Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj
Mosaique de la Chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

La tâche prophétique de l'agent de communication chrétien

« L'agent de communication chrétien en particulier a une tâche prophétique, une vocation: dénoncer les faux dieux et les fausses idoles d'aujourd'hui — matérialisme, hédonisme, consumérisme, nationalisme étroit, etc. ... — proclamant à tous un ensemble de vérités morales fondées sur la dignité et les droits humains, l'option préférentielle pour les pauvres, la destination universelle des biens, l'amour des ennemis et le respect inconditionnel de toute forme de vie humaine, de la conception à la mort naturelle; et la recherche de la réalisation la plus parfaite du Royaume dans ce monde, tout en demeurant conscient que, à la fin des temps, Jésus restaurera toutes choses et les retournera au Père » (cf. 1 Co 15,24)." {

{L'ethique dans les moyens de communication sociale", Mgr John Folley Vatican 2000}

mardi 16 juillet 2013

REGARDS SUR LE NUMERIQUE | Le débat : demain, tous codeurs ?

On en parle sur Twitter

Le débat : demain, tous codeurs ?

Demain, tous codeurs ? Dans un monde où les outils numériques ont révolutionné la vie quotidienne comme les pratiques professionnelles, la connaissance des langages informatiques peut constituer un précieux atout. Dès lors, faut-il s'y former ? Est-ce là l'un des rôles de l'école ? Ou au contraire doit-on accepter que la connaissance du code reste l'apanage des spécialistes ? 

Pour répondre à cette question, nous avons invité quinze experts à nous faire part de leur vision. Philosophes, entrepreneurs, informaticiens, politiques, chercheurs… tous se sont prêtés au jeu d'une courte tribune pour défendre leurs idées.

Avant de retrouver l'intégralité de leurs contributions, voici un petit aperçu des principales tendances qui se dessinent.
 

> La programmation, un enjeu de taille pour maîtriser le monde de demain

La plupart de nos contributeurs s'entendent pour dire qu'une compréhension fine du numérique sera essentielle pour évoluer dans le monde qui se prépare. Comme le rappelle Henri Verdier, le président du pôle de compétitivité des contenus et services numériques Cap Digital :

« La nouvelle économie, c'est l'économie de la multitude : sa principale source de valeur est l'activité créatrice de milliards d'individus créatifs, éduqués, équipés et connectés ».

Ce qui fait diverger les avis, c'est l'importance accordée à cette évolution. Henri Verdier par exemple, considère qu'il faut prendre au sérieux la maxime des hackers : « programmer ou être programmé ».

Dominique Sciamma, le Directeur du département Systèmes et Objets Interactifs à Strate Collège Designers, ne dit pas autre chose : pour lui, (dé)coder le monde est le meilleur moyen de « prendre possession de nos vies, et donc de nos données ». En conséquence, écrit-il, il faut « former dès le plus jeune âge TOUS les enfants à la programmation, quelles qu'en soient les formes ».

Bien entendu, l'objectif n'est pas que tous les élèves deviennent informaticiens. Mais certains pourraient bien s'y découvrir une vocation. Quant aux autres, « non seulement [ils] utiliseront les applications que les premiers auront développé, mais pourront de surcroît en optimiser l'usage, et concevoir de façon beaucoup plus efficace l'apport de l'informatique dans leur vie quotidienne ou à leur travail », imagine l'ancien Président du Conseil National du Numérique, et entrepreneur en série, Gilles Babinet

Forte de ces nouvelles recrues, la France pourrait « former les meilleurs ingénieurs-informaticiens du monde, comme elle a formé les meilleurs mathématiciens » : c'est le rêve que partage Jean-Michel Fourgous, le député (UMP) des Yvelines qui a rendu récemment un rapport intitulé « Apprendre autrement à l'ère numérique ».

> Enseigner le code ? Quelle drôle d'idée ! 

Mais d'autres tempèrent : « le code n'est pas si important ». Depuis 40 ans, il tend même à « disparaître », rappelle Laure Endrizzi. Un avis que partage le philosophe Bernard Stiegler

« Grâce aux mécanismes d'automatisation, le codage se fera de plus en plus à travers les machines. L'école n'a donc pas besoin d'enseigner ces codes - qui changent d'ailleurs bien trop souvent. Ceux que cela intéresse les apprendront... hors de l'école ».

Et Dominique Piotet de résumer : « le pouvoir n'est plus au codeur et à l'expert. Il est passé à l'utilisateur, qui n'a pas besoin d'être spécialiste pour pouvoir utiliser pleinement l'outil ».

> Enseigner le code… ou plutôt une culture du numérique ? 

Alors, est-ce que l'école est inutile en la matière ? Pas nécessairement. Pour Stéphane Distinguin, ce qui compte, « ce n'est pas tant la formation initiale que la reconnaissance. L'école n'a jamais formé des rock stars ou des entrepreneurs ! Mais elle doit offrir le socle conceptuel, favoriser et valoriser la curiosité et l'initiative ». 

Reprenant l'idée que tout le monde ne peut être informaticien, nombre de nos contributeurs s'intéressent plus spécifiquement au sort qui sera réservé à la grande majorité qui restera composée d'amateurs du numérique

« On observe dans les communautés de développeurs de logiciels libres des pratiques informatiques très différentes. Là où certains codent, d'autres se contentent de débugger ou de s'initier à la programmation. Tous les projets ne débouchent pas, loin de là, sur un logiciel achevé et utilisable », note le sociologue Patrice Flichy

Ces « amateurs » ont des demandes différentes, témoigne Louis-Ferdinand Sébum : contrairement aux « vrais développeurs amateurs », qui « se débrouillent seuls », les curieux venus s'initier à la programmation sur son site Canard PC « voulaient juste savoir 'comment ça se passe' » : 

« Connaître le code était [pour eux] un moyen de mieux apprécier un gameplay, tout comme connaître quelques techniques cinématographiques permet de mieux « lire » le travail d'un réalisateur ».

Ce qui est important, selon ces experts, c'est donc de donner à tous les écoliers et étudiants une « culture du numérique » :

« Il s'agit de donner par l'éducation, la culture, les repères essentiels et nécessaires pour 'décoder' et naviguer dans ce foisonnement d'information, d'interconnexion massif et ouvert mais aussi de permettre un accès plus large et aisé à ces outils par la maitrise de ces différents langages, dont le code fait partie », indique Karine Dognin-Sauze, la Vice-Présidente du Grand Lyon en charge de l'innovation et des nouvelles technologies.

Et c'est bien là le rôle de l'école, à en croire l'ancien directeur scientifique adjoint de l'INRIA, Gilles Dowek, qui a mis « moins de trente lignes de codes » au programme de la spécialité Informatique et Sciences du Numérique qui sera proposée en Terminale à la rentrée prochaine :

« On n'enseigne pas aux collégiens ni aux lycéens à construire des centrales nucléaires, mais on leur enseigne quelques notions qui permettent d'en comprendre le fonctionnement : masse, énergie, chaleur, température, tension, intensité... C'est ce même objectif que nous devons avoir pour l'informatique ».

« En définitive, conclut Patrice Flichy, il ne s'agit pas que demain, nous soyons tous des codeurs, mais que chacun ait des rudiments de programmation pour pouvoir aller plus loin, s'il le souhaite ».

> Quelles seraient les formes de cette culture numérique ?

Pour nombre de nos experts, la « culture numérique » est la nouvelle matière à travers laquelle les nouvelles technologies doivent être abordées à l'école : elle doit remplacer « l'informatique », une matière trop souvent enseignée sous forme d'initiation à des logiciels déjà obsolètes.

Pour le Directeur des partenariats éducation de Microsoft France [NDLR : l'éditeur de RSLN], Thierry de Vulpillières, cette mutation est en cours : « face à cette 'informatique' perçue comme réductrice, la majorité des acteurs plaide pour une présence de la culture numérique dans l'ensemble des disciplines », écrit-il.  L'enjeu ? « Eviter aux Digital natives l'écueil du 'Digital naïve' ».

Pour le chercheur Olivier Ertzscheid également, il faut cesser de limiter l'enseignement du numérique à des outils éphémères, « ou, comme le fait le C2i, à l'addition de compétences qui ne valent rien sans acculturation profonde au fonctionnement du web comme média ».

Mais quel serait le contenu de cette matière ? Selon lui, il faut « enseigner l'activité de publication, et en faire le pivot de l'apprentissage de l'ensemble des savoirs et des connaissances » :

« Apprendre à renseigner et à document l'activité de publication dans son contexte, dans différents environnements. Comprendre enfin que l'impossibilité de maîtriser un "savoir publier", sera demain un obstacle et une inégalité aussi clivante que l'est aujourd'hui celle de la non-maîtrise de la lecture et de l'écriture, un nouvel analphabétisme numérique hélas déjà observable ».

A l'appui de cette idée, le chercheur renvoie à Bernard Stiegler, pour qui les codes informatiques ne sont pas tant des langages que des « écritures ». Et Bernard Stiegler lui-même ne dit pas autre chose :

« Il faut fabriquer non pas des 'alphabétisés du numérique', mais des 'lettrés du numérique': des gens qui sauront déléguer à la machine des activités d'écriture », écrit-il.

Selon le philosophe, cette « culture du numérique » correspond à une « intelligence des structures » :

« Il y a toujours des « technologies intellectuelles » derrière toute forme de savoir. Bachelard disait que si on ne comprend pas les instruments utilisés pour observer un phénomène, on ne peut pas comprendre ce phénomène. Si un « lettré du numérique » n'a donc pas besoin de parler le langage des machines, il doit être capable de théoriser l'instrument lui-même ».

Mais comment enseigner cette intelligence ? « A travers une histoire de l'écriture », répond le philosophe : « comment ces écritures en grande partie machiniques - c'est à dire écrite par des machines, pour des machines – se sont  structurées historiquement ? Comment et pourquoi a-t-on construit ainsi ces données, ces codes et ces processus ? » - c'est là tout ce qu'un « lettré du numérique » doit comprendre.

 

> Et comment l'école se positionnera-t-elle demain ?

Nous avons demandé à Vincent Peillon de nous livrer sa vision de la question en tant que responsable de l'éducation dans l'équipe de campagne de François Hollande, ainsi qu'à Jean-Michel Fourgous, député, de nous partager celle de l'UMP.

Pour Vincent Peillon, « il s'agit d'une part d'intégrer le numérique dans les méthodes d'apprentissage, et de l'autre d'éduquer nos enfants au numérique ». Ce double enjeu serait poursuivi à travers le grand plan pour l'e-éducation proposé par le candidat François Hollande, ainsi qu'avec « la possibilité d'accéder à une initiation aux langages informatiques et à la programmation, au sein des options "spécialité numérique" que nous étendrons à l'ensemble des séries des baccalauréats général et technologique ».

Jean-Michel Fourgous propose, quant à lui, un fonctionnement en deux étapes : « Une première étape consisterait, du primaire au baccalauréat, à sensibiliser les élèves à la maîtrise des outils informatiques : logiciels, règles de navigation, initiation aux codes... (…) Dans un second temps, l'université pourrait prendre le relais de la formation pour celles et ceux qui souhaitent développer et approfondir leurs connaissances  en programmation, requêtes ou données… ».  

> En guise de conclusion...

Au final, la question de la programmation à l'école rencontre trois attitudes de la part de nos experts : certains pensent que l'apprentissage du code sera nécessaire à tous pour faire face au quotidien d'un monde plus numérique.

D'autres déclarent au contraire que les utilisateurs n'auront pas besoin de savoirs techniques particuliers pour maîtriser leur vie numérique : le code, rébarbatif, tendrait à disparaître - c'est à dire qu'il sera davantage effectué par des machines, afin que le plus grand nombre puisse designer des outils et des services numériques sans connaissances particulières.

Le troisième groupe, enfin, plaide pour l'apprentissage d'une culture numérique généraliste qui permette d'appréhender l'activité de programmation en connaissance de ses enjeux et de ses pièges. Cette culture généraliste concernerait tout ce qui ne change pas avec l'évolution de la technologie : l'activité de publication, l'histoire des outils et des infrastructures...

De quoi donner des idées à nos politiques dans le contexte des élections présidentielles, pour préparer les enseignements de l'école de demain...?



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REGARDS SUR LE NUMERIQUE | Demain, tous codeurs ?

Demain tous codeurs
http://www.rslnmag.fr/post/2012/04/23/Demain-tous-codeurs-.aspx


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La jeunesse mondiale a sa langue: le code informatique - Le Figaro Étudiant

La jeunesse mondiale a sa langue: le code informatique

REPORTAGE - Ils viennent d'Arabie Saoudite, du Brésil ou de France et ils se comprennent parfaitement. Ces geeks réunis pour l'Imagine Cup à Saint-Pétersbourg, se parlent en code, ce nouvel esperanto, qui élimine les barrières culturelles.

Les filles voilées d'Oman skient sur un capteur Kinect, les Brésiliens jouent au ping-pong et les Allemands pianotent, enfoncés dans des poufs, sur leurs ordinateurs. Voilà la crème internationale des geeks. Du Kazakhstan au Pérou, quelques 309 jeunes de 71 pays se sont réunis à Saint-Pétersbourg pour la grande messe: l'Imagine Cup, compétition étudiante internationale organisée par Microsoft. Devant le jury, ils miment l'attitude cool de Steve Jobs dans leur uniforme T-shirt et baskets et partagent la même mythologie faite de Xbox, Angry Birds et Bill Gates. Ils parlent tous la langue du code informatique au-délà des barrières cuturelles, linguistiques et spatiales.

L'esprit formaté par le code

Ainsi Joshua de Singapour explique: «Nous sommes "code-minded" (esprit formaté selon le code, ndlr). On répond à la même logique, en faisant chaque chose les unes après les autres». «On se sent comme une communauté du code… Une communauté intelligente», assure les Thaïlandais dans leur anglais qui râpe. Si bien que des jeunes Bosniaques et Saoudiens se sont unis au sein d'une même équipe après s'être rencontrés sur un site de programmeurs. Toute l'année, ils ont développé leur projet ensemble en communiquant… sur Skype. Pas de choc culturel pour eux. «Nos différences n'interfèrent pas dans notre travail... car il n'y a pas de culture dans le code! s'exclame Igor. On va au-délà de tout ça pour créer des choses innovantes».

Mais derrière cette vitrine utopique et lisse, le code révèle des réalités bien différentes. En Asie, c'est un sport national. Pas étonnant qu'elle se taille la part du lion avec l'Europe à l'heure de la remise des prix. «Au Bangladesh, on enseigne désormais le code à l'école dès 15 ans, atteste Bashima. Les filles l'apprennent autant que les garçons». En effet, celles-ci sont présentes dans les équipes coréenne, chinoise, thaïlandaise, taiwanaise, singapourienne, et du Bangladesh. Mieux représentées qu'en Europe… mais moins que dans les pays arabes.

Un passeport pour s'échapper

Déroutant: les équipes du Qatar et d'Oman sont parmi les trois seules entièrement féminines de la compétition. Voile intégral ou partiel, peu importe: leur génie est reconnu. Car ce code si pragmatique leur offre la liberté que les règles sociales strictes de leur pays briment .«Dans les pays arabes très traditionalistes, les jeunes ont trouvé un lieu d'ouverture sur Internet. Cet intérêt les a amenés au code», explique le mentor de l'équipe marocaine Greenmust. Les filles se sont enfilées dans la brèche. Mouna, elle, vient de Mauritanie et est partie en cachette en Russie rejoindre la compétition, contre l'avis de sa famille. Chez eux, une fille ne doit pas voyager seule .«Mon oncle me l'a interdit. Mais je suis partie en douce». Mariée à 16 ans avec un homme de 35 ans de plus, divorcée, elle a trouvé dans le code une parade qui pourrait lui permettre de réaliser son rêve: émigrer aux Etats-Unis.

Firas, lui, n'a plus un octet de libre sur son appareil photo. Il n'était jamais sorti de Cisjordanie jusqu'à ce que Microsoft convie son équipe pour la finale internationale. «Depuis ma ville Naplouse, on a mis huit heures à passer à travers les contrôles israéliens. En quelques jours j'ai vu la Jordanie, l'Arabie Saoudite et maintenant la Russie… C'est incroyable», raconte-t-il avec un large sourire. Grâce au code, il fait fi du mur de béton et des checkpoints qui le coupent du monde extérieur. «Il suffit d'un ordinateur pour faire ce métier. On trouve nos clients étrangers sur Internet». De quoi éviter les 43% de chômage qui sévissent au sein des jeunes Palestiniens de moins de 30 ans*.

De supergeek à Superman

Les jeux vidéos les ont fait mordre à l'hameçon mais depuis, lassés de s'user les pouces sur leurs manettes, ils veulent désormais changer le monde. «Les technologies servent à accomplir quelque chose et faire du monde un meilleur endroit où vivre», explique l'équipe singapourienne. Leur idéalisme a trouvé son arme, simple, accessible, gratuite et extrêmement efficace: le code et ses limites quasiment inexistantes. Ils rivalisent de créativité et d'ingéniosité pour créer des applications à but médical ou humanitaire. Prétendantes à la catégorie «Citoyen du monde», elles feront du smartphone le messie planétaire. Ainsi, l'équipe du Bangladesh a développé un système pour prévenir des attaques cardiaques, les Pakistanais soignent l'épilepsie, les Français la mucoviscidose, et les Vénézueliens facilitent la vie des aveugles.

C'est pour cela que les Ougandais ont hâte de rentrer chez eux. Leur application qui permet de détecter la malaria grâce à un système infrarouge a fait mouche. «En Ouganda, un enfant meurt de la malaria chaque minute… Pour nous, le code est un moyen de résoudre les problèmes de notre pays». Ils font partie de la poignée d'Africains - huit équipes seulement - à représenter le continent et peuvent rentrer la tête haute, avec un prix de 12.000 dollars en main. «En Afrique, les codeurs sont une minorité. Cela dépend du gouvernement, si cela l'intéresse ou pas...».

Chacun à sa façon de jouer les sauveurs. L'équipe singapourienne, elle, a inventé un système Kinect pour corriger la position et le tir des jeunes soldats armés .Pour mieux viser, tirer et tuer. Dans leur pays, le service militaire est obligatoire. À tout juste 20 ans, l'heure de rejoindre les rangs a sonné pour eux.

* Rapport CNUCED 2011.

LIRE AUSSI:

» D'Abou Dabi à Ryad, les jeunes s'aiment sur Skype et Twitter

» Un camp d'été pour former les geeks en mode commando

» Les universités, nouvelles cibles des hackers



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vendredi 5 juillet 2013

Nouvelles de l'ACPC: La vie est belle!: médias sociaux

Nouvelles de l'ACPC

«Les médias sociaux peuvent nourrir notre foi, mais c'est un peu comme le feu. Le feu peut faire cuire tes aliments et te nourrir, mais il peut aussi brûler la hutte du voisin!». Dans le dernier numéro de La vie est belle! consacré aux médias sociaux, Brigitte Bédard interroge «le spécialiste des communications au sein de l'Église d'ici et même d'ailleurs», Bertrand Ouellet, actuel secrétaire général de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec.

« Les médias ont changé. On se rend bien compte que l'objectif des grands médias d'information n'est plus d'informer. Ce sont des entreprises de presse, et elles doivent survivre en conservant leurs revenus et en fidélisant leur auditoire, lequel peut désormais zapper et cliquer à sa guise», explique celui qui était conférencier lors du dernier congrès de l'ACPC. «J'ai cessé de regarder la télé. Je m'informe autrement. J'écoute très peu les grands médias classiques. J'apprécie certains médias catholiques comme Sel et Lumière ou Radio Vatican», confie-t-il.


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mercredi 3 juillet 2013

الإعلام العربي المسيحي في خدمة كرامة الإنسان | Oasis

الإعلام العربي المسيحي في خدمة كرامة الإنسان | Oasis

الأصدقاء الأعزاء،

شكرا لكم على استضافتي هذا العام، تحت إسم "مدير المركز الكاثوليكي للدراسات والاعلام" . أجل لقد تأسس هذا المركز العام الماضي، تحت مظلة البطريركية اللاتينية ، وهو يعمل على إبراز القيم الروحية والإنسانية العليا، وفيه بالاضافة الى الجسور والشراكة مع المراكز فكرية والإعلامية العالمية ، مثل الواحة وراديو الفاتيكان ووكالة زينت واسيا نيوز... مكتب فضائية نورسات التي تبث من بيروت، وكذلك موقع أبونا الإلكتروني ، الذي يحتفل هذا العام بعشر سنوات على أطلاقه من صحراء جنوب الأردن ، وهو ماض لتحقيق شعاره : إعلام من أجل الإنسان .

أيها الأصدقاء،
اسمحوا لي أن أشارككم خبرة المؤتمر الذي جرى قبل أيام قليلة في عمّان، فقد نظّم المركز الكاثوليكي للدراسات والإعلام، بالتعاون مع المجلس البابوي لوسائل الإتصال الإجتماعية في الفاتيكان، وبحضور وزير الدولة لشؤون الإعلام الأردني د. محمّد المومني، مؤتمرا حمل دلالة وعنواناً مهمّين، ينبعان من تاريخ مزهر خطه سكان هذه المنطقة معاً ... في شتى الظروف: " الإعلام العربي المسيحي في خدمة قضايا العدل والسلام وحقوق الانسان ".

إنّ منطقتنا العربية بحاجة إلى تعزيز تلك القضايا الملحة، دون إبطاء، وهي كذلك بحاجة إلى الإعلام الصحي والصحيح الذي يدعم تلك الأمور الإنسانية النابعة من الخالق ذاته، وكلها تصب في كرامة الجنس البشري . وقد كان العرب المسيحيون، وهم الآن، روّاد فكر وثقافة وإعلاء للكرامة الإنسانية، عبر ما يعيشونه هم أو ما يُتاح لهم في مجتمعاتهم المتبانية في مناخات حرية التعبير والتفكير والعبادة والإسهام الحضاري في الميادين كافة.

كان لحضور رئيس المجلس البابوي المطران كلاوديو ماريا شيلي شخصيا في المؤتمر ، أطيب الأثر ، سيّما وأنّه كان منذ تسعينات القرن الماضي مهندس إنشاء العلاقات الدبلوماسية بين الأردن والكرسي الرسولي (1994)، والتقى برئيس الوزراء ، وكذلك بالأميرة ريم العلي في معرض زيارته إلى المعهد الأردني للإعلام، واطلّع على إعداد الإعلاميين في المعهد المتميّز.

المؤتمر الذي حضره ممثلون لعدّة أطياف دينيّة ومدنيّة ، حظي بتغطية إعلامية لا بأس بها، محليا ودوليا، وشدّد على الدور الريادي والقيادي الذي يلعبه الإعلام الديني في مجتمعات اليوم، وكيف أنّ بإمكانه أن يكون خادماً للدين في بيان صورته الحقيقية، وبامكانه كذلك أن يكون هادماً له فيسخّره لخدمة الأطماع السياسية وغيرها. أجل بامكان الإعلام أن يكون خادما أو هادما للكرامة الإنسانية.

ومن هنا جاء الحديث عن الإعلام الذي اختص المؤتمر به وهو الإعلام العربي المسيحي، وهو موضوع جديد، لم يكن التركيز عليه في السابق ، والمقصود به طبعا الإعلام الديني الذي تملكه الكنائس في الوطن العربي، وهو انعكاس لهوية أصحابه، بمعنى كونه خادما للقضايا العربية والعالمية، وهو ليس اعلاماً منغلقاً وإنما هو في خدمة القضايا الإنسانية مثل العدالة و السلام واحترام حقوق الإنسان والدفاع عنها في أوقات الضرورة.
والمؤتمر المنعقد في عمان المميّزة نسبيّا بالحوار والدرجة الراقية للعيش المشترك، يدرك أنّ الإعلام الديني المنفتح هو أيضا حقل خصب للتواصل بين الكنائس المتعدّدة، وكذلك للحوار مع الأخوة المسلمين الذين نتقاسم معهم الحاضر بسرّائه وضرّائه، كما تقاسمنا الماضي وسنتقاسم المصير ذاته، لذلك جاء تشديد المؤتمر الذي شارك به رؤساء الكنائس المتعدّدة في الأردن، بالإضافة اإلى رجال الدين الاسلامي، على ضرورة دعم مبادرات الحوار والإلتقاء الإيجابي، عبر وسائل الإعلام المتعدّدة. وهنا، أقتبس من كلمة السيد فيصل الفايز، رئيس الوزراء الأسبق، في المؤتمر: "إنّ الأردن قيادة وحكومة وشعباً، يؤمنون إيماناً قاطعاً، بضرورة أن يكون الخطاب العربي الإسلامي المسيحي، خطاباً جامعاً، يعظم القواسم المشتركة بين مختلف الأديان، وأن يكون الخطاب الثقافي والإعلامي والديني رافضاً للتطرّف والغلوّ والهيمنة" .

وقد جاءت الدعوة واضحة وصريحة إلى استتباب العدل والسلام واحترام حقوق الإنسان في المنطقة العربية، وكذلك إلى وقف العنف من كل الأطراف المتناحرة في أكثر من بلد عربي.
وبالتزامن مع المؤتمر، بدأ المركز الكاثوليكي للدراسات والإعلام تقديم درعه بشكل سنوي لإثنين من المبدعين، وكرّم هذا العام الدكتور المسلم عصام السخنيني، أستاذ التاريخ في جامعة البتراء، تحية له على كتابه "مقاتل المسيحيين في نجران 523 وفي القدس 614 "، الذي بين فيه التاريخ العربي المسيحي وتعرضه للاضطهاد في بداية الكنيسة ، وانني اقدر العمل الذي قام به ، وبخاصة في نشره باللغة العربية خطاب الامرأة الفولاذية رهم بنت أزمع، التي ترفض أن تغيّر دينها في نجران عام 523، وبعد قتل زوجها تفضل الموت هي وبناتها على تغيير الدين . وقد قلت في الاحتفال : إنّها رسالة تصلح حتى لزماننا الحاضر. ويا ليت " لا عنفها " يكون حافزاً لعصرنا الحالي في أن تكون هذه السياسة دعوة إلى وقف إراقة الدماء والعنف ، وبالأخص تلك التي تُرتكب باسم الدين وفي النظر إلى أتباع أي دين آخر أنهم أعداء، وهم في الحقيقة أصدقاء بل أخوة وأخوات يعملون جنباً إلى جنب في خدمة المجتمعات العربية، بل والإنسانية جمعاء.

طبعا نتساءل ، هل بإمكان هذا الأستاذ الجليل وأمثاله، أن يكمل المشوار في التاريخ، ويسلط الضوء على ما عاناه المسيحيون بعد تلك المرحلة التي توقف عندها ؟ لا استطيع الإجابة عنه ، لكن حتما أنّ منطقتنا بحاجة إلى مفكرين ... شجعان.
والشخص الثاني هو الفنان المسيحي الكاثوليكي موسى حجازين تقديراً لعطائه في حقول المسرح السياسي وحرية التعبير. وهي والحرية الدينية أثمن الحريات وأغلاها .

أيها الاعزاء،
العام الماضي ، وغير بعيد عن قاعة مؤتمر عمّان، عقد مؤتمر آخر ، بعنوان : "المسيحية العربية إلى أين" ؟ وشارك به المطران يوحنا ابراهيم من حلب. وقد عقد مؤتمر هذا العام والمطران العزيز مع أخيه المطران بولس اليازجي في أيادي الخاطفين ، من تلك القاعة جدّدنا الدعوة إلى إطلاقهما ، واستعدنا ما قاله المطران ابراهيم في عمّان:
"تبرز الحاجة اليوم إلى أصوات مسلمة ذات وزن كبير لبعث الأمل والرجاء في المنطقة؛ حيث ان هاجس الهجرة هو من أهم هواجس المسيحيين والمسلمين أيضا في المنطقة." وكذلك ، وفيما دعونا لسوريا والمنطقة بالسلام والطمأنينة ، فقد ختمت كلمتي بما قاله المطران العزيز: "أنّ المسيحيين في الشرق يريدون أن يكونوا في سوية مع باقي المواطنين في الحقوق والواجبات؛ وعلينا أن نعمل على تعميق ثقافة المواطنة في المنطقة وإلا فسيكون هنالك غبن بحق المسيحيين".
أيّها الأحباء ، الاعلام ، أما أن يكون خادما للعدالة والسلام وحقوق الإنسان
وأمّا الا يكون أبدا ...

وكذلك ، إنّ الاعلام العربي المسيحي اليوم هو بين كفي الكماشة ذاتها: العلمنة والإيديولوجيا السياسية والدينية ، لكنّ الأمل كبير في أن يكون النصر حليف المدافعين عن كرامة الانسان، ومن خلالها عن كرامة الدين الصحيح ، وعن كرامة الله .
الإعلام العربي المسيحي بحاجة إلى دعمكم ومساندتكم ، لكي يبقى عامل وفاق ، ولكي ينشر بعضا من الأمل والرجاء اللذين تحتاجهما منطقتنا والعالم.
والسلام عليكم.

الأب رفعـت بدر مدير المركز الكاثوليكي للدراسات والاعلام، عمّان، الأردن *

(www.abouna.org)

 



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Histoire de l'internet et l'internet dans l'histoire

Histoire de l'internet  et l'internet dans l'histoire :

lundi 1 juillet 2013

سفير لبنان في السينيغال يهدّد وفد "تيلي لوميار".. والسبب..

سفير لبنان في السينيغال يهدّد وفد "تيلي لوميار".. والسبب..

بدعوة من الجالية اللبنانية في السنغال، قام وفد من تلفزيون تيلي لوميار بزيارة العاصمة داكار في جولة تفقدية للاطّلاع على أحوال الجالية عمومًا والمسيحيين منهم خصوصًا بهدف فتح مكتب للمحطة في القارة الأفريقية.

وعندما علم سفير لبنان في السنغال الأستاذ خليل الهبر بوجود فريق عمل التلفزيون في داكار وجّه له تهديدًا شديد اللهجة طالبًا منه مغادرة البلاد تحت طائلة المسؤولية مستخدمًا عبارة:"معكن يومين للمغادرة وإلا ما بتعرفوا شو بيصير فيكن".

للاستيضاح عن الموضوع، كان لنا اتّصال مع مصدر في المحطّة أكّد أن لا معرفة مسبقة بين فريق العمل وسعادة السفير لا من قريب ولا من بعيد.
وأشار، في حديث لـ"ليبانون ديبايت" الى أن خلفية ما حصل شخصيّة فالسفير الهبر لديه مشكلة مع شخص في كندا كان يتعامل مع مكتب "تيلي لوميار" حين كان السفير قنصلاً في كندا.

وقال المصدر: وجّه الهبر الإهانات والعبارات النابية إلى كاهن الرعية في داكار لاستقباله الوفد، وإلى قنصل السنغال في لبنان لإعطائه تأشيرة الدخول، من دون أن
يستثني مدير عام المحطة في لبنان.

ورأى أن سفير لبنان في أي دولة في الخارج هو دبلوماسي ولا يحق له التصرّف بهذا الشكل وليس له سلطة في الدولة التي يكون فيها حتّى يطرد أحد، خاصّة وأن قنصل السينيغال رحّب بالوفد وسهّل معاملاته لاتمام الزيارة.

وكانت ادارة المحطة قد سألت في كتاب وجّهته الى الجهات الرسمية المختصة: مهما كانت الخلفية أو الأسباب الشخصية وراء هذا التصرّف، فهل يحق لسفير لبناني في أي دولة من دول العالم أن يتصرّف على هذا النحو؟ هل مهمة السفير في الخارج استقبال الوفود الإعلامية وتسهيل مهمتها أم طردها؟

وقالت: نتقدّم بكتابنا كي تكون الجهات المختصة على اطّلاع بما جرى، متمنين اتخاذ الإجراءات القانونية اللازمة في محاسبة من أساء إلى شرف المهنة، وإلى العمل الدبلوماسي، وإلى صورة لبنان في الخارج.

وأكّدت الادارة أن في حوزتها نسخة عن التسجيل الصوتي لما ورد على لسان سعادة السفير تأكيدًا لما ورد في نص هذه الرسالة، ولكنها تمنّعت عن نشره لأنها ستسلّمه للجهات المختصّة في وزارة الخارجية.


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