Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj
Mosaique de la Chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

La tâche prophétique de l'agent de communication chrétien

« L'agent de communication chrétien en particulier a une tâche prophétique, une vocation: dénoncer les faux dieux et les fausses idoles d'aujourd'hui — matérialisme, hédonisme, consumérisme, nationalisme étroit, etc. ... — proclamant à tous un ensemble de vérités morales fondées sur la dignité et les droits humains, l'option préférentielle pour les pauvres, la destination universelle des biens, l'amour des ennemis et le respect inconditionnel de toute forme de vie humaine, de la conception à la mort naturelle; et la recherche de la réalisation la plus parfaite du Royaume dans ce monde, tout en demeurant conscient que, à la fin des temps, Jésus restaurera toutes choses et les retournera au Père » (cf. 1 Co 15,24)." {

{L'ethique dans les moyens de communication sociale", Mgr John Folley Vatican 2000}

mercredi 15 octobre 2014

Y a-t-il un Synode des médias ? | La-Croix.com15/10/2014

Y a-t-il un Synode des médias ? | La-Croix.com
Tandis que des cardinaux ont dénoncé une « manipulation médiatique », la communication vaticane jouait hier la prudence.

À l'effervescence du mardi 14 octobre, a succédé, mercredi, une relative sérénité. « Nous travaillons dans la communion, la fraternité et un esprit pastoral », assurait à la presse le cardinal Lluis Martinez Sistach, archevêque de Barcelone. Mardi, sous le feu roulant des questions des journalistes, les cardinaux présents à la tribune se contredisaient à propos de la synthèse des débats présentée la veille par le cardinal Péter Erdö, rapporteur général de l'Assemblée synodale. « Nous n'avons pas du tout dit cela », avait lâché le cardinal Wilfrid Napier, archevêque de Durban (Afrique du Sud), avant de se reprendre quelques minutes plus tard et de souligner « les aspects positifs » du texte. Un « document formidable, insistait, hier, Mgr Josepk Kurtz, archevêque de Louisville et président des évêques américains. Nous travaillons dur à lui apporter des amendements. »

« Il faut tout dire, tout ce que l'on ressent avec liberté de parole »

« Il faut tout dire, tout ce que l'on ressent avec liberté de parole », avait insisté le pape François dès l'ouverture de l'assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur la famille. Conséquence de cette liberté de parole dans l'aula synodale, les journalistes qui avaient accès les années précédentes à un résumé (soigneusement épuré) des textes de chaque intervenant, ne reçoivent désormais qu'une synthèse générale et anonymisée des débats. Chaque jour, après la conférence de presse où interviennent quelques pères synodaux, des points de presse en différentes langues permettent aux porte-parole du Synode – Romilda Ferrauto, rédactrice en chef de la section francophone de Radio Vatican pour le français – de donner la température et l'ambiance de l'aula ou l'une ou l'autre citation forte. Là encore, sans donner le nom de leurs auteurs.
En contrepartie de cette discrétion, les pères synodaux – cela leur a été bien précisé dès le début des débats – ont toute latitude pour parler aux journalistes. Au risque d'un « Synode des médias », comme ce « concile des médias » qu'avait dénoncé Benoît XVI à propos de Vatican II quelques jours après sa renonciation ? Certains participants au présent Synode ne se sont pas privés de le regretter dès avant l'ouverture des débats. « Il ne faut pas être doué pour ne pas voir que les médias ont, depuis des mois, tenté de détourner ce Synode », déplorait fin septembre le cardinal Raymond Burke, préfet de la Signature apostolique, dans un entretien au National Catholic Register, critiquant l'insistance portée à la question des divorcés remariés. Un sujet expressément porté par le pape François, sur lequel il venait pourtant de publier un livre avec quatre autres cardinaux et sur lequel le Synode a discuté six bonnes heures.

« Une manipulation médiatique »…

De fait, toutes les tendances de l'assemblée savent jouer avec la presse. La semaine dernière, certains n'ont pas hésité à rendre publique leur intervention. Mercredi matin, dans La Repubblica, le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dénonçait un rapport d'étape « indigne, honteux, complètement faux ». La veille, son collègue le cardinal Burke dénonçait « une manipulation médiatique »… Lors des précédents Synodes, plus tenus et où la parole était moins libre, cette relatio était toujours publiée : mais ce texte, pourtant destiné à susciter le débat dans les groupes de discussion, était souvent d'un intérêt relatif, intéressant rarement au-delà du cercle des vaticanistes.
Le ton nouveau du rapport de cette année et sa volonté d'aborder de front les points sensibles ont donc surpris. Ce qui explique que, en lisant dans la presse que « le Synode reconnaît des valeurs positives au mariage civil, y compris homosexuel » ou que « L'Église assouplit sa doctrine sur les homosexuels » – ce qui est loin d'être la teneur de la relatio –, des pères synodaux ont pu se demander si le texte du cardinal Erdö n'allait pas trop loin. Tous sont d'accord pour le retravailler. Au risque de susciter des déceptions. Mais les pères synodaux n'en sont pas là. « Je ne vais pas aux discussions en imaginant ce que vont dire les gens, mais ce qui est bon pour l'Église », résumait hier midi Mgr Joseph Kurtz, saluant l'économie générale de la relatio, dans la ligne missionnaire voulue par le pape François : « Il ne s'agit pas d'attendre que les gens viennent à nous, mais d'aller les chercher là où ils sont. »


Envoyé de mon Ipad 

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