Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj
Mosaique de la Chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

La tâche prophétique de l'agent de communication chrétien

« L'agent de communication chrétien en particulier a une tâche prophétique, une vocation: dénoncer les faux dieux et les fausses idoles d'aujourd'hui — matérialisme, hédonisme, consumérisme, nationalisme étroit, etc. ... — proclamant à tous un ensemble de vérités morales fondées sur la dignité et les droits humains, l'option préférentielle pour les pauvres, la destination universelle des biens, l'amour des ennemis et le respect inconditionnel de toute forme de vie humaine, de la conception à la mort naturelle; et la recherche de la réalisation la plus parfaite du Royaume dans ce monde, tout en demeurant conscient que, à la fin des temps, Jésus restaurera toutes choses et les retournera au Père » (cf. 1 Co 15,24)." {

{L'ethique dans les moyens de communication sociale", Mgr John Folley Vatican 2000}

samedi 28 septembre 2013

Card. Patriarche Béchara RAI: Panorama des diverses réalités communicatives au Moyen Orient

Card. Patriarche Béchara RAI: Panorama des diverses réalités communicatives au Moyen Orient

Panorama des diverses réalités communicatives au Moyen Orient
(Card. Patriarche Béchara Boutros RAI)

1. En ce temps où le Moyen-Orient est déchiré par les divisions et les conflits politico-confessionnels au sein de la famille musulmane entre Sunnites et Chiites, comme entre modérés et intégristes, les Eglises locales sont plus que jamais conscientes de leur rôle apostolique, qui est celui de promouvoir la communion et le témoignage, et de servir la nouvelle évangélisation. Elles font recours entre autres aux différents moyens de communication sociale traditionnels et électroniques.

Il s'agit de la presse, radio, télévision, ainsi que de l'Internet avec ses différents moyens et programmes, tels que les : E-mail, Facebook, Twitter, Myspace, Youtube, Google plus, ainsi qu'avec leurs instruments dont les : cellulaire, I Pad, I Pod, Laptop, P.C., en y ajoutant leurs programmes, comme les WhatsApp, Viber, skype et Tango. On estime que dans les pays arabes, le nombre des utilisateurs des moyens de communication sociale atteint plus de 53 millions, dont l'âge de 48% des utilisateurs varie entre 15 et 19 ans.

Je mentionne également les sites internet de langue arabe ayant comme objectif la propagation de la parole de Dieu et l'enseignant de l'Eglise.

2. L'Exhortation Apostolique Postsynodale: « Ecclesia in Medio Oriente, Communion et Témoignage », ouvre de larges espaces devant les Eglises du Moyen - Orient:
a) Pour qu'elles puissent assumer leur rôle de promouvoir la communion à l'intérieur de chaque Eglise, puis avec les autres Eglises Catholiques, et en troisième lieu, au niveau œcuménique, avec les Eglises Orthodoxes et les Communautés issues de la Réforme, enfin, sur le plan du dialogue interreligieux, avec les musulmans et les juifs.(nn. 15-24;38)
b) Pour qu'elles puissent rendre leur témoignage au Christ et à la vie de communion (n. 37;66), s'engager dans la nouvelle évangélisation et servir la charité chrétienne dans leurs différentes institutions éducatives, sociales et humanitaires (n. 85,89).

3. Le Séminaire sur les communications au Moyen-Orient, organisé par ce Conseil Pontifical et le Conseil des Patriarches Catholiques d'Orient, au Liban entre 17 et 20 avril 2012, ayant pour thème: "La communication au Moyen- Orient comme instrument d'évangélisation, de dialogue et de paix", a donné un nouveau élan aux Eglises locales pour participer à la dynamique des mass-médias et de la culture numérique.

4. Les instruments traditionnels des communications sociales sont bien utilisés dans les différents pays du Moyen-Orient :
a) Les bulletins hebdomadaires, mensuels et trimestriels pastoraux et scientifiques sont publiés par des paroisses, des diocèses, des ordres religieux et des centres universitaires. La presse civile, comprenant journaux et revues, couvre aussi les événements religieux.

b) L'Eglise du Liban possède la Radio « Voix de la Charité », fondée en 1984 et inaugurée le jour de Pentecôte de la même année, par la Congrégation des Missionnaires Libanais Maronites et un groupe de laïcs engagés. Elle transmet sur deux fréquences pour le Liban et les pays du Moyen – Orient, 24 heures sur 24 heures. Elle diffuse ses programmes online : www.radiocharity.org. Ses transmissions se réalisent en arabe (19 heures) en français et anglais (3 heures), en sri-lankaise, arménien, éthiopien, africain et philippin (2 heures). Les autres Radios civiles, celle de l'Etat et celles privées, offrent un bon espace aux activités de l'Eglise.
Je signale aussi d'autres radio chrétiennes en langue arabe: "la Voix de l'Evangile", qui diffuse de l'éparchie maronite de Beyrouth, et une autre à Zahlé "la Voix de l'Esprit" et la radio "Liban culture", à jounieh sous la direction de l'Ordre des Religieux Libanais maronites.

c) Quant aux chaînes de Télévision, l'Eglise du Liban en possède deux :
1 - Télélumière et son satellite Noursat. Télélumière a été fondée le jour de Pentecôte en 1991 par un groupe de fidèles engagés; et Noursat en 2004. Leurs programmes sont très riches et portent la caractéristique œcuménique. Elles transmettent 24 heures sur 24 heures. Leurs émissions couvrent une grande partie de la planète dans les cinq continents. Elles offrent des programmes spécialisés pour enfants, jeunes, Bible et Eglises. Elle possède également quatre chaines télévisées sur internet: "noursat", "la lumière pour l'Orient", "la lumière pour la parole", "la lumière pour les jeunes".
2 - TV Charity, fondée par la Congrégation des Missionnaires Maronites Libanais, transmet via Internet des programmes théologiques spirituels, moraux et sociaux. Elle offre des programmes spéciaux pour adolescents et enfants. Elle s'adresse aux pays du Moyen – Orient et aux pays d'émigration.
d) Il y a deux autres chaînes de télévision chrétiennes:
1 - SAT7: est une télévision satellitaire, ayant son siège à Chypre. Elle a été fondée en 1996 par le couple anglais Rogers, pour diffuser le message chrétien au Moyen–Orient. Elle consacre à ses programmes en langue arabe 84 heures par semaine. Elle rejoint 100 millions de téléspectateurs.
2 - AL–Hayat Tv: est une chaîne chrétienne arabe qui s'adresse aux pays du Moyen-Orient, comme à l'Amérique, au Canada, à l'Australie et à l'Europe. Elle offre des programmes théologico-bibliques.

5. Les nouveaux électroniques, dits numériques, en ligne sur Internet, sont utilisés par 125 millions de personnes dans les pays arabes. je mentionne parmis les plus utilisés:
* E-mail (Electronique mail) sert pour échanger des messages digitaux.
* Facebook : son nom s'inspire des albums regroupant les photos des visages de tous les élèves, prises en début d'année universitaire. Il est né à l'université de Harvard en 2003. Puis le site fut ouvert à tous depuis septembre 2006. Il est devenu un service de réseau social publiant informations, photos, liens, textes, etc. En 2013, un site chrétien libanais fut créé portant le nom de "faithbook".
* Twitter est un outil de microblogage géré par l'entreprise Twitter Inc. Il permet d'envoyer gratuitement de brefs messages sur internet par messagerie instantanée ou par SMS. Il a été créé en 2006 par Jack Dorsey et est devenu rapidement populaire jusqu'à réunir plus de 500 millions d'utilisateurs dans le monde en 2012. En mars 2012, ce site est devenu disponible en langue arabe.
* My space est un site qui permet aux utilisateurs de se connecter, se découvrir et se partager.
* Youtube est un site web de l'hébergement de vidéos et de films sur lequel les utilisateurs peuvent envoyer, visualiser et partager des séquences vidéo. Il a été créé en 2005 en Californie (USA). En 2010, l'ensemble des chaînes de Youtube a atteint un milliard d'abonnés.
* Google: cherche les informations du monde, images, vidéos...
* Google plus sert pour se connecter avec les amis.
* WhatsApp: est une application pour envoyer des messages gratuits. Il a été créé en 2009 aux Etats-Unis. On estime que 200 millions d'utilisateurs s'en servent aujourd'hui; et que ce genre d'application permettrait l'échange de 20 milliards de messages quotidiennement.
* Viber: se démarque par ses appels téléphoniques gratuits et l'envoi de messages. Créé en 2010, il peut employer 10 langues dont l'arabe. En septembre 2012, le nombre des utilisateurs a atteint 100 millions.
* Skype: sert pour appels vocaux et vidéos gratuits sur internet ou payant à prix réduits. Il a été inventé au Suède et acheté le 10 mai par Microsoft.

5. Tous ces instruments électroniques nouveaux, dits numériques, sont largement utilisés par les Eglises d'Orient et par les chrétiens dans leurs différents outils et programmes. Patriarcats, Diocèses, paroisses, ordres religieux, écoles, universités et hôpitaux sont présents sur internet.
Comme nous savons déjà, ces instruments ont contribué au déclanchement des manifestations populaires arabes depuis 2010, dans les rues de Tunis, du Caire, de Benghazi, et de Damas. C'était des mouvements populaires de libération face aux régimes totalitaires. Ils réclamaient les réformes politiques et économiques, armés seulement d'outils électroniques. Nous regrettons que ces manifestations populaires, pacifiques et spontanées aient été remplacées par des groupements fondamentalistes armés. Nous regrettons aussi que ces derniers groupements soient soutenus par certains pays d'Orient et d'Occident en argent et armes ainsi que politiquement.

6. Pour terminer, je suggère que soit formé un Comité de coordination, sous l'égide du Conseil des Patriarches Catholiques d'Orient, en collaboration avec le conseil Pontifical des Communications sociales. Les membres dudit Comité représenteraient les pays du Moyen-Orient et les différentes Eglises locales.


Le comité aurait pour objectifs:
a) De coordiner l'action des différents moyens de communication traditionnels et électroniques nouveaux chrétiens, en vue de la Nouvelle Evangélisation et de promouvoir la justice, la paix et la réconciliation, ainsi que le dialogue œcuménique et interreligieux dans la vérité et l'amour.
b) De mettre en application, moyennant les outils médiatiques, les directives de l'Exhortation Apostolique: "Ecclesia in Medio Oriente", concernant la communion et le témoignage et celles de la Nouvelle Evangélisation.
c) De se concerter pour transmettre et mettre en exécution les directives provenant du Conseil Pontifical des Communications sociales, ainsi que celles des Messages du Pape pour la Journée Mondiale des Mass-médias.

Avec mes souhaits pour la réussite des travaux de cette Assemblée plénière concernant "le réseau et l'Eglise".

Je Vous remercie.



Envoyé de mon Ipad 

jeudi 26 septembre 2013

Jésus a été la première personne au monde à tweeter



"Jésus a été la première personne au monde à tweeter", avec des formules brèves et pleines de sens, a déclaré mercredi à Rome le cardinal Gianfranco Ravasi devant les plus grands patrons de presse d'Italie.

Le président du Conseil pontifical pour la Culture se penchait sur les modes de communication de l'Eglise, au cours d'une rencontre organisée dans le cadre du "Parvis des gentils", espace de dialogue créé par Benoît XVI entre croyants et non croyants.

Jésus-Christ a "utilisé le tweet avant tout le monde, avec des phrases essentielles et comprenant moins de 45 caractères comme +Aimez-vous les uns les autres+", a déclaré le "ministre de la Culture du pape". Ce dernier a aussi évoqué les paraboles de Jésus, qui, à l'instar de "la télévision aujourd'hui transmettait un message en passant par une histoire, un symbole". "Si un ecclésiastique, un pasteur ne s'intéresse pas à la communication, il se place hors de son ministère", a résumé le cardinal.

De leur côté, les directeurs des principaux quotidiens de la péninsule italienne ont livré leur définition de "l'objectivité" et de "la responsabilité" des journalistes. "Replacer les événements dans leur contexte" pour Mario Calabresi (La Stampa), "ne pas penser détenir la vérité et s'autoriser le bénéfice laïc du doute" pour Ferruccio de Bortoli (Corriere della Sera), "être honnête vis-à-vis du lecteur" et "donner du sens" pour Enzo Mauro (La Repubblica).Le directeur du quotidien Il Sole 24 ore, Roberto Napoletano, a insisté sur la spécificité de l'Italie, "pays qui n'a jamais réussi à être laïc en raison de la présence de l'Etat du Vatican".Cette rencontre est intervenue alors que La Repubblica vient de publier une longue lettre du pape François au fondateur de ce quotidien de gauche, Eugenio Scalfari, répondant aux interrogations de ce journaliste athée.Pour Marco Tarquinio (Avvenire, quotidien des évêques italiens), le pape argentin "a révolutionné les regards du monde vers l'Eglise". Notamment parce qu'"il se met en jeu personnellement" et insiste sur "le rôle fondamental des femmes", a estimé Giovanni Maria Vian (Osservatore romano). "Le pape François finira par révolutionner notre métier", a prédit Virman Cusenza (Il Messaggero).


mercredi 25 septembre 2013

La structuration de la filière du numérique éducatif : un enjeu pédagogique et industriel - Ministère de l'Éducation nationale

La structuration de la filière du numérique éducatif : un enjeu pédagogique et industriel Rapport conjoint IGEN / IGAENR - 24/09/2013

Préparer la mise en œuvre de la stratégie numérique présentée par le ministre de l'éducation nationale le 13 décembre 2012, notamment dans sa dimension industrielle, est l'objectif de la mission conjointe demandée à l'IGEN, à l'IGAENR, à l'inspection générale des finances (IGF) et au conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGEIET) par les ministres de l'éducation nationale, de l'économie et des finances, du redressement productif et des PME, de l'innovation et de l'économie numérique.

Il n'existe pas aujourd'hui en France de véritable filière industrielle du numérique éducatif clairement identifiée et économiquement puissante. Pourtant, de nombreux acteurs sont présents sur des segments proches et les initiatives se multiplient qui montrent l'existence d'un potentiel important. La mission a identifié une série de freins dans les domaines économique, juridique, administratif et pédagogique et examiné les leviers possibles pour accompagner efficacement les acteurs susceptibles de constituer une telle filière.

Elle formule 10 recommandations et propose 27 mesures qui devraient favoriser la structuration d'une filière industrielle et la généralisation des usages pédagogiques numériques des élèves et des professeurs, individualisés ou collectifs, dans et hors de l'établissement scolaire, en classe et en mobilité. Les mesures préconisées, qui sont de plusieurs ordres (industriel, économique, fiscal, juridique, managérial et pédagogique), appellent au renforcement des coordinations entre l'État et les collectivités locales, mais aussi entre les entreprises du secteur.

La structuration de la filière du numérique éducatif : un enjeu pédagogique et industriel - Rapport 2013-073
La structuration de la filière du numérique éducatif : un enjeu pédagogique et industriel - Rapport 2013-073 - Annexes



Envoyé de mon Ipad 

jeudi 19 septembre 2013

L'Église et Internet : le succès de la communication du pape


Assemblée plénière du Conseil pontifical des communications sociales

Anne Kurian

ROME, 19 septembre 2013 (Zenit.org) - « La communication est le visage de l'Église qui dialogue avec le monde », souligne Mgr Celli, qui donne l'exemple de la communication du pape François pour inspirer les initiatives de l'Église sur Internet.

L'Assemblée plénière du Conseil pontifical des communications sociales (PCCS) s'est ouverte ce 19 septembre, au Vatican, jusqu'au 21 septembre 2013, sur le thème « Internet et l'Église ».

L'événement a pour dessein de développer la présence de l'Église sur Internet et de « de créer une stratégie de communication qui intègre toute initiative ecclésiale », au moyen d'un échange d'expérience, explique Paul Tighe, secrétaire du dicastère.

Dans un communiqué, il estime que grâce à sa « structure millénaire », l'Église « reflète "naturellement" la globalité d'Internet ».

La communication du pape, un exemple

Dans un entretien publié par L'Osservatore Romano, Mgr Claudio Maria Celli, président du PCCS, se réjouit de la présence active du Vatican sur Internet : « plus de 9,3 millions de followers des tweets du pape, plus de 10,2 millions de visiteurs chaque mois sur les pages du portail d'information www.news.va ».

L'archevêque salue « un succès médiatique » dont « peu de leaders au monde peuvent se réclamer », depuis l'élection du pape François le 13 mars dernier : la nouveauté de ce pontificat, estime-t-il, « consiste dans sa capacité à se faire comprendre de personnes de tous bords ».

Mgr Celli détermine quatre caractéristiques dans la communication du pape : « D'abord, il utilise un langage simple, direct, familier, un langage que l'homme d'aujourd'hui comprend parfaitement ».

« Deuxièmement, il a un contenu qui interpelle les consciences et le cœur des personnes, en répondant aux souffrances et au désir de recherche intérieure de l'homme, car le pape sait ce qu'il y a dans le cœur de l'homme et ceci explique le succès auprès des non-croyants, des membres d'autres religions et des chrétiens éloignés de leur foi ».

« Le troisième élément est sa gestualité : le pape François ne se contente pas de dire des choses, mais accomplit des gestes qui savent transmettre cette richesse humaine liée à une profonde spiritualité. »

« Enfin il sait toucher l'imagination de l'homme et sa sensibilité, par le recours au langage figuré, ou en utilisant des expressions pittoresques qui parlent plus que des paroles, ou des phrases simples pour exprimer des concepts difficiles. Qui a oublié par exemple son appel aux prêtres et aux évêques afin qu'ils aient « l'odeur des brebis » ? »

L'Église en dialogue avec le monde

Pour la première journée de l'Assemblée, le PCCS a publié des messages en direct sur twitter. Lors du discours d'inauguration, Mgr Celli est intervenu sur le thème « Comment l'Église vit-elle sur le web ? Comment dialogue-t-elle avec l'homme d'aujourd'hui ? »

« La communication est le visage de l'Église qui dialogue avec le monde » et la formation des prêtres sur les questions de communication devrait être « un objectif principal », a-t-il estimé, invitant à promouvoir « une ecclésiologie de dialogue et de rencontre, non pas un phénomène technique ».

Mgr Celli a présenté les activités du dicastère des deux dernières années, entre autres les travaux de numérisation de la Filmothèque vaticane sur ses archives de 8.300 films de 1896 à aujourd'hui.

Puis des représentants de tous les continents ont dressé des bilans de la communication ecclésiale sur leurs territoires.

Le cardinal Bechara Raï, patriarche d'Antioche des maronites, est intervenu sur la place de la communication en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Il a suggéré notamment que soit créé un comité des médias catholiques du Moyen-Orient pour coordonner les actions.

Gregory Erlandson a dressé un bilan de la situation en Amérique du Nord, appelant à « redéfinir ce que signifie le journalisme catholique, qui devrait être compris comme une vocation, non pas seulement une profession ».

Susanna Nuin a illustré les activités des médias catholiques en Amérique Latine et aux Caraïbes, précisant que sur le continent « la communication n'est jamais neutre, mais liée au problèmes sociaux et aux droits de l'homme ».

Pour l'Europe, c'est l'autrichien M. Wuthe qui est intervenu, insistant sur l'importance de la communication pour l'unité, sur un continent où se côtoient plus de 24 langues.

Mgr Mark Coleridge est intervenu sur l'Océanie, soulevant la problématique du « fossé numérique » entre les plus aisés et les pauvres.

Pour le Dr Chainarong, de Thaïlande, apporter l'Évangile sur Internet, c'est l'apporter « là où sont les gens ». Plus de 100 millions de personnes utilisent en effet les réseaux sociaux sur le continent asiatique.

Enfin, soeur Dominica Dipio a dressé un bilan pour l'Afrique, estimant que les réseaux sociaux ne pouvaient être le seul lieu de rencontre : « il faut continuer à maintenir la communication de personne à personne, il ne faut pas perdre cela », car « rencontrer les habitants chez eux contribue à les impliquer davantage dans les communautés d'Église ».

Par ailleurs, les membres du dicastère ont reçu un exemplaire du livret des éditions du Vatican reproduisant les tweets du pape François, en ita

dimanche 15 septembre 2013

Plan diocésain de communication | Riposte-catholique

Plan diocésain de communication

tC'est le diocèse de Tours de Mgr Aubertin qui a eu cette idée… Bertrand Vincent, Délégué diocésain à la communication, communique pour expliquer ce plan :

« D'où vient l'idée d'un tel plan ?

D'un constat : l'Eglise a du mal à se faire entendre.

A cause de quoi ?

En raison, d'abord, de la déchristianisation… Moins de gens s'intéressent à l'Eglise, sont pratiquants, défendent ses valeurs, connaissent et diffusent ses idées… Il y a, en quelque sorte, moins de « porte-voix ». En raison, aussi, au sein de l'Eglise, d'un manque d'unité, dans la façon d'agir, parfois d'un manque de réactivité ; d'un manque, également, de cohérence dans les moyens de communication et d'un manque de concertation entre les acteurs… C'est ce qu'on appelle « l'esprit de clocher » ; le manque de moyens (financiers et humains), enfin, est un obstacle réel lorsqu'on veut recourir à certains supports (Panneaux publicitaires notamment).

Alors que faire ?

Se fixer un objectif, et un seul, et des priorités (car on ne peut être partout).

Quels sont-ils ?

Après plusieurs mois de réflexion, une équipe composée de professionnels de la communication a conclu qu'un seul objectif devait être poursuivi : « Permettre à l'Eglise de mieux faire passer son message ».

Auprès de qui ?

Des NON pratiquants et des jeunes (car on constate, depuis des années, que l'Eglise communique peu en dehors de ses murs ou de « cercles d'initiés »).

De quelle façon ?

En améliorant son image. Donc en montrant :

  • « une Eglise ouverte » ;
  • « une Eglise vivante ».

Ces deux axes de communication serviront de lignes directrices au cours des 3 ans à venir.

Qui va s'en charger ?

Ce plan s'adresse aux paroisses. Ce sont donc celles-ci – à leur niveau et/ou à celui du doyenné – qui vont en être chargé. Les services diocésains sont également concernés par ce plan et, bien évidemment, le service diocésain de communication.

Y a-t-il un projet à signaler dès maintenant ?

On peut évoquer la création d'un « squelette » commun à tous les sites Internet (diocésain, de paroisses/doyenné, et de services). Ce « squelette » permettra d'avoir, en particulier, le même graphisme (quel que soit le site) et donc, de faciliter, l'identification de l'Eglise catholique en Indre-et-Loire.

Va-t-on plus communiquer ?

Pas forcément plus, mais mieux. C'est l'objectif de ce plan. D'autres actions sont évoquées dans celui-ci. Je vous invite à le lire. Une évaluation de ce plan sera faite dans trois ans.

Ce plan, en fin de compte, est-ce une « révolution » ?

Non, davantage une évolution. Car ce plan tient compte de ce qui existe et de ce qui a été déjà fait, testé. Il tente, également, de prendre en compte les évolutions futures. C'est la 1ère fois qu'un tel plan est rédigé dans notre diocèse. »



Envoyé de mon iPad jtk

mercredi 11 septembre 2013

Proche-Orient : Impact D’une Chaîne Satellite Chrétienne

Proche-Orient : Impact D'une Chaîne Satellite Chrétienne

Dans une interview accordée à l'AED, Kurt Johansen, directeur exécutif pour l'Europe de la chaîne satellite des chrétiens du Proche-Orient SAT-7*, témoigne de l'impact de la chaîne chrétienne sur le paysage du Proche-Orient, à majorité musulmane. Selon lui, « les moteurs du « printemps arabe » n'étaient pas les médias sociaux, mais la télévision par satellite. »

Fwd: Les Arabes précurseurs de l'ère numérique - AgoraVox le média citoyen


Les Arabes précurseurs de l'ère numérique

 « La mathématique est la reine des sciences et
la théorie des nombres est la reine des mathématiques. »
Gauss

Avec la civilisation numérique que nous vivons, nous constatons que l'affirmation de Pythagore, l'un des plus anciens philosophes de l'humanité, énoncée il y plus de 2500 ans, selon laquelle « tout est nombre » s'avère des plus actuelles. En effet, tout ce que nous échangeons sur Internet est numérique, la culture numérique a été et est encore le pivot du développement technologique le plus pointu. La culture numérique ne semble pas faire question tant l'évidence d'un déploiement technique rend partout présent la numérisation de nos tâches et de nos œuvres.

Pythagore avait énoncé que les mathématiques ordonnaient l'univers des dieux et des hommes. 24 siècles plus tard, le mathématicien et philosophe britannique George Boole parvint à exprimer les opérations de l'esprit logique par une algèbre.

Pythagore avait pressenti la science des nombres, les Arabes l'ont créée.

Après la Renaissance, les Européens en ont repris le flambeau pour créer le monde moderne. Dans ce qui suit, nous désignons par le terme générique « arabe » l'ensemble des peuples et des savants dont les œuvres ont été écrites en arabe : ils furent Arabes, Persans, Berbères, Espagnols, etc. C'étaient des musulmans, des juifs, des chrétiens, et d'autres encore.

Pour apprécier l'importance considérable de la contribution de ces savants (qui ont été si nombreux et si féconds qu'il est impossible de les citer tous ici), nous allons juste citer quelques exemples de mathématiciens arabes réputés, en remarquant qu'en fait, les mathématiques ne furent que l'une des facettes de leur savoir qui, à l'époque, couvrait plusieurs domaines de la connaissance.

1.  Abu Abdallah Al-Khawarizmi (783-850) était un mathématicien persan, géographe et astronome. Il est considéré comme le plus grand mathématicien de la civilisation islamique. Il a contribué à l'adoption du système de numérotation indienne, plus tard connu sous le nom de chiffres arabes. Il a introduit des méthodes de simplification des équations. Il a utilisé la géométrie euclidienne dans ses démonstrations. Il a donné son nom au mot « algorithme », qui est une suite finie et non ambiguë d'opérations ou d'instructions permettant de résoudre un problème.

2.  Abū Yūsuf al-Kindī (801—873). Dans le domaine de la géométrie, Al Kindi aborde la théorie des lignes parallèles. Il donne un lemme sur l'existence de deux lignes dans le plan, à la fois non parallèles et sans intersection, la géométrie non euclidienne n'est pas loin.

3.  Thabet ibn Qurra (826-901) est connu pour ses traductions des mathématiques grecques, et ses recherches en arithmétique sur les nombres premiers. Il énonce et démontre le plus important théorème connu sur les nombres amiables (deux nombres sont amiables si chacun d'eux est égal à la somme des diviseurs propres de l'autre) qui porte aujourd'hui son nom. Ce travail sur les nombres amiables sera poursuivi par al-Fârisî (XIVe siècle). L'analyse des conclusions d'al-Fârisî montre que dès le 14e siècle, on était parvenu à un ensemble de résultats et de techniques attribués jusque-là aux mathématiciens européens du 17e siècle.

4.  Al Hassen Ibn Al-Haythem (965-1039), surnommé Alhazen par les Européens, est un savant qui a laissé son nom sur la question connue aujourd'hui sous le nom de problème du billard d'Alhazen. Le problème peut se résumer ainsi « soit deux billes A et B placées en deux points quelconques d'un billard parfaitement circulaire. Trouver le point du rebord sur lequel la bille A doit être envoyée pour revenir heurter la bille B après avoir rebondi une seule fois ». Alhazen a réussi à le trouver grâce à des sections coniques, mais il n'a pas réussi à le prouver à l'aide d'un raisonnement d'algèbre mathématique. Durant des siècles, plusieurs scientifiques ont essayé de résoudre ce problème, mais ce n'est qu'en 1997 que Peter M. Neumann, professeur à Oxford, a démontré que la solution fait appel à une équation du quatrième degré et ne peut donc être résolue avec une règle et un compas.

Ibn Al-Haythem a découvert l'un des plus beaux théorèmes de la théorie des nombres : « un entier p, plus grand que 1, est premier si et seulement si ((p – 1) !+1) est divisible par p ». Sept siècles plus tard, les Européens appelleront ce théorème, le théorème de Wilson (1741-1793).

5.  Muammad Al-Bīrūnī (973- 1048) est connu pour sa théorie sur la rotation de la Terre autour de son axe et autour du Soleil, et ceci bien avant Copernic (1473-1543). Il mentionna, avant Isaac Newton (1642-1727) la force d´attraction que la Terre exerce sur les corps. Mathématicien, géologue, botaniste, astronome, historien, linguiste, a laissé une œuvre considérable. Al-Biruni était un pionnier. Il a créé la première mappemonde construite en Asie centrale. Avec l'aide d'un astrolabe, de la mer et d'une montagne avoisinante, il a évalué la circonférence de la Terre. Il a calculé avec précision les densités et les poids spécifiques de minéraux, travaillé sur la "règle de trois", développé des équations à plusieurs inconnues, contribué à développer la trigonométrie. Il a imaginé un canal reliant la mer Rouge et la Méditerranée (actuel canal de Suez), a proposé de dessaler l'eau de mer pour approvisionner les contrées désertiques en eau douce. Lorsque les écrits d'Al-Bîrunî parviennent en Europe, son nom fut francisé en Aliboron. On francisait et latinisait autrefois les noms provenant des langues "barbares" et imprononçables. Exemples : Ibn Sina = Avicenne, Ibn Rushd = Averroès, Kung-fu Tseu = Confucius. Pour les Européens d'alors, ses œuvres apparaissent comme ardues, voire ésotériques. Au lieu de reconnaître leur incompétence, les savants français se sont moqués du contenu de ses livres. Par dérision, Al-Bîrunî, alias Aliboron, fut affublé du sobriquet de Maître Aliboron. Au 14e siècle, Jean Buridan (1300-1358), maître scolastique et philosophe aristotélicien, nomma Aliboron son célèbre âne affamé et assoiffé qui, placé à égale distance d'un seau d'eau et d'une botte de foin, mourut de faim et de soif, faute d'avoir su choisir dans quelle direction aller en premier. Par la suite, d'autres ânes furent nommés Aliboron, et "Maître Aliboron" devint une périphrase pour désigner l'âne par excellence, comme on le lit chez La Fontaine.  Du reste, je suis convaincu que La Fontaine n'aurait pas utilisé ce mot s'il savait l'ânerie qui en a été l'origine. Autrement dit, les ânes ne sont pas toujours ceux que l'on pense !

6.  Omar Khayyâm (1048-1131) est un savant et un poète persan. C'était le premier mathématicien à avoir traité systématiquement des équations cubiques, en employant des tracés de coniques pour déterminer le nombre des racines réelles et les évaluer approximativement. Outre son traité d'algèbre, Omar Khayyâm a écrit plusieurs textes sur l'extraction des racines cubiques.

7.  Nasir al-Din al-Tusi (1201-1274) était le premier à traiter la trigonométrie en tant que discipline mathématique distincte, et dans son Traité sur le Quadrilateral, il a donné la première exposition étendue de la trigonométrie sphérique, et il était le premier à énumérer les six cas distincts d'un triangle équilatéral en trigonométrie sphérique. Il a également créé la célèbre formule de sinus pour les triangles isocèles, qui était l'une de ses contributions mathématiques principales. En 1265, al-Tusi a écrit un manuscrit concernant le calcul pour les nièmes racines d'un nombre entier. Il a indiqué les coefficients d'expansion d'un binôme à n'importe quelle puissance, donnant la formule binomiale (appelée plus tard "triangle de Pascal").

Les Arabes avaient « la bosse des maths »

Le rôle de la civilisation arabe a été particulièrement novateur en mathématiques : arithmétique, algèbre, analyse combinatoire et trigonométrie. Ils ont utilisé les mathématiques comme auxiliaires d'autres disciplines telles que l'astronomie, les techniques de constructions géométriques (mosaïques, coupoles…) mais aussi à des fins purement religieuses pour calculer les coordonnées géographiques et indiquer la direction de La Mecque.

Dans le domaine de l'arithmétique, l'une des branches les plus nobles et les plus difficiles des mathématiques, les Arabes ont accompli une œuvre considérable en recueillant, en propageant et en enseignant l'usage des chiffres et du calcul indiens, et en poussant l'étude de certaines propriétés remarquables des nombres vers un embryon de la théorie des nombres.

C'est que, dans le domaine numérique, l'esprit arabe « immatérialise le nombre et le personnalise ». Le nombre n'est plus une nature douée de propriétés mais un être actif doué d'un rôle opératoire, qui concourt avec d'autres dans l'ensemble des opérations. Ainsi, ce qui intéresse les Arabes dans la série des nombres, ce n'est pas la suite naturelle et chosifiée, c'est le terme défini par sa place dans la série avec sa singularité. Ils ont recherché l'ordinal, plutôt que le cardinal ; ils ne se sont pas rebutés et horrifiés par les nombres impairs ou les nombres irrationnels, comme l'avaient été les Grecs. « On a même trouvé chez Ibn Qurra la notion cantorienne du transfini » (L. Massignon et R. Arnaldez).

Comme l'explique A.P. Youschkevitch, « l'assimilation de l'héritage classique a permis aux mathématiciens arabes d'atteindre, dans le développement des algorithmes numériques et des problèmes correspondants, un plus haut niveau que celui auquel pouvaient accéder les mathématiciens indiens et chinois. Là où ces derniers se contentaient d'établir une règle de calcul particulière, les mathématiciens de l'Islam réussissaient souvent à développer toute une théorie ».

Introduction des chiffres indiens et du zéro

C'est d'Inde, tracés dans leur graphie nagari, que sont venus de nouveaux signes permettant, grâce au zéro positionnel, une plus grande souplesse d'emploi. Des astronomes musulmans, en apprenant cette science des Indiens au 8e siècle, ont vraisemblablement importé dans un même mouvement leurs chiffres. Al Khawarizmi serait le premier à avoir, au 9e siècle, travaillé sur les méthodes de calcul indiennes. Rapidement adoptés, ces signes ont subi de nombreuses modifications avant de prendre l'apparence des chiffres dits arabes utilisés de nos jours. Ce sont les savants d'Afrique du Nord (Kairouan) qui ont développé une nouvelle graphie appelée maghrébine, ou ghobar, ou tout simplement arabe. C'est celle qui est employée aujourd'hui par le monde entier, sauf au Moyen Orient, qui a conservé jusqu'à nos jours la graphie indo-persane des 9 chiffres, parce qu'ils considèrent que les Maghrébins ne sont pas des Arabes (ce qui est vrai) et donc qu'ils refusent de considérer "les chiffres arabes", créés à Kairouan, comme arabes !! Ainsi, comble de l'absurde, les seuls peuples qui n'utilisent pas les chiffres arabes sont les Arabes eux-mêmes. Ajoutons à cela que la langue arabe n'est la langue maternelle d'aucun Arabe et nous constatons par là l'état actuel de schizophrénie des Arabes.

Introduction du système sexagésimal babylonien

On pourrait se demander pourquoi certaines mesures sont exprimées de nos jours en base 60, dite base sexagésimale. On utilise ce système par exemple pour le temps (heures, minutes, secondes), pour les coordonnées géographiques (latitude, longitude) et pour mesurer les angles. Ce système, positionnel, a été créé en Irak, par les Sumériens, ancêtres des Babyloniens, vers le 19è siècle avant J.C., il y a presque 4000 ans !

Dans un système positionnel, la position du chiffre indique son ordre de grandeur. Par exemple [3 ;4;2] signifie, dans notre système positionnel décimal 3x102+4x10+2x1 soit 342. Pour les Sumériens, il signifiait 3x602+4x60+2x1 soit 10800+240+2 soit encore 11042. Ce système disposait aussi du zéro.

Le système sexagésimal a l'avantage d'avoir de nombreux diviseurs entiers (1, 2, 3, 4, 5, 6, 10, 12, 15, 20, 30, 60) qui facilitent le calcul des fractions. Les fractions ont toujours été le cauchemar des écoliers. Il en était ainsi chez les comptables ou les arpenteurs d'il y a 4000 ans. Par contre, si 60 est divisible par 1,2,3,4,5 et 6, il ne l'est pas par 7. C'est pour cela que les Sumériens considéraient le chiffre 7 comme démoniaque, et décidèrent qu'une semaine devait s'arrêter au 7e jour. Le sept est devenu, dans beaucoup de croyances, un chiffre spécial, ayant parfois une connotation divine et parfois une connotation diabolique.

Ce système, antérieur au système décimal indien a exercé une grande influence depuis la plus haute antiquité à nos jours. Depuis le 2e siècle avant J.C., les astronomes grecs l'utilisèrent. Après les Grecs, les astronomes arabes l'ont utilisé pour leurs tables astronomiques, d'autant plus que les Babyloniens avaient aussi un calendrier lunaire. Et c'est ainsi que le système savant babylonien est parvenu jusqu'à nous, et au monde entier, grâce aux Arabes.

Pour la première fois dans l'Histoire, les mathématiciens arabes prennent conscience du fait que les propriétés de la numération de position d'origine indienne sont indépendantes de sa base. Ils comprennent donc, peu à peu que, dans une numération de position, munie du zéro et possédant des chiffres significatifs détachés de toute intuition visuelle directe (comme par exemple dans la numération romaine), la notation des entiers est extensible à une représentation simple et rationnelle de tous les nombres. Ainsi, les opérations fondamentales de l'arithmétique (addition, soustraction, multiplication, division), s'y effectuent aussi aisément selon des règles simples indépendantes de la base envisagée (à l'époque, base 10 et base 60).

Transmission des chiffres arabes en Europe et au reste du monde

L'histoire de cette transmission est assez édifiante.

- Une première tentative a été faite par le pape de l'an 1000, Sylvestre II. Premier pape français, Sylvestre II, né Gerbert d'Aurillac, est aussi un grand savant et un acteur politique majeur. Né vers 945 dans une famille de paysans, Gerbert est éduqué à l'abbaye Saint-Géraud d'Aurillac, dans un esprit moderniste. Remarqué par le comte de Barcelone, le garçon poursuit son instruction dans les abbayes catalanes. Il y découvre le « quadrivium », c'est-à-dire les quatre sciences profanes de son époque : l'arithmétique (dont la numération indo-arabe), la géométrie, la musique et l'astronomie, à travers des manuscrits en latin traduits de l'arabe. Ce faisant, le moine précède de plus d'un siècle les étudiants des universités de Paris, Montpellier et Oxford qui vont au XIIe siècle traverser comme lui les Pyrénées pour compléter leurs connaissances grâce aux maîtres et savants arabes. Devenu pape en 999, sous le nom de Sylvestre II, il use de toute son autorité pour imposer les chiffres arabes chez les chrétiens, à la place des chiffres romains peu pratiques. Sa tentative va échouer, à cause de la résistance des savants de l'Église, qui considéraient que tout ce qui venait des Sarrasins (les Arabes) ne pouvait qu'être diabolique. On accusa même ce pape d'être habité par le diable. Cette légende a eu la vie tenace, à tel point qu'en 1648, six siècles plus tard, l'autorité pontificale fit ouvrir le tombeau de Sylvestre II pour vérifier si les diables de l'enfer ne l'habitaient point !

- Deux siècles plus tard, une deuxième tentative va réussir.

Né à Pise en Italie, Leonardo Fibonacci (1175-1250), a été élevé et éduqué en grande partie à Béjaïa (Bougie), l'une des capitales du Maghreb d'alors, où vivait son oncle Guillermo Bonacci. Celui-ci était le représentant, auprès des douanes maghrébines, des marchands toscans en Algérie, en Tunisie et au Maroc. Le jeune Leonardo, formé dans les écoles algériennes, s'est vite passionné pour les mathématiques arabes. Fibonacci rapporta à Pise en 1198 les chiffres arabes et la notation algébrique. Grâce à ses écrits et à sa persévérance, Finobacci réussit là où le pape Sylvestre II échoua. 

L'introduction du papier, des chiffres arabes et de tout le savoir arabe en Europe va grandement faciliter la Renaissance européenne.

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Hannibal Genséric

Envoyé de mon iPad jtk

mardi 3 septembre 2013

16-8-2013-Politique de communication pour l'Église

L’Église a besoin d’une nouvelle politique de communication afin d'adapter sa présence dans le monde numérique, déclare Mgr Paul Tighe, secrétaire du Conseil pontifical des communications sociales, dans L’Osservatore Romano du 11 août dernier. «Le nouveau défi à relever est celui de développer une structure communicative qui reflète la multidimensionalité de l’Église en tant que réseau, comme une communauté de communautés». Selon le religieux, il faut «créer une stratégie de communication qui intègre les initiatives ecclésiales singulières» (lire locales etnationales). Il indique aussi que cette stratégie sera discutée en septembre lors de la session plénière du Conseil pontifical. Deux Canadiens siègent au CPCS. Le cardinal Collins, archevêque de Toronto,en est membre, tandis que le père Tom Rosica, directeur-général de Sel + Lumière, y est consultant.
source:http://nouvellesacpc.blogspot.ca/2013/08/politique-de-communication-pour-leglise.html