Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

Mosaique de la chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj
Mosaique de la Chapelle Redemptoris Mater ,par Marko Rupnik sj

La tâche prophétique de l'agent de communication chrétien

« L'agent de communication chrétien en particulier a une tâche prophétique, une vocation: dénoncer les faux dieux et les fausses idoles d'aujourd'hui — matérialisme, hédonisme, consumérisme, nationalisme étroit, etc. ... — proclamant à tous un ensemble de vérités morales fondées sur la dignité et les droits humains, l'option préférentielle pour les pauvres, la destination universelle des biens, l'amour des ennemis et le respect inconditionnel de toute forme de vie humaine, de la conception à la mort naturelle; et la recherche de la réalisation la plus parfaite du Royaume dans ce monde, tout en demeurant conscient que, à la fin des temps, Jésus restaurera toutes choses et les retournera au Père » (cf. 1 Co 15,24)." {

{L'ethique dans les moyens de communication sociale", Mgr John Folley Vatican 2000}

lundi 27 janvier 2014

A Annecy, les médias catholiques relisent une année bousculée | La-Croix.com

A Annecy, les médias catholiques relisent une année bousculée | La-Croix.com



Les Journées François de Sales, les 23 et 24 janvier à Annecy (Haute-Savoie) ont donné l'occasion aux médias chrétiens  de relire les riches événements de 2013.

Une année où, de l'élection  du pape aux manifestations  contre le « mariage pour tous »,  le traitement de l'information  a débordé de ses canaux habituels.

« En vingt-cinq ans de métier, je n'ai jamais traversé un épisode aussi intéressant et aussi dur, tant le débat a été tendu. » Un an après la grande manifestation contre le « mariage pour tous », Anne Ponce, directrice de la rédaction de l'hebdomadaire Pèlerin, prend du recul. « Cela nous a poussés dans nos retranchements par rapport à toutes les questions essentielles de notre métier, raconte-t-elle, que ce soit en ce qui concerne nos choix éditoriaux, notre éthique professionnelle, notre identité catholique. » 

Les catholiques français n'ayant pas été unanimes sur la question, la directrice de Pèlerin aura également dû gérer les réactions des lecteurs, comme celles de son équipe, traversée elle aussi par le débat. Et rappeler sans cesse deux piliers essentiels : « aider nos lecteurs à réfléchir et à se forger une opinion » et « être dans la conviction, pas dans le combat ».

Le travail de la presse catholique a aussi été bousculé par le fait qu'elle n'est plus le seul lieu du débat, désormais présent sur Internet et les réseaux sociaux. La mobilisation a été caractérisée par l'apparition de leaders extérieurs aux réseaux habituels de la presse catholique. 

 « Survalorisation des marges »

« Leur prise de parole a signé la fin du "mandat". On peut être catholique et intervenir comme tel sans mandat de l'Église », souligne Philippine de Saint-Pierre, directrice des programmes de KTO, consciente que cette nouvelle forme d'expression comporte un risque de « survalorisation des marges ». Notamment sur Internet, principale source d'information des jeunes générations, comme l'a souligné Sœur Nathalie Becquart, directrice du Service national de l'évangélisation des jeunes.

« Gros consommateurs d'information, les jeunes sont très méfiants par rapport à ce qu'ils appellent la "propagande médiatique" tout en se montrant parfois, paradoxalement, très crédules par rapport à ce qu'ils trouvent sur les réseaux sociaux », explique la religieuse xavière, soulignant combien ces mêmes jeunes entendent aujourd'hui être « cocréateurs » de l'information. Et c'est toute la presse qui est interrogée par ces nouvelles habitudes.

 « L'achat d'information va disparaître »

 « L'achat d'information va disparaître, pronostique Étienne de Montety, directeur du Figaro littéraire, venu apporter à la presse catholique son regard extérieur. Les gens n'achètent plus Le Figaro pour s'informer, mais pour comprendre. Pour cela, ils acceptent d'acheter, et de rejoindre une communauté. »

« Pour s'inscrire dans la durée, il faut soigner notre crédibilité », renchérit Jean-François Bouchard, président du Syndicat national de l'édition du Canada. À ses yeux de Québécois proche du monde anglo-saxon, où le modèle économique de la presse a été fortement ébranlé, cette crédibilité passe par un recentrage sur trois axes : « la rigueur – et non le rigorisme –, la liberté responsable – et non débridée – et la compétence. » 

Assumer la complexité

Telle est bien la réponse que la presse catholique peut apporter à ces défis : être professionnelle, ou « assumer la complexité », comme le résume Anne Ponce. « On peut être une troisième voie, avance le P. Jacques Nieuviarts, assomptionniste et conseiller éditorial de Prions en Église. Quand la position catholique était assimilée à de l'homophobie, les médias catholiques étaient un lieu où faire vivre le débat. » 

« Vous devez être intransigeants sur votre capacité à poser les questions, être sans cesse créateurs de débat », a encore insisté Dominique Seux, directeur délégué des Échos.

Car le professionnalisme des médias chrétiens est aussi largement reconnu dans la presse séculière, comme le montre le besoin de cette dernière de faire appel aux journalistes catholiques en tant qu'experts. « Les journalistes catholiques sont plus journalistes que catholiques », a ainsi reconnu Nicolas Poincaré, animateur de la tranche 18 heures-20 heures sur Europe 1, dans un petit film projeté en début de session sur l'élection du pape François. La personnalité de celui-ci dépasse largement la communication du Vatican et le petit monde des vaticanistes et des informateurs religieux traditionnels. 

Ne pas créer un faux pape !  

« Au début, je pensais que le pape François serait terrible pour les journalistes car, comme cardinal, il n'avait donné que très peu d'interviews », reconnaît l'ancien journaliste américain Greg Burke devenu responsable de la communication à la Secrétairerie d'État au Vatican. Il constate combien la personnalité de François déborde largement jusque dans les réseaux sociaux. Ses images, gestes et paroles voyagent à toute vitesse sur Twitter ou Facebook…

 « Il répond à une faim spirituelle. Et je serais surpris que l'attention diminue. »

Ici aussi l'expertise de la presse catholique est la bienvenue pour expliquer à une opinion fascinée, mais facilement versatile, la complexité d'un pape qui sait aussi prendre des positions dérangeantes pour des oreilles européennes. D'où cette mise en garde de Greg Burke : « Attention à ce que les médias ne créent pas un faux pape ! »

Une nouvelle fédération des médias catholiques

Née en 1995 de la fusion des instances représentatives de la presse catholique nationale, de la presse régionale et de la presse locale, rejointe en 2001 par la presse de mouvement, la Fédération française de la presse catholique (FFPC) a accueilli en son sein jeudi dernier un collège audiovisuel rassemblant Radio Notre-Dame, les radios chrétiennes francophones, KTO et « Le jour du Seigneur », devenant ainsi la Fédération des médias catholiques (FMC).

« L'imperméabilité traditionnelle entre le papier, l'audio et la télévision ne veut plus dire grand-chose aujourd'hui », reconnaît Jean-Marie Montel, président de la FMC, pour qui cette nouvelle fédération a aussi vocation à s'ouvrir, à terme, aux éditeurs et libraires religieux, et, pourquoi pas, aux blogueurs. (Rens. www.medias-catholiques.fr)



Envoyé de mon Ipad 

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