أعلنت جمعية الناشرين البريطانيين تفوق المجلات الرقمية على الورقية، في اعتراف جديد بتصاعد أزمة الورقي وتراجعه حيال الالكتروني، تزامنا مع الذكرى المئوية لتأسيسها.
النهار ١٣/٢/٢٠١٣
Educo-Media - Joseph Khoreich- "Priez pour moi afin que je ne me dérobe pas devant les loups" - "Je suis un coopérateur de la Vérité" - Le Pape Benoît XVI
« L'agent de communication chrétien en particulier a une tâche prophétique, une vocation: dénoncer les faux dieux et les fausses idoles d'aujourd'hui — matérialisme, hédonisme, consumérisme, nationalisme étroit, etc. ... — proclamant à tous un ensemble de vérités morales fondées sur la dignité et les droits humains, l'option préférentielle pour les pauvres, la destination universelle des biens, l'amour des ennemis et le respect inconditionnel de toute forme de vie humaine, de la conception à la mort naturelle; et la recherche de la réalisation la plus parfaite du Royaume dans ce monde, tout en demeurant conscient que, à la fin des temps, Jésus restaurera toutes choses et les retournera au Père » (cf. 1 Co 15,24)." {
Texte francais ,Source: http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/index4.htm
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« Je suis une miraculée ! Saint Charbel m'a protégée ! » Les grands yeux de May Chidiac s'emplissent de larmes quand elle partage ce qui, pour elle, est une certitude.
Le 25 septembre 2005, les 400 grammes d'explosif qui avaient été placés sous sa Range Rover auraient dû la tuer. Ce dimanche-là, elle était allée prier devant le tombeau de Charbel, et en avait rapporté un plein sac de cierges et d'encens. « Je me suis tournée vers la banquette arrière pour caler ce sac, et c'est à ce moment-là que l'assassin a fait sauter sa charge », poursuit-elle, assise sur le canapé de l'un des salons de son vaste appartement de Cap-sur-Ville, dominant Beyrouth ensoleillé.« Je me disais que dans ce pays patriarcal, on n'oserait pas s'en prendre à une femme. »
Assise ainsi, avec son châle sur les épaules, il est aisé d'oublier que cette ancienne journaliste de la chaîne libanaise LBC n'a plus ni bras gauche ni jambe gauche. D'autant qu'il se dégage de cette femme passionnée une énergie exceptionnelle.
« Après la déflagration, je suis restée consciente ; je me souviens avoir vu ma main manucurée qui ne tenait pratiquement plus et demandé qu'on me la recouse », se souvient-elle en évoquant les détails de « son » attentat, si semblable à ceux qu'elle avait commentés à l'antenne les mois précédents : contre le premier ministre sunnite Rafik Hariri le 14 février 2005, contre son ami journaliste Samir Kassir le 2 juin 2005… « J'avais reçu des menaces ; parfois une voiture me suivait ; mon directeur me mettait souvent en garde, mais je me disais que dans ce pays patriarcal, on n'oserait pas s'en prendre à une femme. » De fait, May Chidiac reste jusqu'à présent la seule femme avoir été visée par un attentat au Liban.
Cette journaliste libre, audacieuse et pugnace n'a jamais mâché ses mots, poussant ses invités de tous bords dans leurs retranchements, osant les confronter à leurs incohérences, disant tout haut ce que d'autres chuchotaient. « Je n'hésitais pas à faire la lumière sur la mainmise de la Syrie sur le Liban », résume-t-elle en relevant prestement son châle de sa seule main. Il faut dire que May est une « enfant de la guerre », comme elle se définit elle-même, puisqu'elle n'avait que 11 ans en 1975, au début de ce conflit fratricide qui dura jusqu'en 1990.
Et de raconter comment, pour se rendre chaque matin à l'école des religieuses de la Sainte-Famille, elle faisait de longs détours pour éviter les snipers embusqués dans son quartier de Gemmayzé, à proximité de la« ligne de démarcation » entre Beyrouth-Ouest et Beyrouth-Est. Elle y vivait avec sa mère et ses deux sœurs, son père étant mort quand elle avait 13 ans, et son frère Élie, qu'elle aimait passionnément, quand elle en avait 17. « La vie ne m'a pas épargnée, résume-t-elle. Je n'ai pas peur de la mort, et j'ai même parfois songé à rejoindre mon père et mon petit frère, mais Dieu seul sait la force qu'Il m'a donnée pour tenir. »
Avec dignité, May poursuit le récit de son calvaire. « Des éclats d'explosifs m'ont traversée de part en part mais, miraculeusement, ni le cœur, ni aucun organe vital, ni mon visage n'ont été touchés. » Au cours de ses deux premiers mois d'hospitalisation à Beyrouth, elle subit dix-neuf interventions chirurgicales, son bras et sa jambe, irrémédiablement brûlés, devant être amputés.
Le prince Al Walid Ben Talal, émir saoudien et actionnaire de la LBC, prend tous les frais en charge. Dans ce pays où l'on n'est jamais seul, ses proches se relaient pour lui apporter ses plats préférés et la nourrir à la cuillère, tandis que LBC donne de ses nouvelles 24 heures sur 24, transformant sa chambre en plateau télévisé.
May est ensuite envoyée huit mois au centre de rééducation de Valenton (Val-de-Marne) puis au centre de prothèse de Yerres (Essonne). C'est là que lui ont été fabriquées des prothèses spéciales pour sa jambe et son bras manquants. « J'ai dû insister et insister pour avoir des orteils esthétiques : l'été ici, on ne met que des chaussures ouvertes ! », rit-elle.
Il lui faudra d'ailleurs retourner en France en 2007-2008 pour adapter ses prothèses et soutenir à Paris-II un doctorat en sciences de l'information – une période qu'elle appelle son « année thèse et prothèse » ! Pendant ces dix mois d'hospitalisation, May ne lâche pas le fil de l'information, recevant de nombreuses personnalités – dont Jacques Chirac qui la décorera de la Légion d'honneur. Quand on lui demande ce qui l'a fait tenir pendant ces mois de souffrance atroce, elle répond avec force : « Je voulais reprendre mon émission de télé, même si autour de moi on ne croyait pas que j'y arriverais ! »
Le lendemain de son retour à Beyrouth, le 11 juillet 2006, la guerre est déclarée entre Israël et le Hezbollah : une fois de plus, Beyrouth en fait les frais. Pendant treize jours, May doit rester cloîtrée chez elle avec sa mère et sa sœur, scotchée aux informations télévisées et s'entraînant à marcher avec sa prothèse. « Je savais qu'après la guerre il y aurait la paix, et il fallait que je sois prête », rit-elle, ne cachant cependant pas l'humiliation que représente, pour celle qui arpentait les halls d'aéroports à grandes enjambées, le fait de ne pouvoir rien faire sans une assistance.
Le 25 juillet, dix mois jour pour jour après l'attentat, la voici donc à nouveau sur un plateau de télévision : « Avec le même invité que le dimanche de l'attentat », précise May. Le fait d'avoir survécu la renforce dans sa volonté de défendre la liberté d'expression. « Mes assassins en voulaient à ma cervelle et à ma langue mais celles-ci étaient toujours en état de marche ! La parole, chez nous, ne peut pas être confisquée. On peut nous amputer, on peut nous tuer, ça ne changera rien ! »
De fait, les attentats se poursuivent… Le 12 décembre 2005, deux jours après qu'il était venu lui rendre visite à Valenton, son « confrère et complice » Gebrane Tuéni est assassiné. Il était député et patron d'An-Nahar, principal quotidien arabophone du Liban, farouche opposant de la Syrie et instigateur des manifestations géantes du 14 mars 2005 qui ont précipité le départ des troupes syriennes du Liban.
Puis le 21 novembre 2006, le Liban est à nouveau endeuillé par l'assassinat de Pierre Gemayel, neveu de Bachir Gemayel, l'ancien président libanais lui-même assassiné en 1982. « Nous vivons dans un pays où les drames s'enchaînent, où on doit souffrir et souffrir encore pour gagner notre indépendance », lance-t-elle à l'antenne le lendemain, en direct de Bickfaya, le fief maronite des Gemayel.
Partout à travers le monde, le courage et la persévérance de May émeuvent. Conviée à témoigner en tant que « martyre vivante », elle poursuit vaille que vaille sa carrière à LBC. En 2006, alors qu'elle est à Washington pour recevoir le prix du « courage dans le journalisme », décerné par la Fondation internationale des femmes des médias (IWMF), elle en profite pour interviewer Condoleezza Rice qui lui confirme sa détermination à aller jusqu'au bout dans la constitution du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) pour juger les quatorze attentats et assassinats commis entre le 1er octobre 2004 et le 12 décembre 2005.
Quelques jours plus tard, alors que May représente le Liban à un festival audiovisuel au Caire, la délégation syrienne se retire au moment où elle commence à parler. « Ils ne voulaient pas m'entendre », commente-t-elle sèchement.
Pourtant, en janvier 2009, à la fin de son émission politique hebdomadaire, la journaliste annonce sa démission. « J'avais des douleurs affreuses dans les os ; je venais de subir une opération à l'oreille gauche ; je faisais taire en moi la révolte pour rester une professionnelle objective mais certains collègues et politiciens proches de l'axe syro-iranien me harcelaient et sabotaient mon travail. J'ai considéré que cela ne valait plus tant de sacrifices. » Ce soir-là, après avoir regardé la photo de saint Charbel posée sur son bureau, May Chidiac demande qu'on lui enfile la même veste noire qu'elle portait pour commenter l'assassinat d'Hariri.
Depuis son départ de la télévision, qui fut un choc pour beaucoup de Libanais, May n'a pas cessé de s'investir pour son pays, notamment à travers ses deux fondations : « May Chidiac Foundation » (MCF) à finalité sociale, et « MCF-Media Institute » qui assure des programmes de formation continue, récompense des journalistes et vient d'organiser, en décembre dernier, une première conférence internationale à Beyrouth sur les médias sociaux avec des intervenants de premier plan.
Invitée à s'exprimer – « sans avoir de compte à rendre à personne » – en tant qu'experte du Moyen-Orient, l'ancienne journaliste analyse la situation en Syrie avec des mots très durs. « Ce régime assassin, qui avait massacré dans la ville de Hama en 1982 plus de 20 000 Syriens, n'a pas compris qu'avec les nouvelles technologies ses tortures et ses crimes sont désormais connus du monde entier », lance-t-elle, la pupille soudain plus noire.
« Dorénavant tous voient ce que le régime Assad a fait subir au Liban depuis 1975 ! », martèle-t-elle en affirmant sa détermination à voir les criminels répondre de leur crime devant le TSL à La Haye, à partir de mars prochain. « Les chrétiens sont ici pour rester ! Cette terre citée des dizaines de fois dans la Bible a été bénie par cinq grands saints ! », conclut-elle… au moment précis où un rayon de soleil vient caresser, juste derrière elle, une statuette de saint Charbel.
Les dates :
1963. Naissance à Beyrouth.
1977. Mort de son père.
1980. Mort de son jeune frère Élie.
1984. Mariage puis séparation quarante jours plus tard.
1985. Présentatrice du journal télévisé sur la Lebanese Broadcasting Corporation (LBC).
1989. Séjour à Neuchâtel (Suisse).
1991. Retour à Beyrouth, devient journaliste vedette de la LBC.
2005. Victime d'un attentat à la voiture piégée le 25 septembre.
2006. Prix mondial de la liberté de la presse de l'Unesco ; retour au Liban le 12 juillet ; reprend à la LBC le 25 juillet.
2007. Reçoit de Jacques Chirac la Légion d'honneur ; publie Le ciel m'attendra (Éd. Florent Massot, prix Vérité 2007).
2008. Doctorat en sciences de l'information et de la communication (Paris II-Assas).
2009. Démissionne de son émission politique ; création de la fondation « May Chidiac-Institut des médias ».
2010. Élue « World Press Hero » à Vienne (Autriche) ; membre du panel pour la paix de l'Unesco.
Rubrique DossierLors d'une séance solennelle, en mars 2011, le philosophe des sciences, Michel Serres intervenant comme délégué de l'Académie française sur les nouveaux défis de l'éducation, débutait par cette question :
« Avant d'enseigner quoi que ce soit à qui que ce soit, au moins faut-il le connaître. Qui se présente, aujourd'hui, à l'école, au collège, au lycée, à l'université ? » (1).
Le paraphrasant, nous pourrions nous demander, à l'heure de la bascule numérique : avant de communiquer quoi que ce soit, au moins faut-il connaître son lecteur.
Qui lit aujourd'hui ? Sur quel support ?
Ce qui pourrait revenir à poser sous un autre angle les questions suivantes : comment passer de « Gutenberg » au « numérique » ?
Car la mutation est bel et bien faite : nous passons du papier au support électronique, du livre à la tablette, du dictionnaire à Wikipédia, du journal à l'édition en ligne... et cela du bout du doigt. Comment aider le lecteur à se forger une pensée après avoir navigué sur différents sites au risque de se perdre ?
Allons plus loin : comment trouver le modèle économique qui permettrait de donner au lecteur une information de qualité ?En Suisse romande, Évangile et Mission, le bimensuel du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, de la partie francophone du diocèse de Bâle et de l'abbaye de Saint-Maurice, cesse de paraître après 140 ans d'existence.
Nous publions le courrier qu'André Kolly a adressé à l'équipe de rédaction de cette revue. Relire l'histoire d'un quotidien comme La Croix qui évolue vers une publication bi-média à laquelle La Documentation catholique est associée est un détour qui peut aider à prendre de la hauteur. C'est ce que propose Yves Pitette, ancien rédacteur en chef de La Croix.
Les évêques de France viennent de clore leur réflexion qui s'est étalée sur deux ans quant à l'évangélisation sur l'internet. À Lourdes, le P. Éric Salobir (O.P.) leur a donné une conférence intitulée « Évangélisation sur l'internet et autorité de l'Église » dont nous publions un extrait.Nouveaux supports, nouvelles approches, nouvelles habitudes. Un nouveau monde se construit.
أعلنت جمعية الناشرين البريطانيين تفوق المجلات الرقمية على الورقية، في اعتراف جديد بتصاعد أزمة الورقي وتراجعه حيال الالكتروني، تزامنا مع الذكرى المئوية لتأسيسها.
النهار ١٣/٢/٢٠١٣
Des milions d'enfants ont laissé libre cours à leur créativité sur l'écran gris de l' « ardoise magique » ou « Télécran ». En ignorant tout de son inventeur, le Français André Cassagnes, dont plusieurs médias ont annoncé ce dimanche 3 février la mort survenue à l'âge de 86 ans, le 16 janvier en région parisienne.
Ce fils de boulanger et électricien de formation, avait découvert les possibilités qu'offrait la poudre d'aluminium, remarquant que sur une mince couche de cette poudre, on pouvait dessiner avec un stylet déplaçant la poudre. Le « Télécran » ainsi créé était constitué d'un écran gris entouré de rouge et de deux boutons blancs, qui actionnaient de déplacement du stylet sur la face interne de l'écran.
Le jeu a été commercialisé outre-Atlantique, sous le nom de « Etch A Sketch», avant de connaître un succès jamais démenti jusqu'à nos jours. Le jeu de dessin a été vendu à plus de 100 millions d'exemplaires.
L'annonce de la mort d'André Cassages a été faite par la Ohio Art Company, qui a découvert l'invention d'André Casagnes en 1959 à une foire du jouet à Nuremberg (Allemagne) et construit depuis 1960 l'ardoise magique. La fabrication du jouet s'est faite dans l'Ohio jusqu'en 2000 avant d'être délocalisée en Chine.