Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj
Mosaique de la Chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

La tâche prophétique de l'agent de communication chrétien

« L'agent de communication chrétien en particulier a une tâche prophétique, une vocation: dénoncer les faux dieux et les fausses idoles d'aujourd'hui — matérialisme, hédonisme, consumérisme, nationalisme étroit, etc. ... — proclamant à tous un ensemble de vérités morales fondées sur la dignité et les droits humains, l'option préférentielle pour les pauvres, la destination universelle des biens, l'amour des ennemis et le respect inconditionnel de toute forme de vie humaine, de la conception à la mort naturelle; et la recherche de la réalisation la plus parfaite du Royaume dans ce monde, tout en demeurant conscient que, à la fin des temps, Jésus restaurera toutes choses et les retournera au Père » (cf. 1 Co 15,24)." {

{L'ethique dans les moyens de communication sociale", Mgr John Folley Vatican 2000}

mardi 17 octobre 2017

Déclaration de Rome : «La dignité de l’enfant dans le monde numérique»


Le pape François a reçu en audience les participants du premier congrès intitulé « La dignité de l’enfant dans le monde numérique » – « Child Dignity in the Digital World » – , vendredi 6 octobre 2017, au Palais apostolique du Vatican.
Le congrès a été promu et organisé par le Centre de protection de l’enfance de l’Université pontificale grégorienne à Rome, du 3 au 6 octobre 2017.
Le pape a apporté son soutien « avec grande résolution et avec élan les engagements » des participants exprimés dans la Déclaration finale.
Voici notre traduction, de l’italien, de cette déclaration également publiée en anglais et en espagnol.
AB
Déclaration de Rome
Pape François : « De la manière dont on traite les enfants on peut juger une société »
La vie de chaque enfant est unique, importante et précieuse, et chaque enfant a le droit à la dignité et à la sécurité. Cependant, aujourd’hui, la société mondiale est en train de faillir profondément dans la protection de ses enfants. Des millions de mineurs sont abusés et exploités de la manière la plus tragique et la plus indescriptible dans le monde, à une échelle sans précédent.
Les progrès technologiques exponentiels et leur intégration dans notre vie quotidienne ne sont pas en train de changer seulement ce que nous faisons et comment nous le faisons, mais ils sont en train de changer ce que nous sommes. Une grande partie de l’impact de ces changements a été définitivement positif. Cependant, nous devons affronter un côté obscur de ce nouveau monde, un monde qui est en train de rendre possible un grand nombre de méfaits sociaux capables de blesser les membres les plus vulnérables de la société.
Alors qu’il est hors de doute qu’Internet crée de nombreux bienfaits et de multiples opportunités en termes d’inclusion sociale et de niveau d’instruction, à ce jour des contenus toujours plus extrêmes et déshumanisants sont pratiquement à portée de main des enfants. La prolifération des réseaux sociaux qui ne comportent que des actes insidieux comme la cibervoyoucratie, le harcèlement et les extorsions sexuelles sont en train de devenir toujours plus communs. Dans sa spécificité, l’ampleur et la portée des abus sexuels sur des mineurs et de l’exploitation en ligne est bouleversante. Un très grand nombre d’images d’abus sexuels sur des enfants et des jeunes est disponible en ligne et croît sans cesse.
L’impact délétère de la pornographie sur l’esprit malléable des enfants est un autre dommage auquel les réseaux les exposent.
Nous, nous partageons la vision d’un Internet qui soit accessible à tous. Toutefois nous croyons qu’elle doit comprendre aussi la reconnaissance de la valeur non négociable de la protection de tous les mineurs.
Il s’agit de défis énormes, mais nous ne pouvons pas nous laisser abattre ni décourager. Nous devons travailler ensemble afin de chercher des solutions positives pour tous, capables de promouvoir la responsabilité de chacun. Nous devons nous assurer que tous les mineurs aient un accès sécurisé à Internet, afin d’enrichir leur formation, leurs communications et leurs relations.
Les entreprises qui travaillent dans l’environnement des nouvelles technologies et les gouvernements ont pris un rôle directeur dans cette bataille et ils doivent accomplir des innovations continues pour garantir une meilleure protection des mineurs. Nous devons aussi solliciter les familles, le voisinage, la communauté de toutes les parties du monde et leurs enfants afin qu’ils soient plus conscients de l’impact exercé par Internet sur les mineurs.
Nous disposons déjà de plateformes puissantes et de d’opérateurs importants au niveau mondial qui sont en train d’accomplir des progrès significatifs pour la réalisation de ces aspirations. Le Centre for Child Protection de l’Université Pontificale Grégorienne met en avant un travail international en faveur de la protection dans 30 pays et 4 continents. WePROTECT Global Alliance, fondée au Royaume Uni, en collaboration avec l’Union Européenne et les Etats Unis, réunit dans cette lutte 70 nations, 23 entreprises technologiques et de nombreuses organisations internationales.
Les Nations Unies sont à la tête d’un effort mondial afin de rejoindre l’Objectif pour le Développement Durable 16.2, pour éradiquer la violence contre les enfants avant 2030, en particulier à travers le partenariat mondial « End Violence Against Children ».
Il s’agit d’un problème qui ne peut être résolu par une nation, une entreprise ou une religion toute seule, c’est un problème global qui nécessite des solutions globales. Cela demande que nous construisions une acceptation diffuse et que nous mobilisions pour des actions tous les gouvernements, toutes les fois religieuses, toutes les entreprises et institutions.
La Déclaration de Rome lance un appel à agir :
1 – Aux autorités mondiales, afin qu’ils entreprennent une campagne globale de sensibilisation pour éduquer et informer les personnes dans le monde par rapport à la gravité et à l’extension de l’abus et de l’exploitation des enfants du monde entier, et pour les pousser à demander des interventions aux dirigeants nationaux.
2 – Aux autorités des grandes religions du monde, afin qu’elles informent et mobilisent les disciples de toutes les fois religieuses afin qu’elles s’unissent dans un mouvement global pour protéger les enfants du monde.
3 – Aux parlements du monde entier, afin qu’ils améliorent la législation pour une protection plus efficace des mineurs et appellent ceux qui se rendent responsables de l’abus et de l’exploitation des enfants, à rendre compte de leurs crimes.
4 – Aux dirigeants des entreprises technologiques, afin qu’ils s’engagent à développer et mettre en place de nouveaux outils et des technologies afin de contrer la prolifération d’images d’abus sexuels sur Internet et empêcher la redistribution des images des mineurs identifiés comme victimes.
5 – Aux ministères de la santé publique du monde et aux dirigeants des organisations non gouvernementales, afin qu’elles augmentent les actions pour sauver les victimes les plus jeunes et améliorent les programmes de soin pour les victimes d’abus et d’exploitation sexuelle.
6 – Aux agences gouvernementales, à la société civile et les forces de l’ordre, afin qu’elles travaillent pour améliorer la reconnaissance et l’identification des victimes, et assurent de leur aide vers le nombre énorme d’abus et d’exploitation sexuels sur les mineurs encore cachés.
7 – Aux forces de l’ordre du monde, afin qu’ils augmentent la capacité locale et mondiale, afin d’améliorer l’échange d’informations dans le domaine des investigations et augmentent les efforts de collaboration quant aux crimes contre les mineurs qui traversent les frontières nationales.
8 – Aux institutions médicales du monde, afin qu’elles augmentent la formation des professionnels de santé pour l’identification des indicateurs d’abus et d’exploitation sexuels et améliorent les modalités d’information et de soin.
9 – Aux institutions privées et gouvernementales, afin qu’elles augmentent les ressources pour les professionnels dans le domaine psychiatrique et les experts dans les autres types de soins, de manière à augmenter les services de soin et de réhabilitation pour les enfants qui sont abusés et exploités.
10 – Pour les autorités ayant des responsabilités dans le domaine de la santé publique, afin qu’elles promeuvent la recherche sur l’impact que l’exposition à la pornographie explicite et extrême en ligne exerce sur la santé des enfants et adolescents.
11 – Aux dirigeants des gouvernements du monde entier, aux corps législatifs, aux industries privées et aux institutions religieuses, afin qu’elles promeuvent et réalisent des techniques afin d’empêcher les enfants et les jeunes d’avoir accès aux contenus Internet où doit pouvoir accéder seulement un public adulte.
12 – Aux gouvernements, aux industries privées et aux institutions religieuses, afin qu’ils entreprennent des campagnes mondiales de sensibilisation adressées aux enfants et aux jeunes, pour les former et leur fournir les instruments nécessaires pour une utilisation sûre et responsable d’Internet et pour éviter que soit fait du mal une foule de leur âge.
13 – Au gouvernements, aux industries privées et aux institutions religieuses, afin qu’elles entreprennent des initiatives globales de sensibilisation afin de rendre les citoyens de tous les pays plus attentifs et conscients par rapport aux abus et à l’exploitation sexuelle des mineurs, afin qu’ils les encouragent à signaler les cas d’abus et ‘exploitation aux autorités compétentes, quand ils voient, ont connaissance ou aient des suspicions que cela arrive.
Dans cette ère de l’Internet, le monde affronte des défis sans précédents afin d’encadrer les droits de la dignité des enfants et les protéger de l’abus et de l’exploitation. Ces défis requièrent une nouvelle manière de penser et de nouvelles approches, une conscience plus élevée au niveau mondial et un leadership inspiré. Pour cette raison, cette Déclaration de Rome fait appel à tous, afin que tous se lèvent pour la défense de la dignité des mineurs.
Présentée ce jour le 6 octobre 2017
© Traduction de ZENIT, Hugues de Warren

https://fr.zenit.org/articles/declaration-de-rome-la-dignite-de-lenfant-dans-le-monde-numerique/

samedi 7 octobre 2017

الرياشي في لقاء عن تجربة الانتقال الى الصحيفة الرقمية: الإعلام الحر هو الركيزة الأساسية للحفاظ على البلد

الرياشي في لقاء عن تجربة الانتقال الى الصحيفة الرقمية: الإعلام الحر هو الركيزة الأساسية للحفاظ على البلد

عقد وزير الاعلام ملحم الرياشي، في مكتبه في الوزارة، لقاء مع رؤساء تحرير الصحف والمجلات السياسية الصادرة في لبنان، في حضور خبير المعلوماتية الدكتور فؤاد فارس، للاطلاع على تجربة انتقال الصحيفة من الاصدار الورقي الى الاصدار الرقمي.
حضر اللقاء رئيس المجلس الوطني للاعلام عبد الهادي محفوظ، المدير العام لوزارة الاعلام الدكتور حسان فلحة، وممثلون عن الصحف والمجلات السياسية.
بداية رحب الرياشي بالدكتور فارس “اللبناني – الكندي المتخصص ب BIG DATA”، لافتا الى انه سيشرح “كيفية انتقال الصحيفة الكندية اليومية من الورقية الى الرقمية، وهو يتعاون معنا ومع السفارة الكندية ومستعد للتعاون مع اي منكم مستقبلا مجانا، للانتقال من العادي الى الرقمي”.
وردا على سؤال اعلن الرياشي:”ان دور وزارةالإعلام عبر مجلس الوزراء هو تسهيل دعم الصحف المطبوعة لمدة سنتين او ثلاث سنوات للانطلاق نحو العالم الرقمي”. وقال: “لقد ارسلت عددا من مشاريع القوانين لحماية القطاع والصحف ووسائل الإعلام ولا تزال هذه المشاريع في الأمانة العامة لمجلس الوزراء ومن بينهااعفاء وسائل الإعلام من 70 بالمئة من مستحقاتها للوزارة والتي تبلغ 11 مليار ليرة لبنانية، اعفاء الصحف من الضريبة على الأملاك المبنية وغيرها”، مشيرا الى انه زار الرئيس الحريري منذ يومين وبحث معه في “مشاريع القوانين هذه واهميتها للحفاظ على القطاع الاعلامي”.
وختم الوزير الرياشي ان “الإعلام الحر هو الركيزة الأساسية للحفاظ على هذا البلد”.
فلحة
وعرض الدكتور فلحة لتجربة “الوكالة الوطنية للأعلام” عام2004 بالإنتقال من النسخة الورقية الى النسخة الرقمية، وقال: “كنا ندفع سنويا نحو 250 مليون ليرة كلفة ورق ونحو 70 مليونا كلفة حبر، ولقد تمكنا من توفير مبالغ مالية كبيرة منذ ذلك الوقت، وهو اول واهم موقع الكتروني، والإنتقال تم بفريق العاملين فيها دون الإستعانة بالخبرات الخارجية وكل ذلك بفضل فريق عمل متجانس، ولقد اثبتت الوكالة انه بإمكان الإدارات ان تنجح اذا اعطيت الإمكانات”.

فارس
من جهته، عرف الدكتور فارس “بالتكنولوجيا الرقمية الآيلة لتحويل الصحف الورقية والمجلات الى رقمية تفاعلية فهي لا تقتصر على المواقع الإلكترونية فقط انما تتضمن برامج رقمية تطبيقية على اللوائح الرقمية”.

وعرض لتجربة صحيفة “لا براس” في كيبيك كندا وآلية تحويلها من الورق الى العالم الرقمي، وقد استغرقت هذه التجربة ثلاث سنوات من اذار 2013 الى اول كانون الثاني2017 وهي كانت رقمية ايام الأسبوع وورقية يوم السبت”، معتبرا “ان هذا التحول ادى الى توفير كلفة الطباعة والورق مع المحافظة على نفس الميزانية المخصصة لإعلانات الصحف على النسخ الرقمية”، مشددا على “فائدة التقنية التي تعتبر صديقة للبيئة”.
وطنية


http://www.ucipliban.org/%D8%A7%D9%84%D8%B1%D9%8A%D8%A7%D8%B4%D9%8A-%D9%81%D9%8A-%D9%84%D9%82%D8%A7%D8%A1-%D8%B9%D9%86-%D8%AA%D8%AC%D8%B1%D8%A8%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%A7%D9%86%D8%AA%D9%82%D8%A7%D9%84-%D8%A7%D9%84%D9%89-%D8%A7/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+ucipliban+%28%D8%A7%D9%84%D8%A7%D8%AA%D8%AD%D8%A7%D8%AF+%D8%A7%D9%84%D9%83%D8%A7%D8%AB%D9%88%D9%84%D9%8A%D9%83%D9%8A+%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%A7%D9%84%D9%85%D9%8A+%D9%84%D9%84%D8%B5%D8%AD%D8%A7%D9%81%D8%A9-+%D9%84%D8%A8%D9%86%D8%A7%D9%86%29

lundi 2 octobre 2017

Au Liban, des journalistes se forment au pluralisme religieux

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Créée en 2006 par le prêtre maronite Fadi Daou et par l’exégète sunnite Nayla Tabbara, la fondation interreligieuse Adyan veut faire émerger une citoyenneté non confessionnelle.

Il y a un an, dix-sept jeunes journalistes du monde arabe ont reconnu qu’ils avaient « une mission essentielle pour prévenir la spirale de la violence et de la guerre civile », dans un contexte de « montée de l’extrémisme et de conflits aux contours religieux ». Du 18 au 22 octobre 2016, ils ont participé à un atelier appelé « Journalistes pour une citoyenneté inclusive de la diversité et de la liberté de religion et de conscience ».
À l’issue de ce stage, ces professionnels venus d’Irak, de Jordanie et du Liban ont décidé de rédiger un code de conduite destiné aux médias. Chacun s’est notamment engagé à s’abstenir de « prendre parti selon sa propre appartenance religieuse » ou celle de son média ; à « utiliser les expressions adoptées par chaque communauté religieuse » pour se définir ; ou encore à ne pas « généraliser à tout le groupe le comportement d’un de ses membres »
Cette formation était une première pour la fondation libanaise Adyan qui, depuis dix ans, travaille à la construction d’une citoyenneté ouverte aux différences. Jusqu’alors, elle avait déjà développé des programmes d’enseignement à l’école, des rencontres interreligieuses, ou la création d’un site Internet consacré au « pluralisme » (taadudyia en arabe)…
« Vu l’influence des journalistes sur l’opinion publique du monde arabe, nous avons décidé de bâtir un programme pour eux », explique Dalia Al Mokdad, responsable du département média. Depuis, les 17 ex-stagiaires s’emploient à faire tache d’huile. Le Libanais Mohammad Al Arab a présenté le code de conduite à l’Union africaine arabe des médias numériques. Plusieurs articles ont déjà été repris dans le règlement intérieur de cet organisme et son comité juridique envisage de « l’adopter officiellement », indique Dalia Al Mokdad.
En Irak, le texte a été présenté au conseil d’administration de la Commission de la communication et des médias à Bagdad, qui s’est engagé à le diffuser. Surtout, lors de la bataille de Mossoul au début de l’année, un des anciens stagiaires, Mohammad Al Moemen, a tenu à interviewer des personnalités religieuses et politiques « sur la réconciliation entre les différentes communautés ».

Anne-Bénédicte Hoffner