mercredi 15 octobre 2014
Y a-t-il un Synode des médias ? | La-Croix.com15/10/2014
http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Rome/Y-a-t-il-un-Synode-des-medias-2014-10-15-1249611
À l'effervescence du mardi 14 octobre, a succédé, mercredi, une relative sérénité. « Nous travaillons dans la communion, la fraternité et un esprit pastoral », assurait à la presse le cardinal Lluis Martinez Sistach, archevêque de Barcelone. Mardi, sous le feu roulant des questions des journalistes, les cardinaux présents à la tribune se contredisaient à propos de la synthèse des débats présentée la veille par le cardinal Péter Erdö, rapporteur général de l'Assemblée synodale. « Nous n'avons pas du tout dit cela », avait lâché le cardinal Wilfrid Napier, archevêque de Durban (Afrique du Sud), avant de se reprendre quelques minutes plus tard et de souligner « les aspects positifs » du texte. Un « document formidable, insistait, hier, Mgr Josepk Kurtz, archevêque de Louisville et président des évêques américains. Nous travaillons dur à lui apporter des amendements. »
« Il faut tout dire, tout ce que l'on ressent avec liberté de parole »
« Il faut tout dire, tout ce que l'on ressent avec liberté de parole », avait insisté le pape François dès l'ouverture de l'assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur la famille. Conséquence de cette liberté de parole dans l'aula synodale, les journalistes qui avaient accès les années précédentes à un résumé (soigneusement épuré) des textes de chaque intervenant, ne reçoivent désormais qu'une synthèse générale et anonymisée des débats. Chaque jour, après la conférence de presse où interviennent quelques pères synodaux, des points de presse en différentes langues permettent aux porte-parole du Synode – Romilda Ferrauto, rédactrice en chef de la section francophone de Radio Vatican pour le français – de donner la température et l'ambiance de l'aula ou l'une ou l'autre citation forte. Là encore, sans donner le nom de leurs auteurs.En contrepartie de cette discrétion, les pères synodaux – cela leur a été bien précisé dès le début des débats – ont toute latitude pour parler aux journalistes. Au risque d'un « Synode des médias », comme ce « concile des médias » qu'avait dénoncé Benoît XVI à propos de Vatican II quelques jours après sa renonciation ? Certains participants au présent Synode ne se sont pas privés de le regretter dès avant l'ouverture des débats. « Il ne faut pas être doué pour ne pas voir que les médias ont, depuis des mois, tenté de détourner ce Synode », déplorait fin septembre le cardinal Raymond Burke, préfet de la Signature apostolique, dans un entretien au National Catholic Register, critiquant l'insistance portée à la question des divorcés remariés. Un sujet expressément porté par le pape François, sur lequel il venait pourtant de publier un livre avec quatre autres cardinaux et sur lequel le Synode a discuté six bonnes heures.
« Une manipulation médiatique »…
De fait, toutes les tendances de l'assemblée savent jouer avec la presse. La semaine dernière, certains n'ont pas hésité à rendre publique leur intervention. Mercredi matin, dans La Repubblica, le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dénonçait un rapport d'étape « indigne, honteux, complètement faux ». La veille, son collègue le cardinal Burke dénonçait « une manipulation médiatique »… Lors des précédents Synodes, plus tenus et où la parole était moins libre, cette relatio était toujours publiée : mais ce texte, pourtant destiné à susciter le débat dans les groupes de discussion, était souvent d'un intérêt relatif, intéressant rarement au-delà du cercle des vaticanistes.Le ton nouveau du rapport de cette année et sa volonté d'aborder de front les points sensibles ont donc surpris. Ce qui explique que, en lisant dans la presse que « le Synode reconnaît des valeurs positives au mariage civil, y compris homosexuel » ou que « L'Église assouplit sa doctrine sur les homosexuels » – ce qui est loin d'être la teneur de la relatio –, des pères synodaux ont pu se demander si le texte du cardinal Erdö n'allait pas trop loin. Tous sont d'accord pour le retravailler. Au risque de susciter des déceptions. Mais les pères synodaux n'en sont pas là. « Je ne vais pas aux discussions en imaginant ce que vont dire les gens, mais ce qui est bon pour l'Église », résumait hier midi Mgr Joseph Kurtz, saluant l'économie générale de la relatio, dans la ligne missionnaire voulue par le pape François : « Il ne s'agit pas d'attendre que les gens viennent à nous, mais d'aller les chercher là où ils sont. »
Envoyé de mon Ipad
mercredi 8 octobre 2014
L’avenir des medias francophones, un défi dans la mondialisation | Paris planète
L'avenir des medias francophones, un défi dans la mondialisation
« Oui, la langue française est menacée par la mondialisation »
Clément Duhaime, administrateur de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF)
Mercredi 1° octobre 2014, au siège de l'OIF
L'Organisation internationale de la francophonie (OIF) prépare un événement particulier. Elle rassemble du 8 au 10 octobre à Montréal (Canada) une soixantaine de représentants de médias francophones du monde entier. Cette manifestation, fermée au public, vise à permettre un échange de haut niveau en vue de dessiner des alliances pour la promotion du français dans l'univers numérique.
L'OIF constate en effet l'accélération des bouleversements provoqués par les technologies de l'information et de la communication. Dans les pays du Sud, la télévision numérique terrestre achève de supplanter la télévision analogique. Ces évolutions facilitent la mondialisation des contenus culturels et d'informations, avec le risque de l'unilinguisme, au profit de l'anglais.
Administrateur de l'OIF, Clément Duhaime a soutenu l'organisation de la conférence de Montréal. Il en a présenté les enjeux lors d'une conférence de presse le 1° octobre à Paris.
« Pourquoi n'y a-t-il pas de moteur de recherche francophone ? »
« Nous menons un combat pour la diversité du monde », a-t-il commencé. « Pour cela, il faut des médias qui reflètent ce pluralisme. Or notre langue est menacée par la mondialisation. Le français perd des parts de marchés. Il court le risque de devenir sur internet une langue de traduction au lieu d'être une langue de création et de modernité. Pourquoi n'y a-t-il pas de moteur de recherche francophone ? De Netflix francophone ? Nous avons des chances de rebondir si nous prenons conscience de ce risque et si les grands médias savent passer des alliances ».
« Une offre médiatique abondante et gratuite »
« En 10 ans, toutes les parties du monde ont connu une forte accélération de la diffusion du numérique », ajoute Clément Duhaime. « Cela s'est accompagné d'une révolution dans les médias où une offre abondante et gratuite s'est développée. Avec le numérique, tout change, tout est menacé, y compris de grands quotidiens réputés indépendants. Des blogueurs concurrencent des journalistes. Tout le monde est bousculé ».
« Peut-être, un jour, un milliard de locuteurs en français »
« Certes, le nombre de locuteurs en français continue de croitre », précise-t-il. « Dans un mois, avant le sommet de la francophonie des 29 et 30 novembre à Dakar, nous rendrons public le second rapport sur l'état du français dans le monde : notre langue progresse, notamment en Afrique, qui rassemblera vraisemblablement 85% des locuteurs en français du monde en 2050. Il est possible qu'il y ait un jour, au XXI° siècle, un milliard de locuteurs en français sur la planète ».
« D'autres univers linguistique se positionnent »
« Mais cela ne se réalisera qu'à condition que la scolarisation en français tienne bon, que cette langue continue d'être choisie comme langue officielle, et que les médias fassent le choix du français », met en garde l'administrateur de l'OIF, Québécois d'origine. « C'est un combat culturel et économique, alors que d'autres univers linguistique se positionnent, l'anglais, bien sûr, mais aussi le chinois. La Chine propose en Afrique des réseaux numériques, des agences d'informations, des chaines télévisées, en français, en anglais, mais avec quels contenus ? »
« La francophonie est à un moment crucial »
« Pour que la langue que nous avons en partage reste une langue de communication internationale, c'est maintenant qu'il faut agir, les décisions doivent se prendre aujourd'hui », martèle-t-il. « C'est pour cela que nous avons réuni une soixantaine d'acteurs des médias venus de dix-huit pays en une sorte de conclave. La qualité et la diversité des présents montre que cette conférence arrive à point nommé. Nous espérons une prise de conscience que la francophonie est à un moment crucial ».
« Réveillez-vous ! Mettez-vous ensemble !»
« La question est : les grands médias sont-ils capables de nouer des alliances, de tisser des réseaux, de favoriser des transferts d'expériences, d'expertise, d'innovation ? » interroge Clément Duhaime. « Nous avons envie de leur dire : 'réveillez-vous ! Mettez-vous ensemble !' Les partenaires du sud sont ouverts mais ils ont un large choix proposés par les Chinois, les Indiens, les Turcs »…
« Quatre défis à relever »
« Nous avons identifié quatre défis à relever », signale-t-il. « Le partage de l'innovation ; l'attention prioritaire à la jeunesse ; la qualité de l'information ; et les alliances entre francophones, une démarche appuyée par de nombreux rapports publiés en France, notamment par le Sénat, l'Assemblée nationale, Natixis, et Jacques Attali ».
« Une histoire commune qui donne une longueur d'avance »
« Nous membres de la francophonie, nous avons la chance d'avoir une histoire commune qui nous donne une longueur d'avance », conclut Clément Duhaime. « L'OIF joue là un rôle de lanceur d'alerte. Nous n'avons pas le budget de la Banque mondiale ou de l'Union européenne. Notre force, ce sont nos réseaux, tissés dans les médias, les universités, notre capacité à mettre autour de la même table différents acteurs.»
Pour aller plus loin
- un article des Echos, « Les nouveaux enjeux de la francophonie pour les médias français », publié le 9 juillet 2014.
Envoyé de mon Ipad
dimanche 5 octobre 2014
ندوة "دور الإعلام في مواجهة العنف والتعصب والإرهاب"
في المركز الكاثوليكي للإعلام 2 تشرين الأول 2014 الساعة 12 ظهراً
بقلم فيوليت حنين مستريحجل الديب, 2 اكتوبر 2014 (زينيت) - عقدت ظهر اليوم ندوة صحفية في المركز الكاثوليكي للإعلام، بدعوة من اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام، حول "دور الإعلام في مواجهة العنف والتعصب والإرهاب"، استناداً إلى الوضع الأمني والنفسي المتوتر الذي يعيشه لبنان والمنطقة، شارك فيها: مدير المركز الكاثوليكي للإعلام الخوري عبده أبو كسم، رئيس المجلس الوطني للاعلام المرئي والمسموع الأستاذ عبد الهادي محفوظ،والأستاذ المشرف في المعهد العالي للدكتوراه في الإعلام السياسي الدكتور نسيم الخوري، رئيس التحرير في "اذاعة صوت لبنان" الأستاذ شربل مارون، وحضرها عدد كبير من المهتمين والإعلاميين.كلمة الأستاذ عبد الهادي محفوظ عن الإعلام والإرهاب والتكفير وسبل المعالجة الثمانية فقال:"الإنقسامات السياسية والطوائفية في المنطقة تزرع الهواجس والمخاوف والتفجيرات. ومواجهة ذلك غير ممكنة إلا بالحوار الهادئ. فالفتن الطائفية تؤدي إلى التفكك والتفتيت والإنهيار."تابع "والحوار لمعالجة المشاكل هو ما دعا إليه قداسة البابا بندكتوس السادس عشر في رسالته الملهمة للإعلام المرئي والمسموع والإلكتروني. فهذه الرسالة لوسائل الإتصال الإجتماعي تنطوي على تأملات عميقة لتعزيز أشكال الحوار وفتح نقاشات جدية. وهي تطمح لأن يكون تبادل المعلومات مدخلا لبناء علاقات إنسانية ولإيجاد أجوبة ومعارف جديدة. وهي تربط التواصل الإجتماعي بقيم إنسانية دينية ومسيحية بحيث لا يتحول التواصل إلى ممارسات تخرج عن سياق البناء وتسودها الإثارات السياسية والأمنية والطوائفية."تابع "وما ذهب إليه البابا كان قد استوقف سابقا الإمام السيد موسى الصدر الذي ربط الإعلام بالوظيفة التي تعطى له. فإما أن يكون بناءً أو أن يكون هداما. فالإعلام يصنع الرأي العام ويوجهه. وحاليا هذا ما نشهده في الواقع الإعلامي. فالتنظيمات الدينية المتطرفة تعتمد على مواقع التواصل الإجتماعي والمؤسسات المرئية والإذاعية والمكتوبة لتعميم الكراهية وإلغاء الآخر. ولا ينبغي أن ننكر أنها تستفيد من المناخات الطوائفية والإنقسامات لاستقطاب الشباب وخصوصا وأن ما يسمى الربيع العربي دفعته هذه التنظيمات إلى العنف وتصدَّرت ساحته وهددت وحدة مجتمعاتنا الهشة لأسباب كثيرة منها فشل الأحزاب السياسية وغياب البرامج الإجتماعية وبيروقراطية السلطة وفسادها واستبدادها."أضاف "بالتأكيد الإسلام براء من دعوات التهجير والقتل ومصادرة الأملاك وتهديد الأقليات. ''فالأديان هي واحدة عندما نلتقي في الله'' وهي في الأساس غايتها خدمة الإنسان وبنائه إلى أي دين أو طائفة انتمى. وخطورة ما جرى في العراق وليبيا وما يتهدد لبنان يُذكِّـر ما كان منظِّـر المحافظين الجدد ريتشارد بيرل يدعو له خلال الإحتلال الأميركي للعراق عندما رأى ضرورة إعادة بناء الهلال الخصيب استنادا إلى مكوناته البدائية الأولى... وهكذا استنتج بضرورة تقسيم العراق وسوريا ولبنان. و استثنى من ذلك اسرائيل والأردن... ومن هنا نحن إزاء تهديد وجودي يحاول إعادة رسم خريطة المنطقة على قاعدة التفتيت. "تابع "المطلوب لمواجهة هذا الخطر الوجودي المتمثل بالتكفير والإرهاب:أولاً: تحصين الوحدة الوطنية وإطلاق عملية حوار واسعة بين رجال الدين على اختلاف طوائفهم لتعزيز المشترك بين اللبنانيين ولإبراز القيم الدينية الواحدة واعتبار سقف الدولة الواحدة هو ما يستظل به اللبنانيون وتحفيز حضور هذه الدولة بمواجهة الفراغ وبتدبير شؤون الناس وتأمين خدمات الكهرباء والماء والإلتفاف حول المؤسسة العسكرية. هذا على مستوى الحوار الإسلامي – المسيحي."ثانياً: على صعيد الحوار السني – الشيعي فالأمر يقتضي تعريف ما هو المقصود بالإسلام المعتدل. إذ لا يكفي إطلاقا توصيف الإرهاب والتكفير عند الكلام عن ''داعش'' و''القاعدة'' ومتفرعاتها. فـ''داعش'' تدعو إلى إقامة الدولة الإسلامية واستعادة الخلافة والفتوحات العسكرية. وهي على الصعيد الأيديولوجي تستند إلى نص ديني على طريقتها لتبرير القتل والتهجير وتكفير الآخر. وبالتالي ''الإسلام المعتدل'' في الوسطين السني والشيعي مطالب بتفسير للنص الديني يلغي مزاعم التطرف الإسلامي ويؤسس إلى قراءة مشتركة."ورأى "على هذا الصعيد هناك تقصير من النجف ومن الأزهر ومن ايران والسعودية. وقد يكون لبنانيا سماحة المفتي عبدالله الدريان هو الأكثر جرأة بين رجال الدين الذي قارب الموضوع من زاوية ايمانية عقلانية عندما طالب رجال الدين المتنورين وخطباء الجمعة ليـُعرِّفوا الإسلام كدين تسامح ورفق وانفتاح ومحبة ورحمة وعندما نزع غطاء النص عن ما يدعيه المتطرفون باسم الدين. ومن هنا أهمية التفسير المنطقي في مواجهة التطرف الإلغائي. ومن هذه الزاوية أهمية الإعلام في استضافة رجال الدين المتنورين كون الشاشة والمواقع الالكترونية تدخل كل بيت. "ثالثا: مطلوب حوار جدي بين الفريقين الأساسيين الثامن من آذار والرابع عشر من آذار حول كيفية تطويق ما يمكن أن يستغله التطرف الإسلامي من الإنقسامات السياسية والطوائفية لايجاد بيئة حاضنة له.رابعا: إطلاق دور النخب السياسية والفكرية والإجتماعية والإقتصادية والنقابات وأساتذة الجامعات والإتحاد النسائي لتعزيز الوحدة الداخلية والتعاون مع رجال الدين المتنورين.خامسا: اعتبار عودة اجتماعات النواب كمقدمة للخروج من الفراغ وباتجاه إحياء مؤسسات الدولة على اختلافها الرئاسية والتشريعية والقضائية.سادسا: على الصعيد الإعلامي البحت حجب خطاب التطرف وعدم إفساح المجال أمام المتطرفين للترويج لأفكارهم. وكذلك مواجهة الشائعات والأخبار الكاذبة. واستطرادا استقاء المعلومات من المؤسسة العسكرية والأجهزة الأمنية حول عرسال والمخطوفين من الجيش وقوى الأمن الداخلي.سابعاً: ينبغي أن نعترف أن الوضع المربك الذي نحن فيه على صعيد لبنان والمنطقة سيطول لسنوات على مستوى المواجهة العسكرية التي قد تكون دافعا لاستهواء الشباب ما لم تُبذل أقصى الجهود الأيديولوجية والدينية والوطنية لتدارك التداعيات السلبية على المستويين الوطني والاقليمي. وهذا يقتضي بالضرورة حوارا بين اللاعبَين الاقليميين الايراني والسعودي على المستويين اللبناني والاقليمي.ثامنا: وأخيرا فإن المسيحية المشرقية مطالبة بتنوير الرأي العام الغربي حول التحولات التي تطول المنطقة والتي لا يبدو أن دول الغرب تتلمس خطورتها على مستقبل هذه المسيحية المشرقية. فتهجير مسيحيي الموصل لا يعتبره الغرب الأميركي والأوروبي يُشكِّـل تهديدا لمصالحه الأمنية والإقتصادية والنفطية. وهذا خطأ فادح بل خطيئة جسيمة."ثم كانت كلمة الأستاذ شربل مارون فقال:"إن الإعلام مطالَب اليوم بممارسة دوره الوطني، لا يمكن ان تتفرّج وسائل الاعلام على لبنان يُخطف ويُذبح ويُقتل ويُغيّر وجهُه. وكما كان الإعلام على مرّ التاريخ السيف المرفوع دفاعاً عن الكيان اللبناني، فان عليه اليوم واجب منع اغتيال الوطن. ويقتضي لذلك خطوات ملموسة تواجه الارهاب والتخلّف الزاحف ، ومنها :1 – التزام دعم المؤسسة العسكرية، الوحيدة الباقية على صورة احلام اللبنانيين، والدولة في الحرب ضد الارهاب، والابتعاد عن كل ما من شأنه اضعاف معنويات الجيش وعناصره. ولنا في اذاعة صوت لبنان اكثر من محطّة في هذا السياق امتنعنا فيها طوعاً عن بث معلومات تم ّ التأكد من صحتّها لأنها تمسّ معنويات المؤسسة العسكرية. كما ان عدداً من المؤسسات الاعلامية المرئية امتنع بدوره عن بثّ صور تصفية العسكريين الشهداء الثلاثة : علي السيد ، محمد حمية وعباس مدلج.2 – مقاطعة المؤسسات الاعلامية المسؤولين والشخصيات الذين يتهجمّون على الجيش اللبناني، وشطب عبارات التحقير والاهانات من مواقفهم.3- التزام اخلاقي بتجنّب بثّ ونشر كل ما من شأنه ان يثير النعرات الطائفية والسياسية.4 – إعادة الاعتبار لدور المجلس الوطني للاعلام المرئي والمسموع في رقابته على وسائل الاعلام لتأمين التزامها بالمعايير المهنية.وختم بالقول " تكمن خطورة ما يجري في انه يستهدف وجود لبنان. نحن في مواجهة مجموعات محترفة، ومن بين حقول احترافها الحقل الاعلامي. والمواجهة تكون بوعي ذلك اولاً، وبعمل احترافي مقابل. الأرض والجغرافيا ليست وحدها ساحة المواجهة. الاعلام ساحة اساسية، ولنا امثلة كثيرة حُسمت فيها المعارك على الشاشات والإذاعات والصحف وسائر وسائل الاعلام. "ثم كانت مداخلة د. نسيم الخوري فقال:"أقترح فكرة، قد تروق المجلس الوطني للإعلام، وتروق الكثيرين، وقد تتجاوز ما نحن فيه، أن يبادر المجلس الكاثوليكي للإعلام، برعاية سيّدنا البطريرك بشارة الراعي برعاية ورشة وطنية أو خلوة إعلامية لا سياسية وبالتعاون مع من يريد من مؤسسات الإعلام وخبرائه ومرجعياته في لبنان للتفكير والمجادلة المحصورة فقط بمسؤوليات وسائل الإعلام ودورها في هذه المرحلة الحرجة من تاريخ لبنان؟ واضعاً هذا الإقتراح بعهدة اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام والمركز الكاثوليكي للإعلام بشخص رئيسه."تابع "إنّ فوضى الإعلام في لبنان يبدو لي أحياناً أشدّ خطراً من الفوضى السياسية. ولأنه مع تقديري الكامل لما قيل وكتب ونقوله الآن سيبقى الأمر من دون فائدة كبرى مرجوّة منه، كونه سينتهي بصورة أو كلمتين تنقلها شاشة حول نشاطنا فلا نؤثّر شيئاً."أضاف: "الإعلام اليوم لا حدود له ومصيبته أنّه إعلام حروب وحروب إعلاميين. هو سلطة ما عادت تنحصر بالتلفزيونات أبداً ولا بالإذاعات ولا بالصحف بل في الشبكات. القرّاء في إنقراض لكن المشاهدين هم في إنقراض أيضاً. كل لبناني يحمل خلوياً بين يديه يستطيع أن يمارس وحيداً الكتابة والتصوير والنشر والنقد وإطلاق المواقف."وقال "بالمقابل، ضعفت السلطات التقليدية وتعمّمت الفراغات السياسية الحاصلة من بعبدا عملياً الى التشريع فالقضاء الى معظم المؤسسات في لبنان واقعياً. كانت الشاشات تتبع السياسات في لبنان بعدما تأسّست على محاصصة بين الطوائف والأحزاب. لكن مع ضمور نفوذ السلطات التقليدية كلّها وتراجعها فقدت غالبية الناس أو الرأي العام الثقة بمن وما حوله إلاّ الحزبيين والمنتفعين، وخصوصاً بعدما أفرغ الميدان العام والنفوذ الفعلي الى رجال المخابرات والأمن اللبناني والإقليمي والدولي. هنا صارت السياسات تتبع الشاشات وتتوجّس منها إن لم نقل تخاف من أصواتها العالية وإرتباطاتها أو تنافسها مع القوى والأنظمة المختلفة غير اللبنانية."ورأى "أن الحرية في لبنان حاف من دون أي ضابط يضبطها. من دون ألف ولام. هي حرية هكذا. لا وزارة إعلام . لا مجلس وطني مقرّر. من يطلع خلف الشاشة هو السلطة التي تبدأ ولا أحد يعرف أين ينتهي.تابع: "الإعلام العام يصبح على شاكلة إعلامنا في لبنان عندما يبطل أن يكون صناعة لها جدواها الوطنية قبل الجدوى المالية، لها محاكمتها على فسادها كما على ثقافات الفساد الغذاء والدواء والمجالات، ولها معايير سليمة لمنتوجاتها وبرامجها ومواصفاتها وهي تتقدّم على أيّ صناعة أخرى. الطبيب يخطيء فيصيب عائلة، بينما الإعلامية تقلق وطناً وتقتل مسؤولاً أو تخرّب جيلاً إن إعتقدت أنّ الشاشة أي شاشة هي مثل المرآة مجال عرض وهندسة طلاّت لا تعكس الواقع أيّ واقع."أضاف: أتطلّع الى الإعلام في الدول العظمى كلّها من أميركا وفرنسا وحتّى روسيا والصين. في العالم يصنعون وسائل الإعلام ويصدّرونها لا للّعب والعبث بها كما نفعل، وهم يصنّعون مواد الإعلام عندهم ثمّ يسخّرون كلّ شيء كي يصنعون الرأي العام. نحن، إعذروني، لا نصنع مصباحاً مضيئاً في وسائل الإعلام ولا نصنع إعلاماً إلاّ إذا كان منقوعاً بالمال والطائفية والجمال والحريّات المطلقة فلا نعرف صناعة الرأي العام اللبناني مع أنّنا بلد ال: Médiastste."وختم بالقول:"علينا توسيع هذه الحلقة الى مساحات الإعلام وسلطاته في لبنان ولنتجادل، على الأقلّ، لنضع سطرين في الوقاية ليس أكثر، علّنا نوقظ الأكثرية اللبنانية التي لا تسمع ولا تثق لا بالأحزاب ولا بالطوائف ولا بالمذاهب ولا بالإنقسامات ولا بتآكل السلطات ولا بتنمرد الشاشات؟"