux, généreux et digne, qui cherchait à montrer le côté humain des conflits.

« Nous n'avons jamais été plus fiers de notre fils Jim. Il a donné sa vie en essayant de montrer au monde les souffrances du peuple syrien. (…) Il était un fils, un frère, un journaliste et une personne extraordinaire. » Par ce message, Diane Foley, la mère de James Foley, a confirmé la mort de son fils, exécuté par des djihadistes de l'État islamique.

Âgé de 40 ans, le journaliste américain était retenu en otage en Syrie depuis novembre 2012. Lorsqu'il a été enlevé, il travaillait depuis quatre ans comme reporter de guerre, le plus souvent derrière une caméra ou un appareil photo.

Un ancien professeur plein d'humour

Avant de devenir journaliste, James Foley enseignait dans une école de Phoenix. Ses anciens élèves et collègues se souviennent de lui comme d'un professeur impliqué et plein d'humour.

À 35 ans, James Foley avait choisi de se reconvertir. Il avait suivi une formation dans une école de journalisme de Chicago puis rejoint, comme journaliste embarqué, l'armée américaine en Irak et en Afghanistan.

Se glisser sur les lignes de front

Journaliste free-lance, James Foley travaillait pour l'Agence France-Presse (AFP) et Global Post, un site Internet d'actualité internationale. « Avec sa petite caméra discrète, son casque et son gilet pare-balles, il était capable de se glisser sur les lignes de front, où il croisait souvent des civils fuyant dans l'autre sens, il s'abritait parfois avec eux au milieu des bombardements », raconte Djilali Belaid, coordinateur vidéo pour l'AFP au Moyen-Orient.

Un homme courageux, simple, tenace

Les journalistes qui l'ont côtoyé le décrivent comme un homme courageux, simple, tenace. Nicolas Hénin, otage en Syrie de juin 2013 à avril 2014, a passé ses sept derniers mois de détention auprès de James Foley.

« Les trois mots qui le désignent le mieux sont force, dignité et générosité », confie à La Croix ce dernier, qui était avant son enlèvement correspondant du quotidien en Éthiopie.

« Il restait fort dans l'adversité au cours de sa longue détention où il était maltraité, raconte Nicolas Hénin, très affecté par la mort de l'Américain. Et il partageait tout : sa couverture quand on avait froid, sa ration quand on avait faim. »

Montrer l'humanité des guerres

En se rendant dans ces zones dangereuses, James Foley disait vouloir montrer l'humanité de ces endroits. Il tenait à donner le nom de chaque personne interrogée et de chaque personne décédée, car « pour lui il n'y avait pas de victimes anonymes », souligne Djilali Belaid.

En avril 2011, James Foley avait été retenu pendant six semaines en Libye par des kadhafistes. Une détention où il avait été particulièrement bien traité, un sujet à plaisanterie lors de sa prise d'otage en Syrie. « Il nous faisait saliver en nous racontant que l'officier libyen lui avait apporté du poisson », sourit Nicolas Hénin.

L'importance de la foi

Au cours de sa détention en Libye, le journaliste américain avait raconté dans une lettre, publiée par l'université jésuite américaine Marquette, la place qu'occupait la foi dans sa vie. « Il était très croyant et priait plusieurs fois par jour. Ça l'aidait à tenir », confirme son ancien codétenu.

> A lire : Quand James Foley, le journaliste assassiné par l'Etat islamique, témoignait de sa foi

« Plus que tout, la prière a été ce qui aura permis ma liberté, d'abord ma liberté intérieure, et plus tard, le miracle de ma libération au cœur d'une guerre dans lequel un régime n'avait aucune vraie raison de nous libérer » avait-il déclaré après sa libération.

Des reconversions prévues

Malgré sa ténacité, sa seconde captivité avait entamé sa motivation. « Il ne comptait pas poursuivre ses reportages », précise Nicolas Hénin. Selon le journaliste français, James Foley envisageait deux reconversions.

La première dans le dialogue islamo-chrétien. « Il était désolé des relations exécrables entre musulmans et chrétiens et était très intéressé par la religion. Dès qu'on trouvait un Coran en anglais, il était le premier à vouloir le lire pour mieux comprendre. »

La seconde dans la défense des journalistes en danger au sein du « Committee to protect journalists » (Comité de protection des journalistes).

« C'était un homme extraordinaire, souffle Nicolas Hénin. Personne ne mérite une telle mort, mais lui le méritait moins que les autres. »



Envoyé de mon Ipad 

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