Apple : Un Libanais de 18 ans repéré par un géant de la Silicon Valley
Matthieu KARAM | OLJ
À tout juste 18 ans,
Saily est une application qui permet d'acheter, de vendre ou d'échanger des biens d'occasion entre personnes situées à proximité, grâce à un système de géolocalisation.
Ce jeune Libanais au parcours atypique a tapé dans l'œil de la prestigieuse
Il est le premier à réussir cet exploit au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
« Quand j'ai réalisé combien j'appréciais les fonctionnalités des applis mobiles, je me suis demandé : qui les a créées ? À quel point est-ce difficile de le faire ? Puis-je en inventer une ? » À partir de simples recherches sur Internet, il fait ses premiers pas dans le monde de la programmation informatique.
« J'ai réalisé plusieurs sites web et quelques applications que j'ai revendues et qui m'ont rapporté une petite somme », explique-t-il à L'Orient-Le Jour.
Capture d'écran du site officiel de Saily.
C'est ainsi qu'à 16 ans, il crée Saily.
« L'application a pour but de favoriser la réutilisation, au sein d'un même quartier, de tous les produits de consommation susceptibles d'être jetés.
Chaussures, vêtements, casques de musique et autres biens revendus entre voisins retrouvent donc une seconde vie entre les mains de leur nouveaux propriétaires.
Saily, c'est donc « l'entraide et la complémentarité des besoins au sein du voisinage », explique
Si l'application est fonctionnelle au Liban, son créateur explique toutefois que le marché ciblé est celui des États-Unis.
Il est vrai que dans ce pays, il existe déjà des plates-formes pour ventes et achats entre particuliers, tel Craiglist.
Mais la particularité de Saily, selon son créateur, c'est sa rapidité, son style soigné et son côté pratique.
Motivation inébranlable
Le concept semble avoir convaincu quelques grands de la
« J'ai commencé à sécher les cours à l'école, pour me rendre aux États-Unis à la rencontre des pionniers de la technologie et de l'informatique, tels
C'est finalement la
« Je crois que j'ai été sélectionné en raison de mes efforts continus en vue de maintenir le bon fonctionnement de Saily, estime
Je crois que ma motivation inébranlable et ma persévérance dans le domaine de la vente et de l'achat entre particuliers a également motivé le choix de la fondation.
»
Photo tirée du compte Twitter @JihadKawas
En tant que boursier de la
Pour le jeune entrepreneur qui ne cache pas sa joie, le choix était plutôt facile : « Je suis toujours écolier et dois d'abord passer mes examens de fin d'année, explique-t-il.
Je ne vais donc pas quitter l'université, mais plutôt sauter cette étape.
Cela faisait déjà partie de mes plans, sauf qu'aujourd'hui, je vais l'accomplir avec 100
»
L'immersion
« La seule barrière entre Beyrouth et le reste du monde, c'est quelques heures en avion, lance-t-il.
Je peux apprendre beaucoup de choses aux États-Unis, mais vivre au Liban est une bénédiction.
J'y bénéficie de coûts de production dix fois inférieurs que ceux pratiqués à l'étranger, et je peux en même temps profiter de la beauté du pays », souligne-t-il.
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Envoyé de mon Ipad
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